À l'époque des Samouraïs, un blessé qui croit à tort avoir tué un rival se réfugie chez sa sœur, qui veut faire intervenir un policier. Celui-ci tente de la violer, et elle le tue[3].
Fiche technique
Titre français : Carrefour
Titres français alternatifs : Routes en croix, Ombres à Yoshiwara, Le Carrefour
Œuvre ambitieuse, Une page folle le premier film de produit par la Kinugasa Eiga Renmei, société indépendante fondée par Teinosuke Kinugasa en 1926 est néanmoins un échec commercial. Par la suite, la Kinugasa Eiga Renmei revient dans le giron de la Shōchiku, produisant des films d'époques plus classiques[5]. La société devenue moins rentable, l'équipe décide de jouer son va-tout en réalisant Carrefour en 1928[5], un mélodrame plus explicitement influencé par le Kammerspiel germanique[2]. Son film terminé, Kinugasa part alors, ses bobines sous le bras pour un long voyage de deux ans en Occident[2]. Il présente Carrefour à Moscou (où il rencontre Eisenstein), à Berlin, à Londres, à Paris, à New York[2],[5],[6]. C'est sans doute la première intrusion du cinéma japonais en Occident, vingt-deux ans avant le Rashōmon d'Akira Kurosawa[2].