Le prince Charles a également trois frères et sœur, issus du premier mariage de son père avec Maria de las Mercedes (1880-1904), princesse des Asturies : Alphonse (1901-1964), Ferdinand (1903-1905) et Isabelle- Alphonsine (1904-1985), comtesse Zamoyski[4].
Biographie
Premières années
Charles de Bourbon-Siciles est né le au palais de Barreda, propriété des marquis de Benamejí, à Santillana del Mar pendant le règne du roi Alphonse XIII. Un mois avant sa naissance, le roi avait décrété que les prochains enfants, fils ou filles, issus du mariage jouiraient du prédicat d'Altesse Royale et les honneurs, préséances et distinctions des infants de l'Espagne, en suivant immédiatement ceux-ci dans l'ordre hiérarchique, comme prince de la Maison de Bourbon[5].
Charles est baptisé le par l'évêque de Sion, à Santillana del Mar, dans le palais où il est né. Ses prénoms sont : Carlos María Fernando Felipe Justiniano. Son parrain est son oncle paternel Fernand-Pie, duc de Calabre, représenté par son frère Rénier de Bourbon-Siciles, sa marraine est sa grand-mère maternelle Maríe-Isabelle, comtesse de Paris. Durant son enfance, sa famille demeure à la rue Lista de Santillana où ses parents ont acquis une résidence[6]. En semaine, Charles, ses frères et sœurs, fréquentent, le samedi et le jeudi, leurs cousins Bourbon (les enfants du roi et ceux du prince Alphonse d'Orléans[6]).
Établissement à Séville
Il s'établit en 1921 à Séville avec les autres membres de sa famille, lorsque son père est envoyé dans la capitale andalouse comme capitaine général de la région militaire correspondante. Le , le prince, âgé de quatorze ans, devient frère de l'Archiconfrérie sacramentelle de la Passion de Séville[6]. Charles de Bourbon-Siciles étudie la Philosophie et les Lettres à l'Université de Murcie, et termine ses études en 1929. La proximité de Villamanrique permet au jeune homme de s'adonner à la chasse et à l'équitation avec son frère et de rencontrer leurs cousins du Gotha : Bavière, Orléans et Saxe-Cobourg[6].
Chute de la monarchie espagnole
Le , la proclamation de la République en Espagne provoque le départ du pays de Charles avec toute sa famille, en raison de leur fidélité au roi Alphonse XIII. Charles, exilé à Paris, parfait sa formation en études artistiques, et notamment en sculpture et réalise quelques bustes de qualité représentant ses proches[6]. Durant l'exil, Charles se fiance avec la princesse Thérèse d'Orléans-Bragance, fille puînée du prince Pierre-d’Alcántara d’Orléans-Bragance[7].
Guerre d'Espagne
Le éclate la guerre civile. Charles sollicite la permission du monarque espagnol pour s'engager en qualité de volontaire dans les forces du parti nationaliste. Après de nombreuses péripéties pour traverser la frontière, il parvient en Espagne et se présente le au poste de commandement militaire de Pampelune pour offrir ses services. Il est affecté comme sous-lieutenant de réserve, dans le groupe de sapeurs stationné dans la ville. Il désire prendre part aux combats et participe à plusieurs opérations qui se concluent par la prise, les 19 et de trois communes du Guipuscoa : Azpeitia, Azkoitia et Elgoibar. Il demande alors une permission à ses supérieurs afin de pouvoir se marier avec la princesse Thérèse, mais n'en eut jamais le temps[8].
Le , pendant une bataille devant Éibar, près de Bilbao, le prince remarque que l'un de ses hommes a perdu son casque ; il lui donne le sien, et quelques instants plus tard, une balle atteint au front le prince qui meurt sur place[9],[8]. Il est le premier membre de la famille royale à mourir durant la guerre d'Espagne[8].
Inhumation
Dans un premier temps, ses compagnons d'armes l'inhument dans le cimetière de Tolosa. Quatre ans plus tard, le , ses restes sont officiellement transférés dans la crypte de l'église du Divin Sauveur de Séville, en présence de ses parents, de ses sœurs, de son frère Alphonse et d'autres membres de sa famille[1],[10].
↑« Real decreto disponiendo que el hijo ó hija que nazca en el próximo alumbramiento de Doña María Luisa de Francia y Orleans, esposa del Infante D. Carlos de Borbón y Borbón, se le dé el tratamiento de Alteza Real y se le guarden iguales honores y preeminencias que a los Infantes de España. », Gaceta de Madrid, 6 de agosto de 1908 (lire en ligne)
↑[PDF] (es) « Real decreto concediendo a D. Carlos de Borbón y Borbón el Collar de la Real y distinguida Orden de Carlos III », Gaceta de Madrid, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN978-2-908003-04-8)..
Patrick Van Kerrebrouck, Nouvelle Histoire généalogique de l'auguste Maison de France : La Maison de Bourbon, vol. IV, Villeneuve d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 795 p. (ISBN978-2-9501509-1-2)..
Ricardo Mateos Sáinz de Medrano (trad. Emmanuelle Dunoyer), Le duc de Montpensier ou la descendance espagnole du dernier roi des Français, Paris, Riveneuve éditions, , 324 p. (ISBN978-2-36013-403-8)
Liens externes
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