Les Cahiers Charles Maurras sont une revue trimestrielle fondée par Georges Calzant et son épouse Marguerite Calzant, publiée d’ à . Son but était de prolonger la connaissance et l’influence de la pensée du journaliste et homme politique français Charles Maurras, directeur de L'Action française[1]. Ces Cahiers constituent un ensemble de textes, d’études, de souvenirs et d’anecdotes, qui font revivre la mémoire du maître à penser de l’Action française.
Selon l'historien Victor Nguyen, les Cahiers Charles Maurras sont une source précieuse d'informations bien que cette revue les produise sans aucun « esprit historique »[2],[3].
Présentation
Rappelant que, depuis le , date de la mort de Charles Maurras, des textes majeurs de celui-ci avaient vu le jour (Saint Pie X, sauveur de la France, Votre bel aujourd’hui, Maîtres et témoins de ma vie d’esprit, Pascal puni), l’équipe réunie autour de Georges Calzant entend proposer à ses lecteurs à la fois des extraits d’œuvres plus anciennes, des textes inédits, des études et des témoignages propres à maintenir, à côté de l’hebdomadaire Aspects de la France, plus axé sur l’actualité, le rayonnement d’une pensée qui avait été l’une des plus riches et des plus influentes de son époque[4]. Les Cahiers Charles Maurras deviennent un « lieu de culte » maurrassien[2] où l'on retrouve des analyses souvent partisanes[5]. Cette revue, de même que L'ordre français paraissant depuis mars 1956, participe à « donner une visibilité nouvelle aux idéologues » du régime de Vichy[6].
Le 28 juin 1962, Georges Calzant décède à la maison de santé chirurgicale d’Issy-les-Moulineaux. Ce sont dès lors Pierre Sortais et son épouse qui prennent la direction de la publication[7].
Périodicité
Par esprit de fidélité, la date de parution des quatre numéros annuels était fixée aux , double anniversaire de la naissance et de la mort de Jacques Bainville ; , anniversaire de la naissance de Maurras ; , anniversaire de la naissance de Frédéric Mistral et fête de la Nativité de la Vierge Marie[8] et anniversaire de la mort de Maurras, mais aussi de la naissance de Léon Daudet.
Jérôme Cotillon, Ce qu'il reste de Vichy, Armand Collin, 2003, p.84 [lire en ligne].
Notes et références
↑Leon S. Roudiez, « Maurras and the Action Française in Historical Perspective », The Modern Language Journal, vol. 49, no 7, , p. 443–446 (ISSN0026-7902, DOI10.2307/322563, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Un autre lieu du culte est fondé en 1960 par l'avocat Georges Calzant, secrétaire des étudiants d'AF depuis les années vingt et un des principaux dirigeants de la Ligue pendant la guerre : ce sont les Cahiers Charles Maurras, revue trimestrielle qui a publié nombre de documents inédits de Maurras et de ses proches, précieuse source pour l'historien, et aussi nombre d'analyses partisanes de l'oeuvre maurrassienne. », Bruno Goyet, Charles Maurras, Paris, Presses de Sciences-Po, 2000, p. 103.
↑« les Cahiers Charles Maurras [...] restent une mine de notations et de détails divers, introuvables ailleurs. On doit cependant regretter le manque total d'esprit historique qui préside à leur conception »,Victor Nguyen, « Situation des études maurrassiennes : contribution à l'étude de la presse et des mentalités », Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, vol. 18, no 4, , p. 503–538 (DOI10.3406/rhmc.1971.2167, lire en ligne, consulté le ), p.528
↑Thomas Roman, « Georges Calzant (1897-1962) », dans Lettres à Charles Maurras : Amitiés politiques, lettres autographes, 1898-1952, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », (ISBN978-2-7574-2124-6, lire en ligne), p. 159–177
↑Mathias Bernard, La Guerre des droites : De l’affaire Dreyfus à nos jours, Odile Jacob, , 320 p. (ISBN9782738185754), p. 110-111