Calais d'Anille (aussi appelé Kalès ou Carileph en référence à son nom latin, Carilefus[1]), plus généralement appelé Saint Calais, a été un ermite du Haut Moyen Âge, particulièrement actif dans le centre-ouest de la France métropolitaine. Il est également un saint catholique, notamment célébré le 1er juillet.
Les deux religieux, en quête d'isolement spirituel, quittent alors l'abbaye de Micy et traversent la Beauce pour arriver dans le Perche[1]. Il y fondèrent un ermitage, devenu plus tard un prieuré puis le village de Saint-Avit, en actuel Loir-et-Cher. Alors qu'Avit consent s'établir à cet endroit, Calais continue son chemin jusqu'à la vallée de l'Anille où il fonde son propre ermitage, qui deviendra également un prieuré puis un village, en l'occurrence celui de Saint-Calais.
Se pensant isolé du monde, Calais tomba finalement sur le roi Childebert Ier, alors en partie de chasse dans la région[3],[4]. Vraisemblablement sous l'impulsion du pape Innocent et de la reine Ultrogothe, le roi des Francs lui concède alors les anciennes terres de l'évêque Thuribe du Mans pour y fonder l'église Saint-Georges-des-Bois, proche de Saint-Calais[2].
Disciples et reliques
Élèves connus
Il a eu pour successeur Laumer, puis Siviard, qui rédigea sa première biographie.
Reliques
Calais fut enterré à sa mort derrière l'autel de l'abbaye de Saint-Calais[5].
Son cercueil fut néanmoins déterré le [5] et l'ensemble de ses reliques fut transporté vers la chapelle Saint-Calais du château de Blois où les moines de son abbaye s'étaient réfugiés depuis 866 pour fuir les raids vikings d'Hasting[6]. Au XIIe siècle, l'objectif des moines était de protéger le corps de leur saint des profanations auxquelles les Anglais s'adonnaient lors de leur conquête du territoire français[5].
↑Jean COLOMB (Bénédictin de St Maur.), Histoire des évêques du Mans, par un ancien bénédictin de St-Maur; continuée jusqu'à nos jours et accompagnée de notes [by C. J. Richelet]. [Here attributed to J. Colomb, but more probably by J. B. Guyard de La Fosse.], (lire en ligne), p. 40–41
↑ ab et cJulien-Rémy Pesche, Dictionnaire statistique de la Sarthe, Monnoyer, (lire en ligne), p. 86
↑M.-Th. Picard-Schmitter, « Review of Le trésor de Saint-Calais, Étude historique et archéologique sur la découverte des reliques et du suaire de Carilephus », Revue Archéologique, vol. 46, , p. 115–117 (ISSN0035-0737, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bAbbé Charles Hardel, La chapelle de Saint-Calais ou Sainte-chapelle du château de Blois, Migault, (lire en ligne)