Le canton de Charenton vit le jour le 6 pluviose an II (1792) et comprenait 9 communes : Charenton, Arpheuilles, Bannegon, Bessais le Fromental, Changy, Coust, Meslon, Saint Pierre les Etieux et Vernais. Thaumiers incluant Le Pondy était rattaché à celui de Dun et ne sera réuni à celui de Charenton qu'en 1803. En 1810, le canton de Charenton comprend 11 communes : Charenton, Arpheuilles, Bannegon, Bessais le Formental, Changy, Chaumont, Coust, Meslon, St Pierre les Etieux, Thaumiers et Vernais. Changy et Meslon seront regroupés à la commune de Coust en 1823. En 1825, le canton est constitué de Charenton, Arpheuilles, Bannegon, Bessais, Chaumont, Coust (Changy), St Pierre les Etieux, Thaumiers, Vernais. Meslon a été rattaché à Ainay le vieil.
En 1840, le préfet du Cher propose de réunir Chaumont à la commune de Bannegon. Les habitants préfèrent celle de Chalivoy dont ils dépendent déjà spirituellement.
Le , Le Pondy devient une commune. Le canton comprend alors 9 communes : Charenton, chef lieu, Arpheuilles, Bannegon (avec Chargy et Chaumont), Bessais le Fromental, Coust (avec Meslon), St Pierre les Etieux (avec Les Vivons, le Piot doux, le Piot grès et la Ville du bout), Thaumiers (avec les Salles) et Vernais.
Avant la Révolution, ces communes dépendaient du Bourbonnais. Chargé de contrôler les comités révolutionnaires et de surveillance dans les cantons du district de Libreval (St Amand Montrond), un comité de surveillance s'installe à Charenton le 30 floréal an II dans les locaux de l'abbaye sous la présidence du citoyen Barbarin et de François Chassaigne. De 1795 à 1797, Charenton est le siège de la "municipalité cantonale" composée d'un président (François Chassaigne) et d'agents municipaux nommés par les communes. Un commissaire du Directoire était nommé auprès d'eux. Cette assemblée s'occupait des questions administratives et financières, elle répartissait et levait les impôts.
Histoire économique
L'essor économique date du XIXe siècle avec l'apparition des tuileries (St Pierre les Etieux, Laugère et le Fourneau - fermeture en 1860), du canal de Berry (1835 - ), des routes et du chemin de fer économique (le Tacot : 1891 - ).
En 1829, le canton comptait 23 moulins à blé et un à foulon. Le dernier moulin, celui de Charenton, s'est arrêté en 1990.
Au bord de la Marmande, il y avait des tanneries qui disparurent au début du XXe siècle. Un atelier de potier était installé à Crevant avant la Révolution.
Le canton est traversé par deux voix romaines secondaires : Arpheuilles - Verneuil (le pavé de juche vache) et Thaumiers - Le Pondy ainsi qu'un chemin de pèlerinage : Vézelay - St Jacques de Compostelle.
Représentation
Notaires : Deux études notariales existaient sur le canton, la première à Charenton et la seconde à Bannegon. Seule l'étude charentonnaise fonctionnera jusque dans les années cinquante.
Notaires Bannegon : Jean Delaveau (1583), Gaurnault (1635 - 1637), Javenault (1641), Jean Baptiste Bonnelat (an 09-an 10), Louis Désiré Blondel (1811-1843), Charles Blondel (1840-1854, Louis Nierre (suppléant en 1854), Abel Renaudein (1854-1867), Henri Verniaux (1867-1881), Benoist Cavard (1881-1883), Chamfort (suppléant en 1883), Louis Frenois (1881-1931).
Notaires Charenton : Mathieu de Foullenay (-1729), Louis d'Houan (1729-1752), Pierre Chamet (-1735), Alexis Libault (1735-1742), Gilbert Advenier (1740-1796), Pierre Collas (1742-), Mathias Duchet (1752-1755), Jean Josset (1755-), Pierre Advenier (an 5-1821), Claude Gaulmier (1822-1834), Louis Renard (1835-1841), Pierre Bellaner (1840-1855), Chamfort (1855-1884, Gabriel Perceau (1884-1894), Justin Pasquet (1894-1899)
En 1829, le canton comprend 6271 habitants. La population augmente jusqu'en 1884 pour atteindre 8917 personnes. Elle décroît régulièrement depuis 1936 où elle comptait 5817 habitants.