Bernard Plossu, né le à Đà Lạt, au Sud du Viêt Nam, est un photographefrançais[2]. La plus grande partie de son travail est constituée de reportages de voyages.
De 1951 à 1962, Bernard Plossu étudie à Paris. Il commence la photographie très tôt : en 1958, il voyage au Sahara avec son père, muni d’un KodakBrownie Flash, et part en 1965 pour le Mexique dans le cadre d’une expédition britannique pour photographier la jungle du Chiapas. S’ensuivent de nombreux reportages en couleurs chez les indiens Mayas, en Californie, dans l’Ouest américain, le Nevada, le Midwest.
En 1970, il réalise un travail sur l’Inde, où naît son idée d'une photographie « surbanaliste », qui, à l'instar du surréalisme mais de manière moins romantique, révèle une intensité immanente à la banalité.
Plossu continue à voyager énormément, réalisant de nombreux reportages couleurs, et, en 1975, effectue son premier voyage au Niger. Dès lors, il ne fait plus que des photos en noir et blanc prises avec une focale de 50 mm pour se placer en marge de la photographie commerciale. Il participe à l'aventure de Contrejour avec Claude Nori qu'il retrouve à la fondation des Cahiers de la photographie avec Gilles Mora, Jean-Claude Lemagny et Denis Roche.
En 1978 naît de son union avec Kathy Yount son fils Shane[3], qu’il photographie aussi régulièrement. En 1983, il commence à peindre et à travailler avec l’agence Fotowest.
Puis il rencontre à Toulouse Françoise Nuñez que lui a présenté Jean Dieuzaide[4], et qu’il épouse en 1986. Son deuxième fils, Joaquim, naît en 1986 et sa fille, Manuela, en 1988[3].
En 1987, grâce à l'institut français de Naples, Plossu effectue un séjour photographique dans l'île Stromboli (Îles Éoliennes). L'année suivante, il s'installe dans l'île Lipari avec Françoise Nuñez, rejoint ensuite par d'autres photographes. Auparavant, il a réalisé une série d'images de l'archipel éditée par Arte.
Entre 1987 et 1999, il était au Portugal. En 1998 et 1999, il a exposé à deux reprises au Centre portugais de photographies de Porto, installé dans le bâtiment de l'ancienne Cour d'appel puis Prison de Porto, des photos sur la région métropolitaine de Porto et du Portugal, lors d'expositions respectivement intitulées Porto et Pays de la Poésie, ce qui a entraîné catalogues avec le même titre.
En 2012, une exposition est consacrée à son voyage au Mexique en 1965. Présentés au musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon. Plus de 200 clichés sont mis en avant, révélant la rencontre du photographe avec l'objet photographié. Plossu dira que ce voyage lui a permis de trouver son style, de forger sa vision. Ses instantanés relèvent donc plus de photographies personnelles, comme des souvenirs de voyage, souvent sans légende, prises au gré de son errance, sans chercher à dénoncer ou à montrer quelque chose[5].
2024 : Paysage(s) Fresson(s), une exposition en hommage au procédé Fresson, avec des photographies de Bernard Plossu, Jean-Claude Couval, Douglas Keats, Philippe Laplace, Laure Vasconi et Daniel Zolinsky, musée Nicéphore Niépce, Chalon-sur-Saône, 17 février au 19 mai 2024 [17]
↑ a et bJacques Terrasa, « Jours tranquilles à Níjar : le séjour espagnol de Bernard Plossu (1987-1993) », Cahiers d’études romanes. Revue du CAER, no 26, , p. 227–242 (ISSN0180-684X, DOI10.4000/etudesromanes.3947, lire en ligne, consulté le )
↑« L'aventure mexicaine », Marion Labourey, le 10 mars 2012 ; présentation de l'exposition « Bernard Plossu : les voyages mexicains », à lire sur L'Intermède.