Bailey Olter nait le à Mokil dans l'État de Pohnpei[1]. Avec son épouse Amalia Nanpei Olter, il a six enfants[1],[2]. En 1968, il est qualifié d'énergique, d'exubérant, d'une gaieté contagieuse et capable de leadership[3].
Il est pendant un temps professeur de mathématiques à l'ancienne Pacific Islands Central School[1], devenue Bailey Olter High School[4]. Il est sélectionné en 1957 comme délégué pour assister à la première session d'été de l'Institut des sciences de l'Université de Hawaii[5]. Il obtient deux ans plus tard, alors qu'il est directeur de l'école, une bourse pour une année d'études spécialisées dans l'enseignement des sciences à l'Université d'Hawaï[6],[7]. Il participe à Honolulu à la création d'un club rassemblant les étudiants des différents districts du Territoire sous tutelle des îles du Pacifique et ayant pour objectif, entre autres, de participer à l'établissement d'une identité micronésienne[8].
Homme d'affaires[2], il a conçu et construit des pirogues à balancier[1], construit avec de l'argent japonais l'hôtel Nam Madol dans la municipalité de Nett sur l'île de Pohnpei[9],[10],[11]. Il a été président de la Pohnpei Federation of Cooperative Association et secrétaire-trésorier de la Pohnpei Fishing Cooperative[2].
En 1967, il est vice-président de la Future political status commission chargée de faire des propositions quant au futur statut des territoires micronésiens[2],[W 1], bien qu'il pense que la question soit prématurée pour un peuple qui lutte pour faire face à la modernisation, au développement et aux nouvelles formes de gouvernement représentatif[Ha 2]. Deux ans plus tard, ses membres sont intégrés à la Political status delegation dont le rôle est de conférer avec les officiels américains et d'identifier les questions politiques, légales et administratives qui apparaitraient en fonction des deux options préférentielles du Congrès de Micronésie, la libre association et l'indépendance[W 2]. Bailey Olter participe à la Joint Committe of Future status à partir de 1971[W 3]. Il se montre favorable à une relation proche entre les futurs États fédérés de Micronésie et les États-Unis[10].
Membre de la convention constitutionnelle de 1975 durant laquelle il est président du Comité des finances[18], il est aussi particulièrement actif sur la question des droits fonciers des populations indigènes[19].
L'année suivante, il dirige le groupe de travail sur la Commission de l'organisation et de l'administration du gouvernement lors de la première conférence économique de Micronésie qui se tient à Weno[20].
Après l'indépendance, Bailey Olter est trésorier de l'état de Pohnpei[1]. Il est élu sénateur des trois premiers congrès des États fédérés de Micronésie[1],[Ha 4]. Il est président des affaires extérieures des premier et deuxième congrès[1],[2], vice-président du pays sous la présidence de Tosiwo Nakayama, du au [2],[Ha 4]. En 1984, il participe à l'élaboration de la constitution de l'état de Pohnpei[22]. En 1987, il perd les élections au poste de sénateur de l'État de Pohnpei contre Leo Falcam pour quinze voix et ne peut donc concourir au poste de président pour lequel il était pressenti en raison de sa longue expérience avec le Congrès et le gouvernement national, et à cause de la croyance en une présidence tournante entre les différents États, le tour de Pohnpei étant venu[Ha 4].
Réélu pour un second mandat en 1995[25], il est touché par un accident vasculaire cérébral le , ce qui l'empêche d’exercer son mandat jusqu'à son terme[26]. Il est déclaré en incapacité le après le délai légal de 180 jours prévu par la constitution[27],[28]. Le vice-président Jacob Nena assure l’intérim puis prête serment en tant que président le , son mandat se poursuivant jusqu'au , date originellement dévolu au mandat de Bailey Olter[27],[28].
Bailey Olter meurt le à son domicile de Kolonia sur l'île Pohnpei après une longue maladie résultant de son accident vasculaire cérébral. Une période de deuil national est proclamée par le vice-président Leo Falcam jusqu'à la fin des funérailles nationales le [1].
Liens externes
(en) « Interview: Bailey Olter », Micronesian reporter, vol. XIX, no 2, , p. 2-5 (lire en ligne).
(en) Bailey Olter, « Inaugural message : The Honorable Bailey Olter. », ISLA: A Journal of Micronesian Studies 1996 Rainy Season., vol. 4, no 1, , p. 131-137 (lire en ligne [PDF]).
(en) Howard P. Willens et Deanne C. Siemer, National Security and Self-Determination: United States Policy in Micronesia (1961-1972), Westport, Praeger Publishers, , 312 p. (ISBN0275969142).
↑(en) L. Heidi Primo, « Sea-level rise vulnerability of Kosrae, Federated states of Micronesia and strategies ford adaptation », Journal of Coastal Research(en), no 24 « Island states at risk: Global change, development and population », , p. 107-115 (lire en ligne).