Afin de remplacer les automotricesBDe 4/4 II utilisées sur la ligne Genève-Cornavin - La Plaine, les CFF ont décidé, après avoir étudié différentes variantes dont l'achat de matériel roulant de construction française et similaire à ceux en service à la SNCF, de commander en cinq automotrices similaires aux TL Bem 4/6 utilisées depuis 1991 sur le Tramway du Sud-Ouest lausannois (TSOL, actuel M1)[1]. Dans le même temps, un accord a été signé avec le canton de Genève afin de permettre d'augmenter l'offre sur la ligne, jugée médiocre, car le trafic longue distance était prioritaire. La nouvelle offre est présentée le , le nouveau matériel entre en service le suivant, du matériel français a assuré l'intérim entre ces deux dates[2]. À des fins de marketing, le nouveau service s'appelait Rhône-Express-Régional, raison pour laquelle la livrée du matériel était spécifique et caractérisée par la présence de l'abréviation « RER »[3].
En 2009, l'ensemble de la série, à part l'élément 000, est envoyé en révision générale[6]. Dès lors, elles sont utilisées exclusivement sur les services transfrontaliers, les trajets jusqu'à La Plaine étant assurés avec des RABe 524 du réseau tessinois TiLo adaptées pour l'occasion. La livrée a été modifiée en cours de carrière à une date indéterminée, avec le retrait des logos RER et le remplacement des logos TPG et CFF sur les faces latérales par le seul logo des CFF dans les trois langues (SBB CFF FFS) comme pour les autres automotrices, ainsi que l'apparition du logo Unireso[N 1].
Avec la mise hors tension du 1 500 volts continu sur la ligne de Châtelaine (bif) à la frontière vers Bellegarde le , les Bem 550 ont été radiées (et les RABe 524 sont retournées au Tessin)[7]. Les RABe 522 (variante des Stadler FLIRT aptes à rouler en France) et les RBDe 562 « Colibri » ont pris le relais une fois l'électrification en 25 000 V - 50 Hz mise en service.
Stockées en attente de trouver preneur, elles ont finalement été mises à la ferraille entre février et mars 2015[6], à la gare de Lausanne-Triage[8].
Caractéristiques
À la différence de leurs homologues lausannoises, les Bem 550 sont conçues pour rouler sur des lignes conçues selon la norme UIC 505 et les quais des CFF qui sont d'une hauteur de 55 cm et possèdent un nombre de portes réduit (3 au lieu de 6 par faces)[3]. De même, en raison des différences de dispositifs de traction, des modifications de l'architecture du soubassement étaient nécessaires ; Pour éviter les conséquences d'éventuels accidents, la caisse en acier léger est renforcée aux extrémités[3].
L'équipement de traction est dérivé, en particulier pour ce qui concerne le convertisseur, de celui des FART ABe 4/6(de) utilisés sur la ligne de chemin de fer Domodossola-Locarno[9]. Pour se déplacer sur les sections non électrifiées ou électrifiées en courant alternatif, les rames sont équipées d'un moteur diesel auxiliaire d'une puissance de 88 kW[10].
Les aménagements intérieurs étaient à l'origine identiques en tout point à ceux des TL Bem 4/6[3]. Lorsque le service fut prolongé en France, les sièges ont été remplacés en raison des normes anti-incendies différentes[5].
Chaque rame possédait un nom de baptême, essentiellement en référence à la région traversée par la ligne[6] :
000-4 : Mouille-Galland (nom d'un chemin à Vernier) ;
(de) Michel Christinat, Pierre Guignard et Sébastien Jarne, « Gleichstrom-Leichttriebzüge Bem 550 000 — 004 für die SBB-Strecke Genève — La Plaine », Schweizer Eisenbahn-Revue, no 11, , p.520-531.
(de) Christophe Keseljevic, « Der Abschied vom 1500-V-Gleichstrom in Genf », Schweizer Eisenbahn-Revue, no 12, , p.648-653.
(de) F. von Wartburg et Walter von Andrian, « Im "Tram" über die französische Grenze », Schweizer Eisenbahn-Revue, no 11, , p.509.
(de) Hans-Bernhard Schönborn: Schweizer Triebfahrzeuge. GeraMond, 2004, (ISBN3-7654-7176-3), S. 158–159.
(de) Theo Stolz: Triebfahrzeuge der Schweiz. Minirex AG, Luzern, 2007, (ISBN978-3-907014-31-8).