La caserne Raffenel, ou Raffenel-Delarue, baptisée à l’origine Infanteriekaserne Montigny ou Königs-Kaserne, est une ancienne caserne d’infanterie. Construite pendant l’annexion allemande en Lorraine, elle est située rue Franiatte à Montigny-lès-Metz.
Contexte historique
Alors que Metz devient un point stratégique majeur de l’empire allemand, l’état-major allemand poursuit les travaux de fortification entamés sous le Second Empire. De nombreuses casernes sont construites pour abriter la garnison allemande qui oscille entre 15 000 et 20 000 hommes au début de la période[1], et dépasse 25 000 hommes avant la Première Guerre mondiale[2]. Dans cette pépinière de généraux[note 1], se côtoient des Bavarois aux casques à chenille, des Prussiens et des Saxons aux casques à pointe et aux uniformes vert sombre, ou encore des Hessois aux uniformes vert clair[3]. Guillaume II, qui vient régulièrement dans la cité lorraine pour inspecter les travaux d’urbanisme et ceux des forts de Metz n’hésite pas à déclarer : « Metz et son corps d’armée constituent une pierre angulaire dans la puissance militaire de l’Allemagne, destinée à protéger la paix de l’Allemagne, voire de toute l’Europe[4]. »
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Affectations successives
Les bâtiments servent de lieu de casernement pour le XVIe Armeekorps jusqu’en . L’armée française investit les lieux aussitôt après, et la Königs-Kaserne est rebaptisé en l'honneur du général Raffenel. En 1930, le 2e bataillon du 151e régiment d’infanterie s’y installe. En 1938, le 80e régiment d’infanterie y a ses quartiers[6]. En , l’armée allemande réoccupe les bâtiments. Après la bataille de Metz, l’armée française reprend ses quartiers dans la caserne. La caserne, rebaptisée Raffenel-Delarue, héberge jusqu'en 2011 un Centre d'instruction de santé de l'Armée de terre (CISAT). Malgré les restructurations de l’armée, les quartiers Colin et Raffenel-Delarue auraient dû être conservés par l’Armée, leur occupation se voyant même renforcée[7].
↑Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, actifs pendant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.
↑L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 », Philippe Martin de l’université de Nancy 2.
↑François Roth, Metz annexée à l’Empire allemand : 1871-1918, (dir. François-Yves Le Moigne), Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986 (p.362).
↑Structurae.de, article « Poste principale », année 1893.
↑Histoire du régiment d'infanterie du roi n° 145 (de 1890 à 1900), P. Müller's Verlagsbuchhandlung, 78 pages, Metz env. 1900 (p. 17-18).
↑Ministère de la Guerre. 6e région. Place de Metz. Intendance et subsistances. 26 janvier 1938. État de renseignements pour la fourniture du vin aux corps de troupe de la 6e région pendant le 2e trimestre 1938. Hellenbrand, Metz, 1938.
↑Contrat de redynamisation du site de défense de Metz et son agglomération sur territoires.gouv.fr