Député de la Seine (Fédération républicaine) de 1902 à 1919, il est l'incitateur, l'un des auteurs et le rapporteur d'un projet de Code du Travail (1905). Il est ensuite élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1908, qui lui décerne le prix de Joest. En , à la demande d'Aristide Briand, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, il fonda le Comité d'études chargé de participer à l'élaboration des buts de guerre de la France. À l'issue de la guerre, il est nommé ministre plénipotentiaire à La Haye. Relevé de ses fonctions en 1924 par le cartel des gauches, il évolue progressivement vers des positions hostiles à un régime qu'il juge par trop sectaire.
En , Maurras salue le ralliement de Charles Benoist aux thèses royalistes de l'Action française au cours d'un grand banquet salle Bullier. Son ouvrage Les lois de la politique française publié chez Fayard en 1928, sera la Bible du « comte de Paris »[3] ; le ralliement de Charles Benoist qui possédait la science et la connaissance pratique du régime témoigne de l’attirance des milieux juridiques pour les idées de Charles Maurras[3].
L'Organisation du travail, 2 vol., 1905-1914 , prix de Joest 1908
Le Machiavélisme, 3 vol., 1907-1936
Pour la Réforme électorale, 1908
L'Europe en feu, chroniques de la Grande guerre, 2 vol., 1915-1920
Les Nouvelles frontières d'Allemagne et la nouvelle carte d'Europe, 1920
La Question méditerranéenne, 1928
Les Lois de la politique française, 1928
Les Maladies de la démocratie : l'art de capier le suffrage et le pouvoir, 1929
Cánovas del Castillo, 1930
Souvenirs de Charles Benoist, membre de l'Institut, ancien député de Paris, ancien ministre de France à La Haye, 3 vol., 1932-1934
La Monarchie française, 2 vol., 1935
Notes et références
↑ a et bJacques Bouveresse, « Charles Benoist, un Normand dans le tourbillon de la politique nationale », Études Normandes, vol. 57, no 1, , p. 54–60 (DOI10.3406/etnor.2008.1712, lire en ligne, consulté le )
↑Pierre Favre, « La Constitution D'une Science Du Politique, Le Déplacement De Ses Objets, Et « L'irruption De L'histoire Réelle »: Première Partie », Revue française de science politique, vol. 33, no 2, , p. 181–219 (ISSN0035-2950, lire en ligne, consulté le )