La basilique San Francesco est une basilique mineurefranciscaine du quartier nord-ouest de Bologne, près des fortifications dei Torresotti (actuelle Porta Nova) et qui date du XIIIe siècle. Sa façade donne sur la piazza de Marchi.
Histoire
Sa construction effectuée entre 1236 et 1263 a été initiée par Marco da Brescia. Entretemps, en 1251, le pape Innocent IV consacra le maître-autel,
Tout en ayant une façade romane du XIIIe siècle ainsi que son portail et ses bas-reliefs, elle emprunte les formes du style gothique français (dans un ensemble qualifié de romano-padouan), avec un intérieur à trois nefs à piliers octogonaux en latérite, un déambulatoire absidal à neuf chapelles rayonnantes, à voûtes sexpartites (c'est-à-dire divisée en six voiles, comme celle de la cathédrale Notre-Dame de Paris) avec des arcs en croisée d'ogive renforcées par des arcs-boutants.
Un premier campanile datant de 1260 a été abattu au XVIIIe siècle, le second date de 1402 sur les plans de Antonio di Vicenzo.
En 1796, saccagée par les troupes françaises, elle est réduite en caserne, son église déconsacrée, le couvent supprimé et les œuvres d'art spoliées.
L'église, jusqu'alors simplement fermée, est transformée en magasin de subsistances militaires.
Après la restauration de Pie VII en 1814, l'église est rendue au culte et le couvent aux Cordeliers.
Le gouvernement italien s'en empare en 1860 pour en faire de nouveau un magasin militaire.
La charité catholique peut racheter au fisc en 1889, l'église et une partie du couvent. Le pape donne alors l'ordre de restaurer l'église, de relever le beau maître-autel, datant de 1388, et de réédifier le monument de son prédécesseur Alexandre V. Le 10 octobre, Mgr Zooooli, évêque de Sébaste, vicaire capitulaire durant la vacance du siège de Bologne, et les Pères cordeliers, procèdent, à la déposition de la dépouille mortelle de ce Pape, exhumé de la chartreuse sous le monument de Sperandio Mantovano(it) relevé et restauré aux frais du Souverain Pontife Léon XIII[1].
Dédiée à nouveau au culte en 1886, elle fut restaurée dans sa forme primitive par Alfonso Rubbiani (1886-1919) ainsi que le cloître des morts démoli en 1673, sur ses vestiges archéologiques.
Du côté de la piazza Malpighi, se situent, derrière l'abside, les monuments funéraires des jurisconsultesAccursius et de son fils Franciscus, et d'Odofredo et Rolandino dei Romanzi.
Le campanile
Il comporte à sa base un cénotaphe au juriste Pietro Canetoli (mort vers 1382).
Le cloître des morts
Épigraphe de Ferdinando Tamajo de Burgos, podestat de Bologne pendant le gouvernement du cardinal Egidio Albornoz, et mort en 1361 à la bataille de San Ruffillo.
Sur le côté est se trouve la chapelle Muzarelli d'Antonio di Vincenzo, (1397-1400) pour Lippo Muzzarelli, marchand de soie de la ville.
Alexandre V avant de mourir, avait exprimé le vœu d'être enseveli, dans sa robe de cordelier, à l'église conventuelle de son ordre. Sa dépouille mortelle fut déposée dans le caveau de l'église Saint-François del Borghetto. Soixante-douze ans après sa mort, le célèbre sculpteur mantouan Sperandio fut chargé par Sixte IV, d'exécuter un monument à la mémoire d'Alexandre V. Sperandio représenta le Pape, entouré de figures allégoriques.