Ballan-Miré, s’étend sur 2 577 ha et se caractérise par une forte présence de boisements (près de 30 %) et d'espaces agricoles (31 %). Au total ce sont près de 80 % du territoire communal qui sont occupés par des espaces végétalisés.
La commune est longée par le Cher dont la vallée rencontre celle de la Loire avant la confluence située plus à l'ouest.
Le site est constitué par une large vallée alluviale orientée est-ouest offrant de larges points de vue sur les coteaux.
Elle s’étend sur deux grandes régions séparées par un coteau :
le plateau tabulaire de la Champeigne, au Sud, culminant à 98 m. d’altitude et très légèrement incliné vers le nord et le nord-ouest ;
la vallée du Cher au nord et la Varenne, dont le point le plus bas est de 43 m. d’altitude ;
Entre le plateau et la vallée, le coteau atteint 30 m de hauteur et est incisé par de nombreux vallons en direction du Cher.
Sur le plateau affleurent les calcaires lacustres de Touraine formés à l’ère tertiaire (Oligocène). Les couches y sont particulièrement épaisses (de 15 à 20 m sur la commune) et comprennent trois faciès alternant par bancs de quelques centimètres : des calcaires compacts plus ou moins durs (très riches en carbonates de calcium), des calcaires très durs à meulières (au sommet surtout) et des marnes farineuses blanches (limons calcaires très purs et très tendres).
Au sud de la commune, ils sont recouverts par quelques décimètres de limons de plateau, souvent superposés à des sables et graviers.
En bordure de Cher, l’érosion liée au niveau de base de la rivière a fait apparaître, sous les calcaires lacustres, des argiles à silex, puis des calcaires soit de Villedieu soit du Turonien.
Aucune exploitation des ressources géologiques n’existe à Ballan-Miré.
La géologie et la topographie participent à la structure des paysages de même qu'elles jouent un rôle dans les risques de mouvements de terrain[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 671 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Fondettes à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 725,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Statistiques 1991-2020 et records FONDETTES (37) - alt : 93m, lat : 47°25'31"N, lon : 0°36'15"E Records établis sur la période du 01-01-1992 au 15-09-2021
Ballan-Miré est situé sur deux bassins versants ; celui du Cher et plus ponctuellement celui de l’Indre, plus au Sud sur le plateau.
Le cours d'eau principal, le Cher, est une rivière assez abondante. Son débit a été observé durant une période de 48 ans (1966-2013), à Tours, située à 18 km de son confluent avec la Loire[9]. En aval de la commune le bassin versant de la rivière couvre 13 615 km2, c'est-à-dire plus de 97,8 % du total de 13 920 km2. Le module de la rivière à Tours est de 92,4 m3/s. Le débit maximal observé sur cette période est de 1 000 m3/s le .
En dehors du Cher, cours d’eau majeur qui longe la commune, Ballan-Miré compte deux cours d'eau permanents : le ruisseau du petit Cher et celui du Pissot. Les ruisseaux de Miré, de la Touche, du Vau, de Bois-Renault et des Touches, et celui de Fontaine-Ménard s’écoulent de façon temporaire. Les canalets entre la RD7 et le Cher complètent le réseau hydrographique.
Certains de ces cours d’eau ont servi à actionner des moulins (la Commanderie et le Grand Moulin).
De nombreux plans d’eau sont présents à Ballan-Miré :
retenues le long des cours d'eau : lac des Bretonnières sur le ruisseau du Pissot,
étangs sur le cours d'eau temporaire du vallon du Vau Secret, étangs et mares au sein des boisements (bois de la Presle, bois de Beauvais, bois de Bois Gibert),
mares très nombreuses ponctuant les terres agricoles sur le plateau.
Ces plans d'eau jouent un rôle essentiel dans la gestion des eaux pluviales sur des sols hydromorphes et présentent un intérêt écologique.
Ballan-Miré, de par sa surface importante de boisements et de milieux ouverts est l’un des maillons essentiels de la trame verte de l'agglomération de Tours. Elle compte en effet une des densités les plus élevées de réservoirs de biodiversité de l'agglomération, notamment pour les espèces inféodées aux milieux boisés et humides. La présence du Cher, axe majeur pour la migration des poissons avec la Loire et l'Indre, lui offre un intérêt écologique supplémentaire. Pour autant, ces milieux naturels ne font aujourd'hui l’objet d'aucune protection naturaliste forte.
Trois sites ont été acquis par le Conseil Général au titre des espaces naturels sensibles (ENS) puis rétrocédés à la commune :
Le bois des Touches, d’un peu plus de 64 ha,
L’île aux castors, sur le Cher,
Le Beau Petit Verger, dit parc de Beauverger, à proximité du centre et de la gare.
L’objectif de la définition de ces périmètres est de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux et d’assurer la sauvegarde des habitats naturels. Le Bois des Touches géré par L’ONF est couvert par un plan de gestion. Le bois des Touches et le parc de Beauverger sont aménagés pour l’accueil du public.
Il n'existe pas à Ballan-Miré de secteurs concernés par la protection Natura 2000.
