Originaire de Galatie en Anatolie, Basile était à l'origine médecin. Il a lutté contre le paganisme et l'arianisme, et sa vie fut marquée par de sérieuses disputes théologiques centrées sur la nature de Jésus-Christ.
Lorsque l'évêque Marcel d'Ancyre fut déposé en 336 par l'arien Eusèbe de Nicomédie, Basile fut nommé à sa place. Innocenté par le pape Jules Ier en 340, Marcel fut rétabli dans ses fonctions en 348. De nouveau déposé, Basile lui succéda une seconde fois en 353.
Selon Jérôme de Stridon dans De Viris Illustribus, il a écrit un ouvrage intitulé Contre Marcel.
Basile a été arrêté pendant la persécution des chrétiens par Julien. Courageusement, il se rendit auprès de l'empereur qui était en visite à Ancyre. Il professa ouvertement sa foi et prêcha contre les traditions cultuelles romaines. En réfutant ouvertement un sacrifice en cours par une prière, il fut immédiatement arrêté puis torturé - on lui arrache des lambeaux de peau du dos - et exécuté selon l'historien ecclésiastique Sozomène vers la fin juin 362 par un passage aux fers chauds.
Celui-ci décrit ainsi son martyre : « coupable d'avoir tout haut prié Dieu de préserver les chrétiens de l'apostasie. Déféré pour ce fait au gouverneur de la province, et ayant, pendant le procès souffert de nombreux tourments, il consomma intrépidement son martyre »[5].
↑Jean-Marc Prieur, « Aèce selon l’Histoire ecclésiastique de Philostorge », Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses, vol. 85, no 4, , p. 529–552 (DOI10.3406/rhpr.2005.1158, lire en ligne, consulté le )
↑André Piganiol, L'Empire chrétien, Paris, Presses universitaires de France, (lire en ligne), chap. IV (« Constance seul empereur (353-361) »), p. 118
↑Sozomène, Histoire ecclésiastique, V, 2, in Jean Guiraud, Histoire partiale histoire vraie, tome I Des origines à Jeanne d'Arc, neuvième édition, Gabriel Beauchesne & Cie Éditeurs, Paris 1911, p. 149.