Big Jim Sullivan, né James George Tomkins le et mort le [1], est un guitariste britannique qui commence sa carrière en 1958.
Il est surtout connu comme musicien de studio. Dans les années 1960 et 1970, il est l'un des guitaristes de session les plus demandés au Royaume-Uni et joue sur environ 750 singles classés dans les charts au cours de sa carrière[2], dont plus de 50 titres no 1 en Angleterre[3].
Biographie
Les jeunes années
James George Tomkins naît à l'hôpital d'Hillingdon, dans le Middlesex, en Angleterre, et fréquente l'école secondaire Woodfield à Cranford, Middlesex. À l'âge de 14 ans, il commence à apprendre la guitare et devient professionnel en deux ans[4]. Pendant sa jeunesse, il joue avec Sid Gilbert and the Clay County Boys, un groupe de western swing, Johnny Duncan's Blue Grass Boys, Vince Taylor & the Playboys, Janice Peters & the Playboys et le Vince Eager Band. Sullivan donne également des cours de guitare à son jeune voisin Ritchie Blackmore (le futur guitariste de Deep Purple)[4].
En 1959 il rencontre Marty Wilde au 2i's Coffee Bar et est invité à devenir membre de son groupe The Wildcats, qui fait l'ouverture de la série télévisée Oh Boy !, produite par Jack Good. Les Wildcats ont accompagné Eddie Cochran et Gene Vincent lors de leur tournée de 1960 en Grande-Bretagne, au cours de laquelle Cochran est mort[4]. Wilde offre à Sullivan une guitare Gibson Les Paul, réputée être la première jouée en Grande-Bretagne, qu'il avait achetée à Sister Rosetta Tharpe[5].
Jack Good introduit Sullivan au travail en studio[2]. Sullivan devient l'un des guitaristes les plus recherchés au cours des années 1960 et 1970, en partie à cause de sa flexibilité à jouer différents styles de musique. Il est souvent appelé « Big Jim » à la fois pour son apparence physique et parce qu'il est généralement le premier choix pour accompagner les musiciens et groupes célèbres. Jimmy Page, un autre guitariste de session de l'époque qui se retrouve souvent avec Sullivan, est appelé lui « Little Jim »[2]. Sullivan joue sur environ 750 entrées dans les charts britanniques et réalise en moyenne trois sessions d'enregistrement par jour. Il joue sur les premiers disques à utiliser un effet wah-wah au Royaume-Uni, Sweet Little Sixteen de Michael Cox en 1961 et The Crying Game de Dave Berry en 1964, qui utilisent une pédale DeArmond Tone et Volume[7]. Il joue aussi sur le premier disque britannique à utiliser une fuzzbox, qu'il a empruntée au guitariste de session Eric Ford, sur le hit Hold Me de P.J. Proby en 1964[5].
Dans les années 1960, Sullivan apprend à jouer du sitar, après avoir été inspiré par le musicien indien Vilayat Khan[13] en assistant à une de ses sessions d'enregistrement. Sullivan sort un album de style indien sous son propre nom, Sitar Beat (1967) et un autre sous le nom de « Lord Sitar » (1968)[14]. Il joue aussi sur une interprétation musicale du Kamasutra.
Sullivan fait partie d'un groupe de guitaristes anglais qui adoptent le sitar, y compris George Harrison des Beatles[15], dont Sullivan visite régulièrement la maison à Esher pour pratiquer sur l'instrument. Tout au long de cette période, Sullivan étudie solennellement avec Nazir Jairazbhoy et abandonne presque la guitare au profit du sitar jusqu'en 1969[13]. Avec Harrison, Brian Jones des Rolling Stones et Shawn Phillips, il est parmi les plus dévoués parmi les nombreux guitaristes de rock qui embrassent l'instrument pendant les années 1960[16].
