Premier violoniste virtuose à être reconnu à travers l'Europe occidentale comme tel, il a laissé dans ses compositions les plus anciens témoignages des techniques propres qui ont élevé son instrument à la place de vedette occupée depuis par celui-ci dans l'orchestre et la musique classiques. Sans surpasser la préciosité ni la complexité formelle de ses contemporains tels Biagio Marini et Dario Castello, il a expérimenté sur des solos très personnels soulignés par une basse continue des effets instrumentaux d'harmonie imitative qui ne cèdent en rien à l'avant-gardismeatonal le plus contemporain[1], comme l'illustre son Capriccio stravagante.
Carlo Farina commence sa carrière en 1626 à la tête de l'orchestre du prince Charles Cybo Malespine(it), souverain du duché de Massa et Carrare. Fort de cette position, il voyage pour parfaire sa formation.
En 1636, il joue dans l'orchestre d'état[2] de la petite république de Danzig. Entre fin 1638 et fin mars 1639[3], il entre à Vienne au service de l'impératriceÉléonore de Gonzague. Probablement atteint de la peste, il rédige son testament le 22 juillet 1639[3]. Il meurt anobli et fait comte de Reggio di Calabria au nom de Charles Emmanuel de Savoie par la régente Christine de France, titre tout à fait honorifique, la ville étant occupée par les Espagnols.
Œuvre
Erreurs d'attribution récurrentes entre Carlo et Antonio Farina. Ci dessous œuvre complet.
Libro delle pavane, gagliarde, brand: mascharata, aria franzesa, volte, balletti, sonate, canzone., Bergen impr., Dresde, 1626, dont