La borne est taillée dans une pierre de 1,25 m de haut[1] sur 0,40 m de diamètre[2].
L'inscription qu'elle porte indique qu'elle a été dressée en l'honneur de Caracalla qui a fait restaurer cette portion de voie et qu'elle se trouve à 11 milles[3]du début du tronçon :
La borne a été réemployée comme fût de croix, grâce à l'adjonction d'une croix en fer, ce qui l'a christianisée au moment où elle a été déplacée pour être dressée devant une chapelle. L'ensemble atteint 3,15 m de haut[2].
Sur la même commune, une seconde borne gallo-romaine se trouve devant la chapelle de Notre-Dame de Verdelay[5]. Il n'en reste que le tronçon inférieur, on voit l'amorce de la base cubique...
Historique
D'après son inscription, la borne milliaire de Saint-Anne date du règne de l'empereur Caracalla, en 213, et aurait été érigée lors de la réfection d'une route. Son emplacement initial reste hypothétique, probablement sur l'ancien chemin du Haut-Gréolières (vers 43° 47′ 53″ N, 6° 56′ 49″ E), celui-là même qui a été nommé Via Vintiana[6] par certains auteurs du XIXe siècle (comme Jules-René Bourguignat). Elle aurait été déplacée à son emplacement actuel en 1810[2].
Henri Thédenat, « Mémoire sur les milliaires de l'embranchement de la voie aurélienne qui allait à Riez », dans Mémoires de la Société des Antiquaires de France, 48 [ser. 5, v. 8], Paris, 1887, p. 308-309, insc. n° 8 (en ligne) ; tiré-à-part, C. Klincksieck, 1888 (en ligne).