Cependant, deux sites Natura 2000 dont les périmètres se superposent se concentrent dans la vallée de la Loire, à environ deux kilomètres au nord de la limite communale :
Au , Ballan-Miré est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Tours[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[15]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (56,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (29,9 %), forêts (26 %), zones urbanisées (16,5 %), prairies (11,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,2 %), eaux continentales[Note 5] (1,3 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
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Logement
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Projets d'aménagements
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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Cher et le Vieux Cher. La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tours, un des 21 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Loire-Bretagne et portés à 22 lors de l'actualisation de 2018. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[21],[22]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1985, 1999, 2001 et 2016[23],[19].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 97,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 821 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2807 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1990, 1992, 1993, 1996, 1997, 2005, 2011 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[19].
Toponymie
La commune de Ballan s'appela Balatedo au Ve siècle, Balanum en 1078, puis plus tard Balatido, Balamuo, Balamus au XIIIe siècle et Ballam au XVIIIe. Composé de deux communes, Ballan et Miré, ce n’est qu’en 1818 que celles-ci ne formèrent qu'une seule et même commune[26]. Le nom définitif de « Ballan-Miré » est adopté le 12 avril 1920.
C'est peut-être à l'emplacement du lieu-dit des Landes de Charlemagne, sur la commune de Ballan-Miré, que Charles Martel a, le , défait les troupes omeyyades, selon les historiens André-Roger Voisin et Pierre Leveel.
C'est à Ballan, qu'Henri II, vaincu et humilié ira à la rencontre de Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion et cédera sur tous les points, désignant notamment Richard pour son seul héritier[27].
Politique et administration
Le canton de Ballan-Miré est composé de 7 communes : Berthenay, Druye, La Riche, Saint-Genouph, Savonnières, Villandry et Ballan-Miré qui en est le chef-lieu. Ballan-Miré fait partie de la Communauté d'agglomération Tours Plus.
Évolution de l'endettement (en milliers d’€)[33] :
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2022, la commune comptait 8 347 habitants[Note 6], en évolution de +5,09 % par rapport à 2016 (Indre-et-Loire : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Ballan-Miré se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans circonscription Joué-les-Tours.
Plusieurs établissements scolaires accueillent les élèves : l'école maternelle Jacques Prévert, l'école élémentaire Jean Moulin, l'école élémentaire Hélène Boucher et le collège René Cassin.
Sports
La ville dispose de bonnes infrastructures et de nombreuses associations[38] pour pratiquer une activité sportive. En voici une liste non exhaustive:
ballan basket club (basket)
Ballan judo club (judo)
Ballan rando (randonnée)
Golf de Touraine (golf 18 trous)
Ballan sur roulette (rolleur)
Ballan-Miré Twirling Bâton (Twirling)
compagnie des archers de Ballan-Miré (tir à l’arc)
Cyclo randonneurs (randonnée)
Ekiden de Touraine by ASPTT Tours (course à pied)
Escrima Martial club (escrime)
Étoile ballanaise de pétanque (pétanque)
Football club ouest tourangeau (football)
Football club des vétérans de Ballan (football)
Gymnastique club ballanais (gymnastique)
Passiondance (dance)
Raquettes club ballanais (badminton et tennis de table)
Tennis club de ballan-Miré (tennis)
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
L'église Saint-Venant du XIIe siècle. Ses vitraux sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques. Il s'agit de verrières du XVIe siècle, commandées par Jacques de Beaune, surintendant des finances de François Ier. L'église fut agrandie en 1516.
Le grand Moulin, édifié entre 1515 et 1520 au milieu du Cher.
Les tours Charlemagne et les tours d'entrée du château de la Carte. Elles matérialisent le système de défense utilisé en 1515.
L'étang de Beaune et son lavoir. Le lavoir, creusé en 1865, a été remis en état en 1980, l'étang en 1984.
Les châteaux de Ballan-Miré : treize petits châteaux, manoirs, gentilhommières sont disséminés sur le territoire de la commune :
Le Vaux (date de la fin XVIe siècle, puis reconstruit en 1774 ; actuellement, chambre d'hôte et fabrication de produits du terroir à la ferme). Ce château est doté d'un original cadran solaire (XVIIIe siècle)
La Pasqueraie (XVIIe siècle puis 1er étage en 1810 et le second en 1908)
Gentilhommières
La Bardinière,
La Fuye (1610)
Le Grand Bouchet
La plupart de ces demeures sont privées. Elles ne sont pas ouvertes à la visite.
Personnalités liées à la commune
Édouard Dalloz est un homme politique français né le à Paris et décédé le à Ballan. Fils de Désiré Dalloz, fondateur de la maison d'édition du même nom, il était avocat et auteur d'ouvrages de jurisprudence. Il a été député du Jura, de 1852 à 1870, soutenant la majorité dynastique. Il fut secrétaire du Corps législatif pendant 7 ans.
Gabrielle Alphen-Salvador née le 1er avril 1856 à Paris et morte le 15 juin 1920 à Ballan-Miré, est une philanthrope, militante féministe, fondatrice d’une école d’infirmières à Paris qui donna naissance à l’École de puériculture de la Faculté de médecine de Paris et à l’Institut de service social de Montrouge.
La cantatrice Germaine Lubin fut l'une des propriétaires du château de la Carte, pendant la guerre.
↑D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Tours, il y a une ville-centre et 37 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Stéphane William Gondoin, « Richard Cœur de Lion : La jeunesse d'un prince rebelle », Patrimoine normand, no 119, octobre-novembre-décembre 2021, p. 55 (ISSN1271-6006).