Ils mesurent de 2 à 20mm environ pour une largeur d'environ 1 à 6mm. Leur corps, de couleur blanchâtre, est mince et convexe. Ils ont la capacité de volvation, c'est-à-dire de se rouler en boule pour se protéger, se reposer ou dormir. De plus, lors de l'accouplement, le mâle et la femelle s'associent en formant deux sphères concentriques. Les antennes et les pattes portent de nombreux poils tactiles assez allongés.
Selon Armand Viré[1], les Caecosphaeroma proviennent d'ancêtres marins qui auraient remonté le cours des rivières pour arriver aux eaux souterraines où la stabilité du milieu (température, dureté, etc.) aurait favorisé leur survivance alors que des changements climatiques faisaient disparaître l'espèce mère dont on retrouve des fossiles dans les couches géologiques.
Biologie
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Les Caecosphaeroma sont anophtalmiques, c'est-à-dire qu'ils ont perdu leurs yeux - comme beaucoup d'autres espèces cavernicoles strictes, au cours de l'évolution. Néanmoins ils sont sensibles à la lumière qui leur est désagréable.
Bien que vivant dans des eaux souterraines de température moyenne de l'ordre de 11 °C, ils sont capables de supporter des températures plus élevées, de l'ordre de 20 °C[2]. Ils ne réagissent pas au bruit ou aux mouvements de l'eau[3].
Les Caecosphaeroma sont ovovivipares. Ils se nourrissent des débris organiques contenus dans la vase ou déposés sur le fond.
Dans le milieu souterrain on les rencontre fréquemment avec Niphargus verei qui est leur prédateur.
Espèces
On distingue quelques espècesendémiques qui ont évolué dans des groupes séparés. La plupart ont donc un statut de conservation classé « vulnérable ».
(1896) - « Isopodes recueillis par M. Armand Viré dans les grottes du Jura »[4], Bulletin du Muséum d'histoire naturelle tome II, Impr. nationale, Paris, p. 137-138
(1898) - « Sur une nouvelle espèce de Cæcosphæroma »[5], Bulletin du Muséum d'histoire naturelle, tome IV, Impr. nationale, Paris, p. 271-272
Dollfus, Ad. & Viré, A. :
(1900) - « Sur une nouvelle espèce d'isopode souterrain, le Cæcosphæroma faucheri », Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'académie de Sciences tome 130, Paris, p. 1564-1566
(1904) - « Sur quelques formes d'isopodes appartenant à la faune souterraine d'Europe », Annales des sciences naturelles. Zoologie et paléontologie, série 8 tome XX, Ed. Masson et Cie, Paris, p. 365-413
Descimon, H. et Marvillet, C. (1967) - « Mise en évidence de substances fluorescentes dans les organes jaunes de Cæcosphæroma burgundum Dollfus, crustacé isopode des eaux souterraines »[6], International Journal of Speleology volume 2 tome 4, Union internationale de spéléologie, p. 449-455 + 2 planches
Ginet, R. (1971) - « Biogéographie de Niphargus et Cæcosphæroma (Crustacés troglobies) dans les départements de l'Ain et du Jura. Origine. Influence des glaciations », Actes du 4e congrès national suisse de spéléologie, Neufchâtel, p. 186-198
Graf, F. et Marvillet, C. (1967) - « Sur la faculté d'absorption de substances colorées par la cuticule de Cæcosphæroma burgundum Dollfus, crustacé isopode des eaux souterraines »[7], International Journal of Speleology volume 2 tome 4, Union internationale de spéléologie, p. 335-339 + 1 planche
(2013) - « Cæcosphæroma burgundum (Dollfus, 1896) : les stations découvertes dans le Bajocien lorrain », Le P'tit Usania no 176[9] (ISSN1292-5950), Union spéléologique de l'agglomération nancéienne, Nancy, p. 1-3
(2014) - « Les crustacés stygobies du réseau de l'Avenir, Volet I : Présentation générale », Le P'tit Usania no 193[10] (ISSN1292-5950), Union spéléologique de l'agglomération nancéienne, Nancy, p. 1-3
