Cândido de Oliveira, de son nom complet Cândido Plácido Fernandes de Oliveira, est un footballeur, entraîneur, arbitre, dirigeant et journaliste portugais né le à Fronteira dans le district de Portalegre. Il se distingue comme un athlète accompli, il a été champion de Lisbonne en lutte gréco romaine. Il évoluait au poste de milieu de terrain. Il était surnommé chumbaca, ainsi que O mestre (le maître). Il meurt le à Stockholm, des suites d'une maladie pulmonaire alors qu'il couvrait la coupe du monde 1958 pour A Bola.
En 1990, le président de la République portugaise, Mário Soares, lui attribue, à titre posthume, la Grand croix de l'ordre du Mérite[5].
Biographie
En tant que joueur
Ayant perdu ses parents très tôt il arrive à l'orphelinat de Casa Pia en . Il commence le football en 1912 au sein de l'association sportive de l'orphelinat, Il est sélectionné par l'Association de football de Lisbonne (pour l'équipe scolaire, où il a été capitaine). Ses qualités reconnues par tous, il part chez le voisin du Benfica Lisbonne de 1914 à 1920, brillant milieu de terrain central, avec une grande qualité de passes, faisant de lui l'un des meilleurs joueurs portugais de l'époque. En 1920 il joue au Casa Pia AC de 1920 à 1926 club dont il est l'un des fondateurs avec un groupe d'anciens élèves de la Casa Pia[6], notamment, Ricardo Ornélas (journaliste), Mário da Silva Marques (premier nageur olympique portugais), António Pinho (futur international de football) et David Ferreira (historien et écrivain). Ils remportent sans défaite les principaux championnats (Distrito de Lisbonne et la Taça de l'Associação) dès leur première saison d'existence, fait alors jamais réalisé par les trois grands de Lisbonne, Benfica, Sporting et Belenenses[7]. Il est avec le Casa Pia AC la première équipe portugaise à jouer à Paris, au stade Pershing lors du Tournoi International de Paris. Le premier match a eu lieu le jour de Noël de 1920, face au champion de France, le Cercle athlétique de Paris qui remporte la rencontre, 2-1, Cândido marque le but du Casa Pia.
Il en est l'entraîneur-joueur, durant les 6 saisons passées, puis président de 1927 à 1928 et de 1934 à 1936.
En 1936, il est invité à remplacer son ami Artur José Pereira, malade, responsable du club lisboète de Os Belenenses, il refuse de percevoir le salaire, demandant que celui-ci continue à être versé à Artur.
En , il est invité à prendre la relève d'Abrantes Mendes, comme entraîneur du Sporting Portugal, et remporte dès cette première saison la coupe du Portugal. Il emmène le Sporting Portugal à deux titres de champion en 1948 et 1949. Lors de la Coupe Latine 1949, l'équipe perd en finale.
En 1950, il quitte le Portugal pour le Brésil, où il entraîne le mythique Flamengo avant de revenir à l'équipe nationale, suivie de deux ans avec le FC Porto puis de prendre les rênes en 1956 de l'Académica de Coimbra. Tout comme lors de son arrivée au CF Belenenses et au Sporting Portugal, il finit la saison avec comme second l'entraineur déchu. Il est en cette saison 1955-1956, le troisième entraîneur des étudiants[13]. À partir de la saison suivante, il est le seul maître à bord[14] et cela jusqu'à sa mort.
En tant que journaliste, il collabore auprès des journaux, tout d'abord auprès de O Football (1920), Diário de Notícias (1921), Os Sports (1924), rédacteur en chef de O Século (1926), directeur de Stadium (1942), et fait encore quelques piges pour le Diário de Lisboa, Vitória, et la Gazeta Desportiva dont il est cofondateur.
Journaliste et démocrate convaincu, il est un opposant farouche au régime d'Estado Novo. Fonctionnaire aux Postes portugaises (CTT), il fait partie d'un réseau organisé par le SOE anglais, connu sous le nom réseau Shell, celui-ci avait pour but d'installer plusieurs employés de cette société au Portugal, afin de développer le sabotage et la formation d'une résistance portugaise dans le cas d'une invasion allemande du Portugal pendant la Seconde Guerre mondiale[26].
Cela lui vaut le d'être arrêté par la PVDE et emprisonné à la maison d'arrêt de Caxias, il est ensuite exilé au Cap-Vert dans le camp de concentration de Tarrafal entre juin 1942 et janvier 1944. De retour au Portugal, il n'est libéré que le , sous libération conditionnelle, avec l'impossibilité de retravailler dans la fonction publique.
En 1945, il fonde avec António Ribeiro dos Reis et Vicente de Melo, le quotidien A Bola, qui est devenu une référence pour le journalisme sportif au Portugal. Il publie également plusieurs ouvrages sur le football portugais.
Alguns Aspectos Psicológicos dos Casapianos, conferência realizada em 2 de Junho de 1934 no Casa Pia Atlético Club. Sociedade Nacional de Tipografia: 1-16, 1934
Relatório da minha viagem a Inglaterra “Ao serviço do Football Nacional”. FPFA, 1935
Football, Técnica e Táctica. Edição de Autor, 1935
Ao serviço do futebol nacional. 1936
Os jogos internacionais da época de 1935/36. 1936
A formação dos jogadores de futebol. 1938
Futebol, Desporto e Juventude. Edição de A Bola, 1945
Os Segredos do Futebol. Edição de A Bola, 1947[29]
A evolução táctica no futebol, WM. Tipografia Severo, Freitas, Mega, 1949[30]
Tarrafal: o Pântano da Morte. Lisboa: Editorial República, 1974 édition posthume.