L'aptère, vert à jaunâtre, mesure 1 à 2,6 mm, avec des cornicules renflées et une caudicule située sur le huitième tergite. Le corps, vert à vert-jaunâtre, mesure 1,4 à 2,7 mm. Les antennes sont pâles et courtes, avec le fouet court, égal à une fois et demi la base. L'abdomen présente une plaque sombre. Les cornicules sont renflées, moyennement longues et uniformément pigmentées. La cauda est courte, de la même longueur que les cornicules[3].
Une espèce proche, Cavariella konoi, se différencie par des rhinaries beaucoup plus nombreuses sur l'article III, une plaque plus sombre sur l'abdomen et des cornicules un peu plus renflées. Elle parasite les mêmes plantes[3].
Biologie
Cette espèce est holocycliquediécique. Ce puceron hiverne sur les saules, en particulier Salix alba et Salix fragilis, sous forme d’œufs qui éclosent au printemps. Les premières femelles parthénogénétiques engendrent des colonies qui s'installent sur les jeunes pousses des arbres. Les formes ailées migrent sur leurs hôtes d'été, des Apiacées. Les colonies estivales très nombreuses produisent par la suite des sexupares qui assurent la migration de retour sur les hôtes d'hiver. Les premiers vols sont très précoces du fait de la multiplication très rapide[3].
Après le Cerfeuil, la Carotte cultivée est la plante la plus attractive et la plus favorable à sa multiplication[5].
Dégâts
Des semis de carotte précoces peuvent être détruits par une colonisation massive au stade cotylédonnaire, et la croissance des plants peut être fortement ralentie en période de sécheresse[5].
Ce puceron transmet au plantes le Mottley Dwarf[5], ou Nanisme bigarré[3], une maladie virale qui réduit énormément le rendement des cultures de carottes, et se manifeste par le jaunissement des feuilles externes, ou leur rougissement en fonction des variétés, le rabougrissement des feuilles du cœur, la prolifération de racines adventives[5] et un nanisme de toute la plante[3].
Lutte
Des pulvérisations insecticides sont effectuées lorsque les pucerons provoquent la crispation du feuillage des carottes[5].
Il existe de nombreux ennemis naturels du Puceron de la Carotte[6].
↑ abcd et eLes pucerons des plantes maraîchères : cycles biologiques et activités de vol, Editions Quae, , 136 p. (ISBN978-2-85794-179-8, lire en ligne), p. 70-72
↑ abcd et eE. Brunel et J. M. Rabasse, « Cavariella aegopodii Scop. (Hom. Aphididae) en culture de carotte dans l'Ouest de la France. Evolution des populations », Annales de Zoologie Ecologie Animale, vol. 9, no 3, , p. 469 (lire en ligne, consulté le )
↑J. M. Rabasse et E. Brunel, « Cavariella aegopodii Scop. (Hom. Aphididae) en culture de carotte dans l'Ouest de la France. II- Régulation naturelle par Aphidiides (hym.) et Entomophtorales », Annales de Zoologie Ecologie Animale, vol. 9, no 3, , p. 481 (lire en ligne, consulté le )