Aubry devient vicomte de Narbonne avant 911 – la date de la mort de son père n'est pas connue[1]. À la mort de son beau-père, Racon, en 915, il devient également vicomte de Mâcon, sans doute avec l'assentiment de Guillaume le Pieux. Il doit cependant abandonner Narbonne en 918, à la mort de Guillaume le Pieux, alors que le marquisat de Gothie, dont relevait la vicomté, est cédée à Eudes, le comte de Toulouse du lignage des Raimondins.
Il s'approprie également Salins qui relevait de l'abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune et de ce fait était bien trop éloignée du siège de cette abbaye pour être efficacement protégée. Par cette inféodation, l'abbaye s'assurait d'un seigneur puissant pour veiller à ses intérêts[2]. Bernon, évêque de Mâcon et descendant de cette maison, accordait à Albéric le château de Confrançon, le bourg et l'église de Saint-Amour et la prévôté de Vinzelles. Albéric pour sa part lui cède le lieu de Montgudin, la ville de Civria et celle de Savigny[2]. En 941, Maynier, prévôt de l’abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, donne à Albéric les terres que le monastère possède dans les comtés de Scoding et de Warasch, à savoir Aresches, Chamblay, Usie, le château de Bracon et une partie des Salines. Cette donation, approuvée par le roi de Bourgogne, Conrad III, est faite à la condition de les rendre après la mort d'Aubry et de ses fils si l'abbaye les demande[2].
↑ abcde et fJean-Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, éd. J.-A. Vieille, Besançon, 1757-1758.
↑La généalogie des comtes de Mâcon que l'on trouve dans le cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon cite Aubry de Narbonne et son mariage avec la fille du vicomte Raculfe.