Son époux est tué à la bataille d'Azincourt, le , après seulement deux ans de mariage, la laissant veuve avec deux très jeunes fils, Charles, né en 1414 et Jean, né à Clamecy quelques jours avant la mort de son père[4].
Entre 1419 et 1423, elle fonde à Decize, dans le château des comtes de Nevers, un monastère de clarisses réformées par Colette de Corbie[5].
Bonne d'Artois meurt l'année suivante, à Dijon, le , moins de dix mois après son remariage. Elle est inhumée dans la chartreuse de Champmol, nécropole dynastique des ducs de Bourgogne de la maison de Valois et de leur famille[6].
À l'occasion de sa mort, un noble et poète de la cour de Bourgogne, Guillaume de Vaudrey, composa une complainte[7].
↑Paul Bisson de Barthélémy, Histoire de Beaumont-sur-Oise, Persan, Imprimerie de Persan-Beaumont, , p. 205
↑Françoise Autrand, « Une stratégie familiale au féminin : le duc de Berry et le mariage de ses filles », Annuaire-Bulletin de la Société de l'histoire de France, , p. 5 (ISSN0399-1350, JSTOR23407646).
↑Bien que de nombreux généalogistes fixent la naissance de Jean au 25 octobre 1415, soit le jour de la mort du comte de Nevers, les sources comptables bourguignonnes prouvent qu'il est né avant le 21 octobre, date où Jean sans Peur, son parrain, séjourne à Clamecy : « souper et gister à Clamecy, pour le baptesme du filz du conte de Nevers novellement né ». Ernest Petit, Itinéraires de Philippe le Hardi et de Jean Sans Peur, ducs de Bourgogne (1363-1419), d'après les comptes de dépenses de leur hôtel, Collection de documents inédits sur l'histoire de France, vol. 36, Paris, Imprimerie nationale, 1888, p. 421 [lire en ligne]. En outre, un autre document d'archive précise que le duc quitte Argilly le 20 octobre « pour aller à Clamecy, au baptisement du filz de Monseigneur le conte de Nevers nouvellement né » (cité par Patrick Van Kerrebrouck, Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, vol. 3: Les Valois, Villeneuve d'Ascq, 1990, p. 406, note 2.
↑Elizabeth Lopez, « Sainte Colette et la maison de Bourgogne », dans Marie-Thérèse Caron et Denis Clauzel, dir., Le Banquet du Faisan, 1454 : l'Occident face au défi de l'Empire ottoman, Arras, Artois Presses Université, (ISBN2910663124 et 978-2-910663-12-4), p. 296.
↑Murielle Gaude-Ferragu, D'or et de cendres : la mort et les funérailles des princes dans le royaume de France au bas Moyen âge, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, , 395 p. (ISBN2-85939-878-3 et 9782859398781, lire en ligne), p. 72.
↑Baudot, « Complainte inédite de Guillaume Vaudrey sur la mort de Bonne d'Artois, seconde femme de Philippe le Bon », Mémoires de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, 1827, p. 194-196. [lire en ligne]. Le fac-similé du manuscrit contenant la complainte est consultable en ligne: (Lausanne, Bibliothèque Cantonale et Universitaire de Lausanne, Ms 350. La complainte se trouve aux folios 83r-83v).
René de Lespinasse, Le Nivernais et les comtes de Nevers, vol. 3 : Maison de Bourgogne (1384-1491), Paris, Librairie Honoré Champion, éditeur, (lire en ligne)
Charles Arthur John Armstrong, « La politique matrimoniale des ducs de Bourgogne de la Maison de Valois », Annales de Bourgogne, vol. 20, , p. 5-58; 89-139 (lire en ligne).