Dans son rapport annuel de 2010, le groupe déclare pour plus de 150 milliards de $ d'actifs en gestion diversifiée sur plus de 84 fonds distincts[5]. Il possède 89,3 milliards de dollars de capitaux propres[6] et il emploie 1 000 personnes dont la moitié de professionnels de l'investissement dans 21 pays. Les différentes entreprises de son portefeuille emploient au total plus de 415 000 personnes dans le monde et Carlyle a environ 1 300 investisseurs répartis dans 71 pays à travers le monde.
En 2010, le Financial Times proclame le Groupe Carlyle société d'investissement de l'année. En 2011, Private Equity International le classe troisième plus grande société d'investissement au monde — derrière TPG Capital et Goldman Sachs Principal Investment Area — dans son Private Equity Index 300 (PEI 300) basé sur les capitaux levés sur les cinq dernières années[7] (il était classé premier dans la liste de 2007[8]).
En 1971, au terme d’un accord avec l'État fédéral, des sociétés d'Alaska reçoivent d’importantes subventions pour fonder des entreprises sur place. Quinze ans plus tard, la plupart d'entre elles ont accumulé des dettes considérables et menacent de déposer le bilan. Le sénateur de l’Alaska, Ted Stevens, parvient alors à faire adopter une clause dans la loi fiscale de 1984 autorisant ces sociétés à vendre leurs dettes à des compagnies américaines florissantes.
Le Groupe Carlyle est créé avec 5 millions de dollars en 1987 dans les salons du palace new-yorkais du même nom. Ses fondateurs, quatre juristes dont David Rubenstein, ancien conseiller du président Jimmy Carter à la Maison-Blanche, ont pour ambition de profiter de cette faille de la législation fiscale. Elle autorise les sociétés détenues en Alaska par des Esquimaux à céder leurs pertes à des entreprises rentables qui payent ainsi moins d'impôts. Le groupe végète jusqu'en janvier 1989 et l'arrivée à sa tête de l'homme qui inventera le système Carlyle : Frank Carlucci.
En 1997, le groupe acquiert la société américaine United Defense(en), gros fournisseur de l'armée américaine en véhicules de combat et en artillerie.
En juin 1999, il investit 26,5 millions d'euros dans le quotidien français Le Figaro (devançant le Groupe industriel Marcel Dassault), acquérant ainsi 4,9 % des actions du quotidien ainsi qu'un portefeuille d'obligations convertibles en actions représentant environ 37 % du capital (les 60 % restants étant détenus par la Socpresse)[12].
En 1999, le groupe gérait plus de 4 milliards de dollars d'investissements dans le monde[13].
En 2003, le Groupe Carlyle achète à l'État français les locaux de l'Imprimerie nationale, qui est démantelée, pour 85 millions d'euros. L'État lui rachète en 2007 ces mêmes bâtiments pour en faire le nouveau ministère des Affaires étrangères, pour 376,5 millions d'euros, soit 4,5 fois le prix de départ après environ 120 millions d'euros de travaux[17].
Le 13 mars 2008 est annoncée la faillite de la filiale de fonds d'investissement Carlyle Capital Corporation (CCC) à la suite de la crise des subprimes, ce qui n'aurait pas d'« impact mesurable » sur la situation financière du Groupe Carlyle. En effet un système de cloisonnement des filiales permet de préserver l'intérêt des actionnaires en diluant le risque financier sur la collectivité[18].
En février 2023, Harvey Schwartz est nommé PDG du Groupe Carlyle[19].
En juillet 2023, Carlyle annonce le rachat de la startup française de cybersécurité Pr0ch3c, qui sera renommée [Neverhack][20].
Le 5 septembre, Carlyle annonce être en négociations exclusives rachat du verrier français Saverglass[21].
Carlyle n’est pas coté en Bourse, et n’est donc pas tenu de communiquer à la Securities and Exchange Commission (la commission américaine chargée de veiller à la régularité des opérations boursières) le nom des associés, des actionnaires, pas plus que le nombre de leurs parts respectives.
Tous n'ont pas eu une part active au sein du groupe, certains noms célèbres de la politique et des affaires étant garants de la notoriété de l'entreprise dans le but d'attirer des investisseurs.
Données chiffrées
Le groupe détiendrait 52 milliards d'euros d'actifs répartis dans 60 fonds, soit 774 transactions réalisées depuis 1987.
Son portefeuille immobilier est estimé à 20,3 milliards d'euros, dont 8,6 milliards investis en Europe (France, Italie, Allemagne, Espagne, Grande-Bretagne, Danemark et Finlande).
↑Cf. Fahrenheit 9/11 de Michael Moore. Le Monde, « L'empire Carlyle », 30/04/2004, déjà cité. La famille Ben Laden a publiquement démenti être en relation avec Oussama Ben Laden.