Il est considéré comme le compositeur néerlandais le plus important de la fin de la période classique et du début du romantisme après Johann Wilhelm Wilms[1].
Il est le fils cadet d'un officier et violoniste hongrois qui s'est installé aux Pays-Bas[1], et est le frère de Josephus Andreas et Carolus Emanuel Fodor[1],[4],[6].
Formation et carrière
Carolus Antonius Fodor reçoit très jeune une instruction musicale approfondie, dont des cours de clavecin donnés par un professeur venu de Mannheim[7], puis part à Paris à l'âge de 13 ans avec son frère aîné pour y parfaire sa formation, et probablement également en Russie, avant de revenir à Amsterdam en 1790[1].
Il donne ensuite des concerts chez Felix Meritis et à la cour de La Haye et se construit une réputation de virtuose du piano[1].
Après la mort de Bartholomeus Ruloffs en 1801, Fodor est nommé chef de l'orchestre Felix Meritis, qu'il dirige pendant vingt-cinq ans[1],[7],[8]. Un an plus tard, en 1802, il succède à Karl Joseph Schmidt comme chef de l'autre orchestre important d'Amsterdam, l'orchestre Eruditio Musica, un ensemble de 70 musiciens fondé en 1796[8]. Fodor et Johann Wilhelm Wilms (un compositeur néerlandais d'origine allemande) composent pour les orchestres Felix Meritis et Eruditio Musica des compositions impliquant jusqu'à 50 instruments à cordes[8].
En 1808, il est nommé membre de l'Institut des sciences, des lettres et des beaux-arts des Pays-Bas[1],[7].
En 1811, lorsque l'orchestre Eruditio Musica arrête ses activités, Fodor fonde dans une salle près de la Monnaie les « Concerts du mardi soir » avec Johann Wilhelm Wilms, les violonistes Jacobs et Baldenecker et le bassoniste Mann[8]. Selon un article paru en avril 1812 dans le périodique Allgemeine musikalische Zeitung, la qualité de ces « concerts du mardi soir » n'était pas grande car l'orchestre était composé « en partie de dilettantes »[8].
En 1826, après vingt-cinq ans, Fodor prend sa retraite en tant que chef d'orchestre de l'orchestre Felix Meritis[1].
Carolus Antonius Fodor signe généralement ses œuvres du nom d'Antoine Fodor pour se distinguer de ses frères Josephus Andreas et Carolus Emanuel[1].
Il a composé, entre autres, trois symphonies, huit concertos pour piano, un opéra et de nombreuses musiques de chambre[7],[9],[6],[10]. Sa symphonie n° 4 a été écrite avant 1801[5] :
Huit concertos pour le piano, op. 1, 2, 3, 4, 5, 8, 12 et 15, publiés à Amsterdam et Paris ;
Concertino avec accompagnement d'orchestre, op. 21 (Amsterdam) ;
Quatuors pour piano, deux violons et violoncelle, op. 7 et 14 (Amsterdam et Paris) ;
Sonates en trio pour piano, violon et violoncelle, op. 9 et 11 (Amsterdam et Offenbach) ;
Sonates pour piano et violon (Amsterdam et Paris) ;
Trois sonates à quatre mains, op. 9, 10 et 16 (Amsterdam) ;
Cinq sonates pour piano seul ;
Symphonie à grand orchestre en ré majeur, op. 5 dédiée à la Société Felix Meritis
↑(de) Eberhard Nehlsen, Wilhelmus von Nassauen: Studien zur Rezeption eines niederländischen Liedes im deutschsprachigen Raum vom 16. bis 20. Jahrhundert, Lit, , p. 192.
↑François Michel, Encyclopédie de la musique - Volume 2, Fasquelle, , p. 85.
↑ ab et c(en) Bertil H. Van Boer, Historical Dictionary of Music of the Classical Period, The Scarecrow Press, , p. 200.
↑ a et bStagebill, Volume 6, B & B Enterprises, , p. 19.
↑ a et b(en) Stephen Begley, Josephus Andreas Fodor - Vier Capricen für violine solo, Bisels Classics, iii.
↑ abcd et e(nl) Dick Van Heuvel, Een muziekgeschiedenis der Nederlanden, Amsterdam University Press, , p. 377-378.
↑François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, deuxième édition, tome troisième, Librairie De Firmin Didot et Cie, , p. 147.