C'est en 1684 qu'apparaissent des établissements fondés par les Acadiens. Plusieurs noms successifs désigneront cet endroit : Cap-au-Harang, Cap-Hareng, Cap-Herring, Cap-Héron, C. Scott et Cap-à-Lee. Cap-Pelé, du nom d'un cap situé à proximité, est fondé en 1804 et devient un village en 1969. Le nom officiel du village, qui était auparavant Village de Cap Pele, fut changé en Cap-Pelé le [1].
Le village est généralement considéré comme faisant partie de l'Acadie[2].
Géologie
Le sous-sol de Cap-Pelé est composé principalement de roches sédimentaires du groupe de Pictou datant de l'époque géologique Pennsylvanien (entre 300 et 311 millions d'années)[3].
Cap-Pelé est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Pigtogeoag ag Epegoitnag, aussi appelé Pictou, qui comprend une bonne partie du littoral du détroit de Northumberland, y compris l'Île-du-Prince-Édouard[4]. Ce district, tout comme celui d'Esgigeoag, était sous l'autorité d'Onamag, autrement dit de l'île du Cap-Breton, et n'avait même parfois aucun chef[4].
Cap-Pelé est fondé en 1780. Les premiers colons, appartenant à la famille LeBlanc, sont arrivés à partir de 1804 en provenance de Saint-Anselme (village fusionné plus tard dans la ville de Dieppe). Ils s'installèrent sur les rives de la petite rivière Tidiche, non loin de son embouchure[5]. La mission Sainte-Thérès-d'Avila de Chimougoui est déplacée à Cap-Pelé en 1826, après la destruction de la chapelle de cet endroit dans un incendie[6]. Cap-Pelé est alors une mission de Barachois[6].
Les pionniers de Cap-Pelé, agriculteurs, mirent en valeur les marais côtiers avec des aboiteaux, les dunes littorales servant de digues naturelles. À partir des années 1840, des concessions furent accordées dans l'intérieur des terres. La construction de l'église Sainte-Thérès-d'Avila commence en 1845 et les travaux se terminent en 1848[6]. Cap-Pelé devient la paroisse mère des missions de Port-Elgin, Melrose et Chimougoui, qui finissent par être érigées en paroisses en 1916[6].
Le pont des Moïse est construit sur la rivière Tidiche en 1949; il est alors en bois[8]. L'église actuelle est construite en 1965[6].
Cap-Pelé est constitué en municipalité le [9]. L'école Donat-Robichaud est inaugurée en 1977[10]. Le pont des Moïse, sur la rivière Tidiche, est reconstruit en béton armé en 1982[8]. Cap-Pelé accueille la 4e finale des Jeux de l'Acadie en 1983. La bibliothèque publique est inaugurée le [11]. En 2012, des présumées victimes d'agressions sexuelles de la part du curé Camille Léger, mort en 1990, demandent que l'aréna municipal, portant son nom, soit renommé en aréna de Cap-Pelé. Le conseil municipal propose d'abord la tenue d'un plébiscite à ce sujet à l'occasion de l'élection municipale du 14 mai suivant mais, après quelques minutes de délibérations lors d'une réunion extraordinaire le 12 mars 2012, la décision est prise d'enlever l'affiche le lendemain; les pompiers du village enlèvent en fait l'affiche quelques minutes plus tard.
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Le village comptait 2279 habitants en 2006, soit une hausse de 0,6 % en 5 ans[12]. Il y avait alors en tout 880 ménages dont 750 familles[13]. Les ménages comptaient en moyenne 2,6 personnes tandis que les familles comptaient en moyenne 2,7 personnes[13]. Les ménages étaient composés de couples avec enfants dans 26,1 % des cas, de couples sans enfants dans 37,5 % des cas et de personnes seules dans 16,5 % des cas alors que 18,8 % des ménages entraient dans la catégorie autres (familles monoparentales, colocataires, etc.)[13]. 70,0 % des familles comptaient un couple marié, 15,3 % comptaient un couple en union libre et 14,7 % étaient monoparentale[13]. L'âge médian était de 44,5 ans, comparativement à 41,5 ans pour la province[12]. 87,0 % de la population était âgée de plus de 15 ans, comparativement à 83,8 % pour la province[12]. Les femmes représentaient 50,4 % de la population, comparativement à 51,3 % pour la province[12]. Chez les plus de 15 ans, 29,5 % étaient célibataires, 54,8 % étaient mariés, 3,8 % étaient séparés, 4,3 % étaient divorcés et 7,3 % étaient veufs[12]. De plus, 9,6 % vivaient en union libre[12].
