Bien qu'elle fût recapturée par la Wehrmacht, la résistance des troupes américaines mit un frein à la contre-offensive allemande et contribua à l'échec de l'opération « Wacht am Rhein » avec la défense de Bastogne par la 101e aéroportée. Saint-Vith sera définitivement libérée par les Alliés en .
Le après une conférence tenue à l'Oberkommando der Wehrmacht, Hitler charge un état-major restreint sous le contrôle du général Jodl de préparer une offensive en Ardennes. Cette opération reçoit le nom de « Wacht am Rhein » (allusion à l'hymne Garde au Rhin). Des mesures draconiennes sont prises pour le maintien du secret. Les maréchaux von Rundstedt et Model sont informés le 24 octobre. Ce dernier est un fidèle du régime ; il commande le groupe d'armées B qui sera chargé de l'attaque et dont les unités auront du nord au sud les objectifs suivants :
La 6e SS Panzer Armee (neuf divisions) sera chargée de l'effort principal. Nouvellement constituée, elle sera mise en place au dernier moment. Elle franchira la Meuse au sud-ouest de Liège, protègera elle-même son flanc nord, coupera les forces alliées du nord de leur ligne de communication et s'emparera d'Anvers.
La 5e Panzer-Armee (neuf divisions) franchira la Meuse dans la zone de Namur et avancera jusqu'à Bruxelles pour protéger le flanc sud au-delà de la Meuse.
La 7e armée (onze divisions) attaquera pour protéger le flanc sud à la hauteur d'Arlon jusqu'à la Meuse.
L'infiltration en Ardennes de l'unité spéciale du colonel Skorzeny composée de militaires allemands en uniforme américain parlant l'anglais et chargée de créer la confusion dans les lignes américaines (Opération Greif).
La contre-offensive allemande fut contenue avec succès par les troupes américaines, ralentissant considérablement l'avancée allemande sur tout le front des Ardennes. Toutefois, Bruce C. Clarke abandonne la ville le 21 décembre sur l'ordre de Bernard Montgomery et ses troupes sont redéployées plus à l'ouest avec la 82e division aéroportée afin de couvrir tout le front et mettre en échec les attaques allemandes.
Le 23 décembre, leurs positions sont toutefois intenables et les Américains battent en retraite à l'ouest de la Salm. Les Alliés bombardent alors intensivement Saint-Vith le 25 et 26 décembre 1944. La ville fut détruite à 95 %[2].
Les pertes américaines totales s’élevèrent à 12 500 tués, blessés, capturés ou disparus lors de la bataille.
Analyse et impact sur la contre-offensive nazie
L'état-major allemand prévoyait de recapturer Saint-Vith le 17 décembre 1944 vers 18 h 00. La résistance des Américains dans et autour de la ville, soutenus par la Royal Air Force britannique, retarda ainsi de manière considérable leurs plans de contre-offensive.
Libération de la ville en janvier 1945
Saint-Vith est libérée définitivement le par la 2e division d'infanterie et la 30e division d'infanterie US. Des combats perdurent jusqu'au , date à partir de laquelle les dernières troupes allemandes quittent Saint-Vith et battent en retraite. L'opération « Wacht am Rhein » s'était terminée par un échec et dès lors les Alliés pourront lancer leur campagne ultime qui mènera à la chute du Troisième Reich (voir l'article campagne d'Allemagne).
Cartes et documents
Situation sur le front des Ardennes juste avant la contre-offensive nazie, 15 décembre 1944.
Théâtre des opérations, 15-19 décembre 1944.
Progression de la contre-offensive nazie lors de l'opération « Wacht am Rhein », 16-25 décembre 1944.
Théâtre des opérations, 21-23 décembre 1944 et retraite américaine.
Convoi allié à Saint-Vith, 1944.
Attaque de la Royal Air Force contre Saint-Vith, 26 décembre 1944.