Le bureau est connu dans la culture populaire pour sa gestion de la Population Clock, compteur qui donne l'instantané estimé des populations américaine et mondiale. Le Code des États-Unis codifie l'autorité légale du Bureau du recensement ; son directeur est nommé par le président des États-Unis après approbation du Sénat.
Le recensement est obligatoire aux États-Unis, mais les réponses sont libres[1]. Jusqu'en 1976, se soustraire à la procédure de recensement pouvait entraîner une incarcération. Depuis, les contrevenants s'exposent à une amende de 5 000 dollars (contre 38 euros en France)[2].
La question de la race a été posée dès le départ de l'histoire du pays parce que l'esclavage obligeait à un tel décompte. La question reste toujours posée, mais s'est diversifiée au fil des recensements. Asiatiques déclinés entre pays d'origine puis Hispaniques selon l'origine exacte ont enrichi le corpus de données statistiques. Jusqu'en 1915, les immigrants venus du Proche-Orient devaient s'enregistrer comme « Asiatiques », ce qui leur interdisait l'accès à la nationalité américaine ; ils sont depuis lors intégrés dans le groupe « Blanc ». Depuis l'an 2000[3], il est possible de choisir plusieurs origines ethniques, seuls les métis noir-blanc furent recensés au XIXe siècle. Ces questions sont facultatives : chacun est libre de cocher ou non les cases concernant l'appartenance ethnique ou linguistique (par exemple pour le groupe hispanique). Mais civisme aidant, le taux de non-réponse est minime. De toute façon, l'origine de l'individu n'est indiquée sur aucun document d'identité (permis de conduire, carte de sécurité sociale ou passeport). La carte d'identité n'existe pas aux États-Unis[1]. Les réponses servent cependant aux nombreux programmes sociaux d'aide à des groupes ciblés. Depuis 1990, le Bureau du recensement permet aux homosexuels de se déclarer concubins au moment de l'enquête démographique[4].
Le Bureau de recensement a parfois enfreint la règle de confidentialité. Pendant la Seconde Guerre mondiale notamment, il transmet à d'autres administrations des informations ayant conduit à l'internement des résidents d'origine japonaise. Après les attentats du , il communique aux services de renseignement les quartiers comprenant une proportion importante de personnes d'origine irakienne ou égyptienne[2].
Le recensement permet d'observer les évolutions sociales et culturelles du pays et d'adapter les politiques en matière d'emploi, de santé ou de retraite.