Après les sessions
En 1969, Sullivan rejoint le groupe de Tom Jones[4]. Pendant son séjour avec Jones à Las Vegas, il rencontre Elvis Presley avec qui il se lie d'amitié. Sullivan est un innovateur de la Talkbox[4], dont il fait la démonstration dans le show télévisé de Jones. Il sort un album instrumental Sullivan Plays O'Sullivan (1971) et donne également des cours de guitare dans la série télévisée Shang A Lang des Bay City Rollers. Dans les années 1970, il compose la partition d'un épisode de la série de science-fiction Cosmos 1999 (En désarroi), dans laquelle il apparaît et interprète également une partie de la partition à l'écran, en tant que membre d'équipage donnant un concert de sitar électrique[17].
En 1974, Sullivan fait équipe avec le producteur de disques Derek Lawrence pour former le label Retreat Records. Une sortie d'album est Big Jim's Back (1975). Il dirige un groupe appelé Tiger, aux côtés du chanteur Nicky Moore, sortant trois albums sous ce nom avant la séparation du groupe en 1976. Retreat produit également divers artistes. Parmi eux se trouvent Labi Siffre, Chas & Dave et McGuinness Flint. Sullivan produit et arrange I Got The... (Blues) de Siffre, samplé par Eminem sur My Name Is. Lawrence et Sullivan se rendent aux États-Unis pendant cette période pour produire le groupe de glam metal Angel[3].
À partir de 1978, il fait partie de l'orchestre de James Last pendant neuf ans, effectuant également une tournée avec Olivia Newton-John après son succès dans Grease[5]. En 1987, il commence à composer de la musique pour des films et des jingles[5].
Big Jim forme ensuite un duo avec le guitariste, chanteur et compositeur Duncan McKenzie. Ils jouent ensemble pendant de nombreuses années, enregistrant l'album, Aquila.
Sullivan joue dans le Big Jim Sullivan Band avec Duncan McKenzie, Malcolm Mortimore et Pete Shaw. Il forme le duo BJS avec Doug Pruden. En 2006, ils sont présentés dans la série de DVD Guitar Maestros.
Sullivan meurt le , à l'âge de 71 ans, des suites d'une maladie cardiaque et du diabète[1].
Donovan – Catch the Wind et Colours (pas sur les singles originaux mais sur les versions enregistrées pour la compilation Donovan's Greatest Hits produite par Mickie Most pour Epic)
Les chansons marqué d'un * se sont classées no 1 dans le UK Singles Chart.
Albums
Big Jim Sullivan
1964 : Charles Blackwell and Jimmy Sullivan – Classics with a Beat
1965 : Charles Blackwell and Jimmy Sullivan – Folklore with a Beat
1968 :
Big Jim Sullivan & Barry Morgan – The Perfumed Garden
Big Jim Sullivan – Sitar Beat (l'album est publié au Royaume-Uni par Mercury en 1967 sous le titre de Sitar A Go Go et est réédité par Mercury en janvier 1968 pour une distribution plus large sous le nom de Sitar Beat
1969 : Big Jim Sullivan – Lord Sitar
1973 : Big Jim Sullivan – Sullivan Plays O'Sullivan
1974 : Big Jim Sullivan – Big Jim's Back
1975 : Big Jim Sullivan's Tiger – Tiger
1976 : Big Jim Sullivan's Tiger – Goin' Down Laughing
1977/1983 : Big Jim Sullivan's Tiger – Test of Time
1992 : Jim Sullivan – Forbidden Zones – Guitar Tutoring
1994 : Big Jim Sullivan's Tiger – Test of Time
1998 : Big Jim Sullivan – Big Jim's Back / Tiger
2001 : Big Jim Sullivan – Mr Rock Guitar (aussi Ultimate Rock Guitar plus d'autres titres)
2003 : BJS Duo – Hayley's Eyes
2004 : The Big Jim Sullivan Trio – Jazz Cafe
2005 : The Big Jim Sullivan Band – Live at Coolham
↑ a et b(en) Mark Brend, Strange Sounds : Offbeat Instruments and Sonic Experiments in Pop, San Francisco, Backbeat Books, , 192 p. (ISBN978-0-87930-855-1), p. 148