Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Aveyron, le ruisseau de Rieumet et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (Les « vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou »), un espace protégé (le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Bioule est une commune rurale qui compte 1 194 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montauban. Ses habitants sont appelés les Bioulais ou Bioulaises.
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographiqueAdour-Garonne[2]. Elle est drainée par l'Aveyron, le ruisseau de Rieumet, le ruisseau de Cante-Merle, le ruisseau de Fontferrières, le ruisseau de l'Abélanie, le ruisseau de Lamolle, le ruisseau de la Rose, le ruisseau de Martel, le ruisseau des Poumarèdes, le ruisseau du Rat, le ruisseau Riounègre et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 33 km de longueur totale[3],[Carte 1].
L'Aveyron, d'une longueur totale de 291 km, prend sa source dans la commune de Sévérac d'Aveyron et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Barry-d'Islemade, après avoir traversé 60 communes[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 766 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 5,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 737,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,1 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Statistiques 1991-2020 et records BIOULE (82) - alt : 92m, lat : 44°05'50"N, lon : 1°30'29"E Records établis sur la période du 01-07-2002 au 31-12-2021
Un espace protégé est présent sur la commune :
le « cours de la Garonne, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 1 262,3 ha[13].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[17] :
le « bois de la Tanguine » (173 ha), couvrant 2 communes du département[18], et
la « rivière Aveyron » (3 500 ha), couvrant 63 communes dont 38 dans l'Aveyron, cinq dans le Tarn et 20 dans le Tarn-et-Garonne[19]
et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[17] :
la « vallée de l' Aveyron » (14 644 ha), couvrant 68 communes dont 41 dans l'Aveyron, cinq dans le Tarn et 22 dans le Tarn-et-Garonne[20].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Bioule.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Bioule est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montauban, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (74,9 %), zones agricoles hétérogènes (21,5 %), cultures permanentes (2 %), forêts (1,6 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Aveyron. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[24]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2001, 2006 et 2021[25],[22].
Bioule est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 6],[26].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 477 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 477 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 2002, 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[22].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].
La commune est en outre située en aval du barrage de Pareloup, un ouvrage de classe A[Note 7] dans l'Aveyron sur les rivières Aveyron et Viaur, disposant d'une retenue de 169 millions de mètres cubes[32]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[33].
Toponymie
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Histoire
Héraldique
Son blasonnement est : Écartelé d'azur à la tour d'argent et d'argent fretté de gueules.
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Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1790
1792
François THERON
8 mai 1792
22 septembre 1792
Jean-Pierre BREUGNIER
23 septembre 1792
8 décembre 1792
Pierre BIARGUES
9 décembre 1792
1811
Bernard RESEIGUIE
1811
1812
François THERON
1812
22 janvier 1835
Jean BIARGUES
22 janvier 1835
5 février 1835
Jean DURBAN
6 février 1835
1848
Jean DURBAN
1846
1848
Jean-Pierre DURBAN
9 avril 1848
12 août 1848
Victor RAYNAL
12 août 1848
1876
Jacques-Marie Félix BESSEY
1876
1897
Paul BESSEY
1897
1919
Guillaume REMEZY
1919
1935
Louis DAVID
1935
1944
Jacques BESSEY de BOISSY
1944
1950
Pierre BONNET
1950
1954
Albert BROUSSE
1954
1965
Antonin TACHE
1965
1971
Sylvain SALACROUX
1971
1977
Maurice PICHAUD
1977
1980
Zoël FENIE
1980
1989
Jean-Marie MALBRANQUE
1989
2001
André VALIERES
2001
2006
Gabriel SERRA
PR
2014
En cours
Gabriel SERRA
PR
Les maires sont élus par les conseillers municipaux élus par les citoyens de la commune.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].
En 2022, la commune comptait 1 194 habitants[Note 8], en évolution de +7,76 % par rapport à 2016 (Tarn-et-Garonne : +3,12 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 699 personnes, parmi lesquelles on compte 78,2 % d'actifs (72,7 % ayant un emploi et 5,4 % de chômeurs) et 21,8 % d'inactifs[Note 10],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montauban, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 108 emplois en 2018, contre 112 en 2013 et 106 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 515, soit un indicateur de concentration d'emploi de 21 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 60,5 %[I 11].
Sur ces 515 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 73 travaillent dans la commune, soit 14 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 91,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,3 % les transports en commun, 4,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
60 établissements[Note 11] sont implantés à Bioule au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
60
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
7
11,7 %
(9,6 %)
Construction
10
16,7 %
(14,9 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
14
23,3 %
(29,7 %)
Information et communication
3
5 %
(1,9 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
14
23,3 %
(14,1 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
6
10 %
(13,6 %)
Autres activités de services
6
10 %
(9,3 %)
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,3 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 60 entreprises implantées à Bioule), contre 14,1 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
L'entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[38] :
Art Scene Productions, arts du spectacle vivant (141 k€)
Agriculture
La commune est dans le « Bas-Quercy de Montpezat », une petite région agricole couvrant une bande nord du département de Tarn-et-Garonne[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 69 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 53 en 2000 puis à 34 en 2010[41] et enfin à 42 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 39 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[42],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 553 ha en 1988 à 1 677 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 23 à 40 ha[41].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Pierre-et-Saint-Roch de Bioule construite en 1876 par l'architecte diocésain Théodore Olivier dans le style néogothique. Elle a été consacrée le 1er juin 1878 Les peintures décoratives ont été exécutées par le peintre Gaillard-Lala[43].
Château de Bioule reconstruit en brique à partir de 1329 sur des soubassements en pierre appartenant à des édifices antérieurs. Il est lié à la famille de Cardaillac. En 1344, le capitaine Hugues IV de Cardaillac-Bioule a rédigé un document concernant la défense de la ville. Ce document est un des premiers à mentionner l'usage des armes à feu. Depuis 1889, le château accueille l'école publique de la ville[45]. La chapelle du château est probablement l'ancienne église paroissiale dédiée à saint Sauveur. Quand le château a été remanié, elle a été transformée en chapelle funéraire des Cardaillac et a reçu un décor peint en 1378[46].
Édouard Forestié, La charte des coutumes de Bioule en Quercy (1273), p. 125-149, dans Bulletin archéologique et historique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1905, tome 33 (lire en ligne)
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[31].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[40].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )