L'autour de Mayr est un grand Accipiter, d'une longueur d'entre 38 et 45 cm ce qui est plus grand que l'épervier de Nouvelle-Bretagne ou l'autour bleu et gris, mais assez semblable à l'autour à manteau noir qui lui est originaire de l'île de Nouvelle-Guinée[1],[2]. L'envergure est de 75 à 86 cm, ce qui est bien plus grand que les autres Accipiter endémiques de Nouvelle-Bretagne ou même l'autour à ventre blanc de Nouvelle-Calédonie[1],[2],[3]. Il a une queue relativement longue mais légèrement plus petite que l'autour de Bürgers. Les mâles font en moyenne 72% de la taille des femelles[1],[2]. Les mains sont courtes et ont des bouts arrondis, le bec est fort[1],[2]. Les mâles ont le dessus gris ardoisé comme les côtés de la tête, le cou est plus pâle mais pas en totalité comme l'autour à tête grise[1],[2]. La calotte, les ailes et la queue sont d'un gris plus sombre[1],[2]. Le dessous est blanc et part vers de gris sur les côtés de la poitrine[1],[2]. Les yeux sont orange, la cire rouge orangé et les pattes jaune orangé[1],[2]. La base des rémiges est blanche ou finement mouchetée et barrée de gris, l'extrémité des rémiges est noirâtre[1],[2]. Les femelles sont très semblables au mâle, mais leur taille est plus imposante, les axillaires peuvent être plus mouchetés que chez les mâles[1],[2].
Répartition et habitat
Cette espèce est endémique de Nouvelle-Bretagne en Papouasie-Nouvelle-Guinée ou elle vit dans les forêts de montagne entre 200 et 1600 mètres d'altitude en moyenne[1],[2]. On sait peu de chose sur cette espèce, 5 individus ont été observés en tout[1],[2],[4]. De juillet 1969 à mars 2024 aucun spécimen n'avait été observé, jusqu'à qu'une mission du WWF retrouve un individu et photographie pour la première fois cette espèce[4],[5]. L'individu a été comparé au dernier individu vu en juillet 1969 qui avait été capturé et naturalisé pour le musée américain d'histoire naturelle à New York[4],[5],[6]. La population est estimée entre 2500 et 10 000 individus, ce qui est plus que l'épervier de Nouvelle-Bretagne[4],[7]. La majorité de la population devrait vivre à l'est de l'île de Nouvelle-Bretagne près des monts Baining, Timiop et Talawe, ou avait été vu pour la dernière fois cette espèce et ou elle fut retrouvée en mars 2024[1],[2],[4],[7].
↑ abcdefghijkl et mJames Ferguson-Lees, David A. Christie, Kim Franklin et David Mead, Rapaces diurnes du monde, Delachaux et Niestlé, (ISBN978-2-603-02059-3), p. 174, 175
↑ abcdefghijkl et mPhilip Andrew Gregory, Birds of New Guinea: including Bismarck Archipelago and Bougainville, Lynx edicions, (ISBN978-84-941892-7-2)
↑Paul Bonfils, Oiseaux de Nouvelle-Calédonie: Grande Terre, îles Loyauté et archipels éloignés, Éditions Biotope Publications scientifiques du Muséum Société calédonienne d'ornithologie, coll. « Guide expert des », (ISBN978-2-36662-310-9, 978-2-9579972-2-0 et 978-2-38327-015-7)