Avenue Émile-Deschanel

7e arrt
Avenue Émile-Deschanel
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L'avenue Émile-Deschanel (2020).
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Situation
Arrondissement 7e
Quartier Gros-Caillou
Début Avenue Joseph-Bouvard
Fin 9, rue Savorgnan-de-Brazza
Morphologie
Longueur 330 m
Largeur 25 m
Historique
Dénomination 1912
Ancien nom Avenue Élisée-Reclus
Géocodification
Ville de Paris 3252
DGI 3217
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue Émile-Deschanel
Géolocalisation sur la carte : 7e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 7e arrondissement de Paris)
Avenue Émile-Deschanel
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L'avenue Émile-Deschanel est une voie du 7e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès

L'avenue Émile-Deschanel est une voie publique située dans le 7e arrondissement de Paris. Elle débute à l'avenue Joseph-Bouvard et se termine au 9, rue Savorgnan-de-Brazza.

Les douze bâtiments alignés du côté ouest de l'avenue donnent, à l'arrière, sur le Champ-de-Mars. Avec 1 080 m2, le no 20 est celui qui a la plus vaste emprise au sol[Note 1].

Le quartier est desservi par la ligne 8 à la station École Militaire.

Émile Deschanel, par Nadar.

Origine du nom

Elle porte le nom d'Émile Deschanel (1819-1904), député de la Seine, littérateur et professeur au Collège de France.

Historique

La voie est créée en 1907 lors du réaménagement du Champ-de-Mars sous le nom d'« avenue Élisée-Reclus » ; elle prend son nom actuel en 1912.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 2 : hôtel dit de Fleury ; hôtel particulier de 600 m2 de type néoclassique construit en 1912[1]. Il appartient en 1921 à la vicomtesse de Fleury[2], d'où son nom. Plus récemment, il a pour propriétaire un membre de la famille régnante du Qatar, qui y installe une piscine au sous-sol. En 2020, il est acquis pour un montant de 70 millions d'euros, par l'Américain d'origine ukrainienne Jan Koum, cofondateur du service de messagerie WhatsApp. En 2022, le nouveau propriétaire fait entreprendre des travaux de restauration et de décoration de l'hôtel qui doivent durer au moins jusqu'en 2025[3],[4].
  • No 3 : immeuble de tendance architecturale appartenant à l'éclectisme est construit en 1908 par l'architecte Aristide Daniel (1876-1938)[5].
  • No 4 : hôtel particulier de style Louis XVI construit en 1909 par l'architecte René Sergent (1865-1927) pour le couturier Jean-Philippe Worth (1856-1926)[6],[7], fils de Charles Frederick Worth (1825-1895), racheté ensuite par Hippolyte Worms (1889-1962). Cet hôtel appartient, en 2023, à la famille Perrodo, propriétaire de la compagnie pétrolière Perenco, 15e fortune de France[8].
  • No 5 (angle rue Marinoni) : immeuble construit en 1908 par l'architecte Aristide Daniel[9] ; l'essayiste et critique français Gérard Bauër (1888-1967) a passé ses dernières années à cette adresse, comme le signale une plaque en façade.
  • No 8 : résidence de l'ambassadeur du grand-duché de Luxembourg. Le , le chirurgien Antonin Gosset y décède à son domicile[10].
  • No 9 : immeuble de sept étages construit en 1911 par l'architecte Aristide Daniel[11].
  • No 11 bis : immeuble de six étages construit en 1911 par l'architecte Aristide Daniel[12]. L'acteur et réalisateur Max Linder (1883-1925) a résidé à cette adresse quelque temps avant sa mort[13].
  • No 15 : immeuble construit en 1909 par l'architecte Georges Guyon (1850-1915)[14].
  • No 17 : le compositeur Xavier Leroux (1863-1919) a vécu jusqu'à sa mort à cette adresse[15].
  • No 20 : hôtel particulier de 1 600 m2 habitables construit en 1912 acheté en par le roi du Maroc, Mohammed VI, pour une somme évaluée à 80 millions d'euros ; l'ensemble se compose de trois niveaux de 500 m2 chacun et d'un penthouse au dernier étage, d'un jardin et d'une terrasse ; ce bien appartenait depuis 1988 à un membre de la famille royale d'Arabie saoudite[16].
  • No 21 : immeuble de six étages construit en 1910 par l'architecte Achille Champy (1868-1948)[17].
  • No 22 : immeuble de cinq étages construit en 1912 par l'architecte Pierre Humbert (1848-1919)[18].
  • No 23 : immeuble de rapport construit vers 1910 par l'architecte décorateur Louis Süe (1875-1968) en collaboration avec l'architecte Paul Huillard (en) (1875-1966).
  • No 24 : immeuble de quatre étages construit en 1928 par l'architecte Charles Thomas (1897-1967)[19].

Galerie

Notes et références

Notes
  1. Plan cadastral, sur cadastre.gouv.fr.
Références
  1. « 2, avenue Émile-Deschanel », sur bercail.com, (consulté le ).
  2. Gaston Calmette (1858-1914) (dir.), « Bienfaisance en l'hôtel de la vicomtesse Fleury », Le Figaro, Paris, Gallica, no 101,‎ , p. 2 / 4 (ISSN 0182-5852, BNF 34355551, présentation en ligne, lire en ligne, consulté le ).
  3. Marine Richard, « Cet hôtel particulier parisien va largement dépasser les 100 000 €/m2 », sur Le Figaro immobilier, (consulté le ).
  4. « Présentation de la restauration d’un hôtel particulier avenue Émile-Deschanel », Perrot & Richard architectes, janvier 2022.
  5. « 3, avenue Émile Deschanel », sur PSS-Archi (consulté le )..
  6. « Fonds René Sergent (1865-1927) », sur Cité de l'architecture et du patrimoine (consulté le ).
  7. Simon Texier, Grammaire de l’architecture, XXe – XXIe siècles, Parigramme, 2009 (ISBN 978-2-84096-612-8).
  8. David Bensoussan, « Nathalie Portman, Mohammed VI... Le Champ-de-Mars attire toujours les fortunes étrangères », Challenges, 14 juillet 2023.
  9. « 5, avenue Émile Deschanel », sur PSS-Archi (consulté le )..
  10. « Antonin Louis Charles Sébastien Gosset », base Léonore, ministère français de la Culture : Courrier notarial (page 4) (consulté le ).
  11. « 9, avenue Émile Deschanel », sur PSS-Archi (consulté le )..
  12. « 11 bis, avenue Émile Deschanel », sur PSS-Archi (consulté le )..
  13. (en) Snorre Smári Mathiesen (d) Voir avec Reasonator, Max Linder: Father of Film Comedy [« Max Linder : père de la comédie cinématographique »], Albany (Géorgie), BearManor Media (d) Voir avec Reasonator, , 198 p., 15,24 × 22,86 cm (ISBN 978-1629332079, OCLC 1022078144, présentation en ligne, lire en ligne Accès limité), p. 187.
  14. « 15, avenue Émile Deschanel », sur PSS-Archi (consulté le )..
  15. « Xavier Leroux (1863-1919) : acte de décès no 276 (vue 6/31) », sur Archives de Paris 7e, (consulté le ).
  16. Guillaume Errard, « Les coulisses de la vente d’un hôtel particulier parisien au roi du Maroc », sur Le Figaro immobilier, (consulté le ).
  17. « 21, avenue Émile Deschanel », sur PSS-Archi (consulté le )..
  18. « 22, avenue Émile Deschanel », sur PSS-Archi (consulté le )..
  19. « 24, avenue Émile Deschanel », sur PSS-Archi (consulté le )..

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes