D'après la carte géologique de Montreuil-Bellay à l'échelle 1/50000 accessible sur le site du BRGM[1], on peut définir les différents affleurements[2] présents sur la commune.
Bouillé-Loretz se situe à l'extrémité sud-est du groupe des Mauges qui s'étend jusqu'à Nantes. Ces terrains affleurent dans la partie ouest de la commune allant du Bourg au hameau du Grelon et du hameau de Ferrière à celui du Petit Ursay. Ce sont des formations métamorphiques du socle précambrien (antérieur à 542 millions d'années ou Ma) caractérisées par la présence de métagrauwackes, de micaschistes quartzeux et de micaschistes pélitiques, qui représentent ici le faciès dominant. Les micaschistes pélitiques sont peu massifs car ils sont intensément schistosés (feuilletés), ont une teinte marron-beige ou grise voire argentée et présentent fréquemment des lentilles quartzeuses. Lors d'un forage de 49 mètres situé rue Paul Cézanne, le BRGM a pu établir une épaisseur de six mètres de sable grossier et une épaisseur d'au moins 43 mètres de micaschistes bleutés.
L'altération de ce type de roche est souvent très poussée ce qui confère au terrain des propriétés argileuses.
Dans la partie nord et nord-est, on peut observer la présence de roches sédimentaires du crétacé supérieur cénomanien (-99,6 Ma et -93,5 Ma). Elles reposent sur les micaschistes précambriens altérés du groupe des Mauges et sont constituées par une accumulation d'un nombre important de cailloutis (fragments de quartz peu usés, témoignant d'un façonnement fluviatile de courte durée), de sables grossiers et de graviers très hétérométriques. On peut retrouver, dans la forêt de Brignon, une ancienne carrière montre sur 7 à 8 m des sables grossiers avec fragments de quartz peu ou pas usés.
Dans la partie sud-est, on peut remarquer la présence d'une zone alluvionnaire datant de l'ère quaternaire qui se situe entre la vallée de l'Argenton et celle du Thouet à la hauteur d'Argenton-l'Église. Elle est constituée principalement de graviers, sable à bloc et d'alluvions fins (sable et limon). On peut également remarquer la présence de nombreuses colluvions de fond de vallée au niveau des petits rus serpentant sur la commune.
Enfin, on peut signaler l'existence d'un massif sub-circulaire plurikilométrique intrusif dans les schistes précambriens de microgranodiorite grise à biotite (âge 521 ±7 Ma) autour de la Mouclerie.
Hydrographie
Bouillé-Loretz est arrosé par l'Argenton, un affluent du Thouet. Elle coule du sud-est vers le nord-est et constitue la limite avec la commune d'Argenton-l'Église.
La commune présente deux types de nappes souterraines :
Dans le quart sud-ouest jusqu'au bourg, il existe un système aquifère[3] constitué par des terrains métamorphiques dans lesquels l'eau s'infiltre par porosité fissurale.
Schématiquement (de haut en bas), cet aquifère peut être décomposé en
trois entités :
une couche d’argiles, plus ou moins épaisse suivant les endroits et constituant un niveau imperméable,
un niveau de schistes altérés,
le socle composé de schistes sains, au niveau duquel sont localisées les principales arrivées d’eau.
Dans le reste du territoire, il existe un domaine hydrogéologique[4] avec nappes localisées dans les altérites de micaschistes, dans les sables cénomaniens et dans les alluvions du Thouet et de l’Argenton. La partie inférieure des roches du cénomanien, qui est sableuse et sablo-argileuse, forme le magasin de la nappe dont la valeur moyenne de porosité efficace est de 1 %. Il s'agit d'une nappe libre qui devient localement captive sous les marnes notamment dans la région du Puy-Notre-Dame. Dans les vallées du Thouet et de l'Argenton à l'aval de Taizon et Bouillé-Loretz jusqu'à Montreuil-Bellay, les alluvions font office d'aquifère de transit entre la nappe libre du Cénomanien et la rivière.
Peu d'ouvrages d'exploitation s'adressent à cet aquifère ; cependant, compte tenu de la similitude des faciès et des épaisseurs par rapport aux secteurs exploités hors de ce territoire on peut admettre les caractéristiques suivantes[2] :
transmissivité moyenne = 1.10–4 m2/s ;
productivité des ouvrages = 1 à 4 m/h/m ;
hydrochimie : les eaux du Cénomanien sont en général dures, un peu alcalines, de faciès hydrochimique calcaire, bicarbonaté et magnésien. Elles présentent des teneurs en fer parfois supérieures aux normes de potabilité ;
la qualité bactériologique de ces eaux est en général bonne.
Climat
Le climat du département des Deux-Sèvres [5] est de type océanique doux. La faiblesse des altitudes n’entraîne pas de grandes modifications climatiques au sein du département.
Le Thouarsais a un climat plus sec que le reste du département avec 600 mm de précipitation par an. La température moyenne annuelle oscille autour de 11 °C et l’insolation avoisine les 1850 heures par an.
La mention de Bouillé-Loretz[6] est assez ancienne et montre une certaine évolution. Elle apparaît :
tout d'abord en 1227 dans le cartulaire de Chambon sous le terme de Bollei Lorez ;
en 1300 sous le terme de Boylle-Loherez (grand-Gauthier) ;
en 1440 sous le terme de Bouillé-Loeraz (archives V. H. 308) ;
en 1527 sous le terme de Saint-Pierre de Bouillé-Louretz ;
en 1585 sous le terme de Bouillé-Loretz ;
le terme de Bouillé-Loray apparaît en haute justice concédée le 17 décembre 1649, relevant de Thouars, fief de la vicomté de Thouars.
Durant l’Ancien Régime, la paroisse de Bouillé-Loretz appartenait aux Marches Communes d'Anjou et du Poitou, elle était donc rattachée à la fois à la baronnie de Montreuil-Bellay et à la vicomté de Thouars. Elle dépendait de la sénéchaussée de Saumur et de l'évêché de Poitiers.
En 1750, il y avait 250 âmes (cartulaire alph. de Poitiers - Hist. de Thouars).
Sur le site des archives départementales des Deux-Sèvres, on peut consulter le cadastre napoléonien datant de 1814 qui délimite les parcelles de l'époque et l'emplacement des habitations dans les différents villages.
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Bouillé-Loretz, cela correspond à 2008, 2013, 2018[10], etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2009, etc.) sont des estimations légales.
L'historique du budget principal de la commune est accessible sur le site du ministère des Finances à partir de l'an 2000.
Les bénéficiaires des aides de la politique agricole commune ainsi que les montants correspondants sont publiés sur le site du ministère de l'agriculture.
Activités
Commune à forte activité agricole, elle se distingue notamment des autres communes du département par son vin. Ses vignobles font partie de la zone d'AOCAnjou.
Présence d'une activité industrielle et de services :
Dans le secteur du bâtiment : Alta constructions entreprise qui réalise des pièces en béton pour réaliser des abris de jardin et des garages. Produits portant la marque "Doizon constructions".
G.Martin : une entreprise de fabrication de menuiserie et fermetures en PVC, aluminium et bois.
Une entreprise de transport par cars : les voyages Rousselot, dont l'activité repose essentiellement sur le transport scolaire d'élèves.
Importance historique la famille Doizon sur le tissu industriel communal
Le pôle industriel familial "Doizon constructions", d'abord créé par Henri Doizon a compté jusqu'à 450 salariés à Bouillé-Loretz, faisant de Doizon un leader national de ce secteur (préfabrication de produits béton). La mécanisation des années 1970 et 1980 a contribué à faire fortement chuter le nombre d'emplois liés à cette activité. Parallèlement, le rapprochement des deux leaders nationaux Doizon (famille Doizon / Mingret) et Guillemin au cours des années 1990 a complètement transformé l'activité, ne représentant aujourd'hui plus qu'une cinquantaine d'emplois dans l'ensemble du groupe Alta, qui regroupe les deux marques.
La famille Doizon, en la personne de Dominique Mingret, reste présente au niveau industriel à Bouillé-Loretz, puisque M. Mingret dirigeait depuis 1988 l'entreprise G.Martin (voir ci-dessous), entreprise actuellement dirigée par Pierre-François Mingret.
Équipements et services
Enseignement
La commune possède :
une école primaire et maternelle : le groupe scolaire Marcel-Pagnol