Bolloré Transport & Logistics était la filiale rassemblant les activités transports et logistiques du groupe Bolloré dans le monde. L'entité fut née de la fusion, en 2016, de trois filiales du groupe Bolloré : Bolloré Logistics, Bolloré Africa Logistics et Bolloré Energie[3]. Le siège social de l’entreprise se trouvait à Puteaux, à l’ouest de Paris en France. Bolloré Transport & Logistics était présent dans 105 pays sur les 5 continents.
En 2008, la société Bolloré Africa Logistics (BAL) est créée pour regrouper les activités d’infrastructure et de logistique du groupe Bolloré sur le continent africain[4]. La société est déployée dans 45 pays en Afrique à travers 250 filiales, emploie 25 000 salariés en 2013, et son chiffre d'affaires représentait 80 % de celui du groupe Bolloré[5]. Selon un communiqué du , la marque Bolloré Africa Logistics se réorganise et s'intègre à la nouvelle entité Bolloré Transport & Logistics[2].
À partir des années 2020, la filiale Bolloré Transport & Logistics est démantelée, au bénéfice d'abord de l'armateur italo-suisse MSC, puis de l'armateur français CMA CGM :
Bolloré Ports en France, cédé au groupe familial Maritime Kuhn en 2019[6];
Bolloré Logistics, cédé à CMA CGM en 2024[8] et pour partie au Groupe Balguerie pour les opérations en Guadeloupe, en Martinique, à Saint-Martin, en Guyane et en Polynésie, avec les équipes basées en France métropolitaine, entre Le Havre, Rouen, Orly et Dunkerque[9]
Bolloré Energy, reste la seule filiale conservée par le groupe Bolloré.
L'histoire débute en 1927 avec la création des activités de la SCAC/SOCOPAO au Sénégal. Ces deux entités sont rachetées à Suez par le groupe Bolloré en 1986[5]Africa Global Logistics. En 1991, Bolloré rachète la société Delmas spécialisée dans les transports depuis et vers l'Afrique. En 1993, Delmas et SCAC/SOCOPAO sont fusionnées et donnent naissance à SDV.
En 1997, Bolloré opère une OPA hostile sur le Groupe Rivaud, qui possède 100 000 hectares de plantations en Asie et en Afrique[10],[11]. En 1998, Bolloré achète la Saga France et ses filiales (DIAF, SCTT, Peschaud, etc.), opérateur international spécialisée en transport maritime, aérien et express, logistique, projet industriel et opérations en douane. La SAGA fusionne avec SDV en 2015 pour devenir le premier groupe français de transit maritime Bolloré Transport & Logistics.
Le groupe Bolloré rachète également Transintra et AMI en 1999, puis l'armateur Otal et son réseau terrestre Antrak en 2000.
En 2006, le groupe Bolloré revend sa branche Delmas et Otal à l'armateur CMA CGM.
En 2008, les activités africaines du groupe Bolloré sont regroupées au sein de la nouvelle marque Bolloré Africa Logistics (BAL)[4].
2016 : création du groupe Bolloré Transport & Logistics
En mars 2016, le groupe est restructuré et renommé Bolloré Transport & Logistics, et quatre pôles sont alors déclinés : « Bolloré Ports », « Bolloré Logistics », « Bolloré Railways » et « Bolloré Energy »[2].
En mars 2019, Cyrille Bolloré, le plus jeune de trois fils, est nommé PDG du groupe Bolloré, succédant ainsi à son père[12].
Le groupe Bolloré, reçoit le une promesse d’achat de Bolloré Transport & Logistics par CMA CGM, à hauteur de 5 milliards d’euros[14]. Une offre que le groupe Bolloré a d’ores et déjà acceptée[15].
2024 : finalisation de la vente à CMA CGM
Le 29 février 2024, le groupe Bolloré annonce la cession de Bolloré Logistics, filiale de Bolloré Transport & Logistics au groupe CMA CGM, à l'exception de sa filiale Bolloré Energy, conservée[8].
Les métiers logistiques de Bolloré Transport & Logistics sont le transport routier, la logistique de projets industriels, la gestion des colis exceptionnels, le transport ferroviaire, le transport aérien, le transport par barge, la manutention portuaire, les services maritimes, la réparation de navires, la gestion de la chaîne logistique et la gestion d’entrepôts.
Présence géographique
Bolloré Transport & Logistics compte des filiales en Chine, en Inde, en Australie, aux Philippines, à Dubaï, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Espagne, au Portugal et en France[5]. Avant la cession de Bolloré Africa Logistics à MSC en décembre 2022, Bolloré Transport & Logistics était présent dans 45 pays africains[5].
Portuaires
Bolloré Ports, marque portuaire de Bolloré Transport & Logistics, gère de nombreux terminaux portuaires dans le monde, mais principalement en Afrique. Ses ports africains sont cédés à Mediterranean Shipping Company en 2022[16].
Terminaux à conteneurs
L’entreprise exploite 15 terminaux à conteneurs dans le cadre de partenariats public-privé. Bolloré Ports investit chaque année environ 250 millions d'euros dans la construction et la gestion des infrastructures portuaires qui lui sont confiées[17].
Dili Terminal (Port de Dili, Timor oriental, Asie)
Ferroviaires
Bolloré Railways, marque dédiée à l’exploitation des chemins de fer, gère et développe trois concessions en Afrique : Sitarail en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso depuis 1995, Camrail au Cameroun depuis 1999 et Benirail au Bénin et du Niger depuis 2015[18], dans le cadre de partenariats public-privé[19]. Filiale de Bolloré Africa Logistics, elle est cédée au groupe MSC[16].
Dirigeants
Cyrille Bolloré, président de Bolloré Transport & Logistics (BTL)[20]
Gilles Alix, directeur général de BTL
Philippe Labonne, directeur général adjoint de BTL, directeur général de Bolloré Africa Logistics et Bolloré Ports
Thierry Ehrenbogen, directeur général adjoint de BTL, directeur général de Bolloré Logistics
Eric Melet, directeur général du Développement de BTL
Jean de Pouilly, directeur administratif et financier de BTL
Eric Amar, directeur juridique de BTL
David-Alexandre Fournier, directeur des ressources humaines de BTL
Michel Sibony, directeur du Middle Office de BTL
Julien Varin, directeur de la communication de BTL
Notes et références
↑« Le fabuleux destin africain de Cyrille Bolloré », L'Opinion, (lire en ligne, consulté le )
↑ abc et d« Bolloré. Une marque unique Transport & Logistics », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Le groupe Bolloré réorganise sa branche transport et logistique, poids-lourd de son chiffre d’affaires », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne, consulté le )
↑« Rivaud, une saga financière (2). Bolloré, le tombeur de dynastie. En deux mois, l'industriel a ravi le contrôle du groupe à la famille de Ribes. », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑Hedwige Chevrillon, « Pour Rivaud, Bolloré a inventé l'OPA psychologique », L'Expansion.com, (lire en ligne)