La Banque de l'Union parisienne est alors la deuxième grande banque d’affaires française, derrière la Banque de Paris et des Pays-Bas et participe à toutes les aventures de l’histoire financière, en Russie comme en Europe centrale et orientale, notamment pour les grandes opérations de création de sociétés et d’émission de titres[1]. Un an après sa création, elle constitue la Banque hypothécaire franco-argentine. En 1910, elle est l'actionnaire le plus important de la Banque unie de Moscou.
En 1880, la Banque parisienne, ancêtre de la BUP, rachète à l'impératrice Eugénie la Villa Eugénie, à Biarritz, et le transforme en hôtel-casino sous l'appellation « palais Biarritz », puis en hôtel en 1893.
Élu président en 1951, Henri Lafond, surnommé le « pape du Corps des Mines », lui fait absorber la filiale parisienne de la Banque Mirabaud en 1953. La BUP ayant comme filiale la Compagnie Algérienne de Crédit et de Banque, elle fusionne aussi avec elle, en 1960. Après l'assassinat par l'OAS de son président Henri Lafond en 1963, elle fait l'objet d'une lutte entre le baron Édouard-Jean Empain, propriétaire de la BUE, et la famille Balkany, soutenue par la Banque Vernes. Finalement, elle est rachetée par la Compagnie Financière de Suez.
En 1968, Suez et Paribas engagent une bataille pour le contrôle du CIC. Elle se solde en par la cession à Paribas de la BUP.
Le , la BUP fusionne avec le Crédit du Nord sous le nom de Crédit du Nord-BUP.
↑"Diriger une grande entreprise française au XXe siècle : modes de gouvernance, trajectoires et recrutement", par Hervé JOLY
↑ a et b"La gestion de la Banque en période de prospérité et durant la crise (1920‑1939)", par Yasuo Gonjo, contribution à "Banque coloniale ou banque d’affaires ? La Banque de l’Indochine sous la IIIe République", Comité pour l’histoire économique et financière de la France, 1993, page 378 Comité pour l’histoire économique et financière de la France, 1993, page 378 [1]
↑Hubert Bonin, "Le C.M.F. à la recherche de son assise", in La Banque de l’Union Parisienne (1874/1904-1974). De l’Europe aux Outre-Mers, Société française d'histoire des outre-mers, 2011
Sources
Hubert Bonin, La Banque de l'Union parisienne. 1874 : de l'Europe aux outre-mers, 2011
Hubert Bonin, La Banque de l'Union parisienne (1874/1904-1974). Histoire de la deuxième grande banque d'affaires française, 2001
Marie-Thérèse Bitsch, La Belgique entre la France et l'Allemagne, 1905-1914, 1994
Réné Héron de Villefosse, De la Grange-Batelière à la Banque de l'Union parisienne, 1954
Les Mauvaises valeurs de la Banque de l'Union parisienne, 698 millions de baisse !, 1914
Georges Price, Le logis de la Banque de l'Union parisienne. Son passé. Aperçu historique et anecdotique, 1914