Alors que Metz devient un point stratégique majeur de l’empire allemand, l’état-major allemand poursuit les travaux de fortification entamés sous le Second Empire. De nombreuses casernes sont construites pour abriter la garnison allemande qui oscille entre 15 000 et 20 000 hommes au début de la période[1], et dépasse 25 000 hommes avant la Première Guerre mondiale[2]. Dans cette pépinière de généraux[note 1], se côtoient des Bavarois aux casques à chenille, des Prussiens et des Saxons aux casques à pointe et aux uniformes vert sombre, ou encore des Hessois aux uniformes vert clair[3]. Guillaume II, qui vient régulièrement dans la cité lorraine pour inspecter les travaux d’urbanisme et ceux des forts de Metz n’hésite pas à déclarer : « Metz et son corps d’armée constituent une pierre angulaire dans la puissance militaire de l’Allemagne, destinée à protéger la paix de l’Allemagne, voire de toute l’Europe[4]. »
Construction et aménagements
La caserne Colin est construite à la fin du XIXe siècle, à Montigny-lès-Metz. À l’époque, elle est destinée à l’artillerie.
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Affectations successives
Les bâtiments servent de lieu de casernement pour la garnison allemande jusqu’en 1919. Le , le 61e régiment d'artillerie prend ses quartiers dans la caserne, qui est rebaptisée "caserne Colin". En 1938, le 61e régiment d’artillerie y a toujours ses quartiers[5]. En , l’armée allemande réinvestit les lieux. En , l’armée française reprend ses marques dans la caserne. La caserne est ensuite utilisée par l’armée américaine[6]. Le 43e régiment de transmissions y fut affecté jusque dans les années 1990. Malgré les restructurations de l’armée, les quartiers Colin et Raffenel-Delarue devraient être conservés par l’armée française, leur occupation se voyant même renforcée[7].
↑Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, actifs pendant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.
↑L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 », Philippe Martin de l’université de Nancy 2.
↑François Roth, Metz annexée à l’Empire allemand : 1871-1918, (dir. François-Yves Le Moigne), Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986 (p.362).
↑Structurae.de, article « Poste principale », année 1893.
↑Ministère de la Guerre. 6e région. Place de Metz. Intendance et subsistances. 26 janvier 1938. Etat de renseignements pour la fourniture du vin aux corps de troupe de la 6e région pendant le 2e trimestre 1938. Hellenbrand, Metz, 1938.