En ce qui concerne la population, Cap-Pelé se classe au 66e rang de la province.
Évolution démographique de Cap-Pelé depuis 1981
1981
1986
1991
1996
2001
2006
2011
2016
2 222
2 261
2 181
2 242
2 266
2 279
2 256
2 425
Évolution démographique de Cap-Pelé depuis 1981, suite (1)
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Conseil municipal
Le conseil municipal est formé d'une mairesse et de cinq conseillers[9]. Le conseil précédent est formé à la suite de l'élection du [20]. Le conseil municipal actuel est élu lors de l'élection quadriennale du [9]. Le conseiller André Leblanc meurt le 23 décembre 2012. Une élection partielle a donc lieu le 13 mai suivant et Gérard Joseph Landry l'emporte[21]. Le conseil municipal actuel est élu lors de l'élection quadriennale du [22].
Anciens conseils municipaux
Mandat
Fonctions
Nom(s)
2008 - 2012
Mairesse
Debbie Dodier
Conseillers municipaux
Hector Cormier, Hector R. Doiron, Mathieu Fougère, Norbert J. Gaudet, Éliza A. Leblanc.
Mandat
Fonctions
Nom(s)
2012 - 2016
Mairesse
Debbie Dodier
Conseillers municipaux
Hector Cormier, Hector R. Doiron, Gérard Joseph Landry, Éliza A. Leblanc et Serge Léger
Cap-Pelé fait partie de la Région 7[27], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [28]. Cap-Pelé est représenté au conseil par son maire[29]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[30].
Représentation et tendances politiques
Cap-Pelé est membre de l'Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick[31].
Entreprise Sud-Est, membre du Réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique[32].
Comme tous les villages côtiers du littoral acadien, l'économie de Cap-Pelé est tournée vers la pêche (homard, hareng, pétoncle) et les produits dérivés (conserveries de homard, fumeries de hareng appelées boucanières, usines de transformation de fruits de mer).
Le tourisme joue aussi un rôle non négligeable avec la plage de l'Aboiteau, longue de 2,5 km.
L'école Donat-Robichaud accueille les élèves de la maternelle à la 8e année. C'est une école publique francophone faisant partie du district scolaire #11. Il y a aussi une bibliothèque publique.
Le village comptait 973 logements privés en 2006, dont 880 occupés par des résidents habituels. Parmi ces logements, 85,2 % sont individuels, 2,3 % sont jumelés, 2,3 % sont en rangée, 3,4 % sont des appartements ou duplex et 5,7 % sont des immeubles de moins de cinq étages. Enfin, 1,1 % des logements entrent dans la catégorie autres, tels que les maisons-mobiles. 77,3 % des logements sont possédés alors que 22,7 % sont loués. 74,4 % ont été construits avant 1986 et 9,7 % ont besoin de réparations majeures. Les logements comptent en moyenne 6,7 pièces et 0,0 % des logements comptent plus d'une personne habitant par pièce. Les logements possédés ont une valeur moyenne de 127 119 $, comparativement à 119 549 $ pour la province[13].
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L'église du village a la forme d'un bateau et possède la surface de vitraux la plus grande dans les provinces maritimes.
Activités
Au niveau de la culture et des loisirs, ce village acadien bourdonne d'activités diverses. Pendant l'été, les touristes peuvent choisir de se retrouver parmi les plus belles plages en Atlantique. À la plage Aboiteau, les gens peuvent marcher dans la nature; louer des chalets et déguster la nourriture locale[39].
Cap-Pelé dans la culture
La chanson C.B. Buddie du groupe 1755 mentionne Cap-Pelé. Le village est aussi mentionné dans le recueil de poésie La terre tressée, de Claude Le Bouthillier[40].
L'histoire du livre de Régis Brun La Mariecomo se produit surtout à Bas Cap-Pelé, au "village des Borgittes".
↑Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN2-921166-06-2), p. 141.
↑(en) [PDF] Ministère des Ressources naturelles et de l'énergie du Nouveau-Brunswick, « Bedrock Geology of New Brunswick », (consulté le ).
↑ a et b(en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
Régis Brun, Les bâtiments anciens de la Mer Rouge, Moncton, M. Henry, , 172 p.
Régis Brun et Ronnie-Gilles Leblanc (collaborateur), Histoire de Cap-Pelé, 1804-2004 : passé d'une communauté dynamique en Acadie, Cap-Pelé, , 473 p. (ISBN2-9808884-0-0)
Ouvrages généraux
(en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
(en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,