(2014) - « Les crustacés stygobies du réseau de l'Avenir, Volet II : Sources et état des connaissances », Le P'tit Usania no 196[11] (ISSN1292-5950), Union spéléologique de l'agglomération nancéienne, Nancy, p. 3-4
(2015) - « Les crustacés stygobies du réseau de l'Avenir, Volet III : La station de Cæcosphæroma burgundum, Dollfus 1896 du réseau de l’Avenir à Savonnières-en-Perthois (55) - bilan de septembre 2014 », Le P'tit Usania no 197[12] (ISSN1292-5950), Union spéléologique de l'agglomération nancéienne, Nancy, p. 3-4
(2016) - « L'isopode Cæcosphæroma burgundum burgundum Dollfus (1898), en Lorraine : le point sur les connaissances acquises en 2015 », Spéléo L no 25 (ISSN0758-3974), LISPEL, Tomblaine, p. 5-24
(2016) - « La station de Cæcosphæroma burgundum, Dollfus, 1896, de Villers-lès-Nancy (54) : premières données », Le P'tit Usania no 221[13] (ISSN1292-5950), Union spéléologique de l'agglomération nancéienne, Nancy, p. 2-4
(2017) - « Villers-lès-Nancy (54) : galeries souterraines de Hardeval. Le site de Cæcosphæroma burgundum : nouveau bilan intermédiaire 2017 », Le P'tit Usania no 223[14] (ISSN1292-5950), Union spéléologique de l'agglomération nancéienne, Nancy, p. 3-4
Henry, J.-P. et Marvillet, C. (1968) - « À propos de troglobies vivant dans les eaux d'une mine de fer de Lorraine »[15], International Journal of Speleology volume 3 tome 1, Union internationale de spéléologie, p. 59-96 + 1 planche
Hubault, E. (1934) - « Étude faunistique d'eaux souterraines à la lisière septentrionale du bassin d'Aquitaine », Bulletin Biologique de la France et de la Belgique no 68, Laboratoire d'évolution des êtres organisés, Université de Paris, Paris, p. 59-76
Jeannel, R. (1926) - Faune cavernicole de la France avec une étude des conditions d'existence dans le domaine souterrain, Coll. Encyclopédie entomologique vol. VII, Ed. Lechevalier, Paris, p. 128-130
Marvillet, C. :
(1966) - « Un crustacé isopode des eaux souterraines bourguignonnes : Cæcosphæroma burgundum Dolfus », Sous le Plancher no 34, Spéléo-club de Dijon, Dijon, p. 42-48
(1976) - « Les adaptations à la volvation du squelette externe de la tête chez Cæcosphæroma burgundum Dollfus, crustacé isopode des eaux souterraines »[16], International Journal of Speleology volume 8 tome 4, Union internationale de spéléologie, p. 331-358
Racovitza, E. G. (1910) - « Sphéromiens (première série) »[17], Biospéologica no XIII in : Archives de zoologie expérimentale générale 5e série tome 4, Paris, p. 747-753
Vandel, A. (1964) - Biospéologie, la biologie des animaux cavernicoles, Ed. Gauthier-Villars, Paris, 1964, p. 17, 152-153, 303, 319-320, 403, 406, 410, 427, 450, 457, 473, 484
Viré, A. (1900) - « Contribution à l'étude des eaux et de la faune souterraine du Gard. - Un isopode nouveau, Cæcosphaeroma faucheri Dollfus et Viré »[18], Bulletin du Muséum d'histoire naturelle tome VI, Impr. nationale, Paris, p. 284-287
Viré, A. & Alzona, C. (1901) - « Sur une nouvelle espèce de Cæcosphæroma, le C. bericum »[19], Bulletin du Muséum d'histoire naturelle, tome VII, Impr. nationale, Paris, p. 346-350
Vidéographie
« Vie souterraine dans le karst », sur www.canal-u.tv (consulté le ), film documentaire de 31 min réalisé par Jean Glénat en 1972, sous la direction scientifique de C. Delamare-Deboutteville et C. Juberthie, par SFRS / Université Claude Bernard (Lyon I), 01/01/1972.
Notes et références
↑Dollfus, Ad. & Viré, A. (1904) - « Sur quelques formes d'isopodes appartenant à la faune souterraine d'Europe », Annales des sciences naturelles. Zoologie et paléontologie, série 8 tome XX, Ed. Masson et Cie, Paris, p. 411-412
↑Husson, R. (1957) « Considérations sur la biologie des Crustacés cavernicoles aquatiques (Niphargus, Cæcosphæroma, Asellus) », 1er Congrès international de spéléologie, tome III, C.N.S., Paris, p. 65-70