Ses études à l'École des beaux-arts de Paris, commencées en 1910, interrompues par la maladie puis par la guerre, furent couronnées en 1920 par un diplôme d'architecte. Ayant épousé Nadine Tilche en 1922, il fait connaissance en 1923 de Jiddu Krishnamurti dont il devient l'ami fidèle et le traducteur en français. De 1928 à 1939, il participe à la rédaction des Cahiers de l’Étoile, revue mensuelle, où il côtoie Joë Bousquet, Le Corbusier, Krishnamurti, Benjamin Fondane. Après l'arrêt des Cahiers, c'est dans les Carnets qu'il publie La fin du Grand Mythe.
Son œuvre s'attache à la réflexion philosophique et religieuse, ainsi qu'à l'étude des textes sacrés et de la Kabbale.
À partir de 1940, Carlo Suarès devint un artiste peintre prolifique. Il exposa sa théorie ésotérique de la couleur dans L'Hyperbole chromatique.
En 1945, Suarès se remit à écrire, en particulier Critique de la Raison Impure, La Kabale des Kabales, De Quelques Apprentis-Sorciers, et la Trilogie sur la Genèse, le Cantique des Cantiques, et le Sefer Yetsirah.
Selon Charles Mopsik, « Carlo Suarès (...) se propose de retrouver la cabale authentique qui aurait été, selon sa thèse, déformée par l'idéologie religieuse rabbinique. L'influence de la pensée originale de Carlo Suarès a été à peu près insignifiante sur le judaïsme français mais elle s'est exercée sur divers milieux d'origine chrétienne, aspirant à découvrir de nouveaux horizons spirituels ».
Bibliographie
Sur un orgue de Barbarie, Librairie de France, 1928
L'Homme et le Moi
La Nouvelle Création
L'Hyberbole chromatique
Critique de la raison impure, Stock, 1955
Krishnamurti et l'Unité humaine, 1950 et Adyar 1962
De quelques apprentis-sorciers (Gandhi, Jean XXIII, Teilhard de Chardin, Lecomte de Noüy, C. G. Jung), essai, éditions Être libre, Bruxelles et Le Courrier du livre, Paris, 1965
La Bible restituée, Éditions de La Tarente, Aubagne-France, 2023
Les Spectrogrammes de l'alphabet hébraïque[4], Mont Blanc, Genève, 1973
Les Abris mensongers, roman, Robert Laffont, 1973
Mémoire sur le retour du rabbi qu'on appelle Jésus[5], Robert Laffont, 1975
Le Cantique des Cantiques selon la cabale, Les Éditions de Mortagne, Ottawa, 1995
Traduction
Krishnamurti, Première et dernière liberté, Stock, 1955
Krishnamurti, De l'éducation, Delachaux et Niestlé (réédition) 1959
Krishnamurti, Conférences : Paris 1960..., Le Courrier du livre, Paris
Hommage
La ville de Paris a permis l'apposition d'un hommage public à Carlo Suarès sur la façade de l'immeuble où il a habité par un arrêté datant de 2010[6]. Toutefois, au 2 janvier 2021, aucune plaque n'avait pu être posée.