Aubry Ier de Mâcon

Aubry Ier de Mâcon
Titre
Vicomte de Narbonne
avant 911
Prédécesseur Mayeul Ier de Narbonne
Successeur Odon de Narbonne
Vicomte de Mâcon

(17 ans)
Prédécesseur Racon
Successeur fonction disparue
Comte de Mâcon

(11 ans)
Prédécesseur Acfred d'Aquitaine
Successeur Liétald II de Mâcon
Biographie
Date de naissance vers 885
Lieu de naissance Narbonne
Date de décès
Sépulture Église Saint-Étienne de Besançon
Père Mayeul Ier de Narbonne
Mère Raimonde
Conjoint Attellane
Enfants Humbert Ier de Salins
Liétald II de Mâcon

Albéric ou Aubry Ier de Mâcon (885-943), nommé aussi Aubry de Narbonne, fut vicomte de Narbonne (avant 911-918), vicomte, puis comte de Mâcon (915-943) et seigneur de Salins (942-943).

Biographie

Les pagi bourguignons au IXe siècle.

Aubry naît vers 885. Il est le fils puîné du vicomte de Narbonne Mayeul et de son épouse Raimonde. Sa famille appartient à l'entourage de la puissante famille des Guilhelmides, et en particulier de Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine et marquis de Gothie, et plus particulièrement comte d'Auvergne, de Mâcon, de Bourges et de Lyon. C'est peut-être au début du Xe siècle qu'Aubry épouse Attellane, la fille du vicomte de Mâcon, Racon (ou Raculfe), qui appartient également à l'entourage de Guillaume le Pieux.

Aubry devient vicomte de Narbonne avant 911 – la date de la mort de son père n'est pas connue[1]. À la mort de son beau-père, Racon, en 915, il devient également vicomte de Mâcon, sans doute avec l'assentiment de Guillaume le Pieux. Il doit cependant abandonner Narbonne en 918, à la mort de Guillaume le Pieux, alors que le marquisat de Gothie, dont relevait la vicomté, est cédée à Eudes, le comte de Toulouse du lignage des Raimondins.

En 927, à la mort d'Acfred, neveu et successeur de Guillaume le Pieux, éclate une véritable « guerre de succession » pour le duché d'Aquitaine qui oppose pendant vingt ans les Ramnulfides, comtes de Poitiers, et les Raimondins, comtes de Toulouse. En 932, Aubry en profite pour s'emparer du titre comtal.

Il s'approprie également Salins qui relevait de l'abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune et de ce fait était bien trop éloignée du siège de cette abbaye pour être efficacement protégée. Par cette inféodation, l'abbaye s'assurait d'un seigneur puissant pour veiller à ses intérêts[2]. Bernon, évêque de Mâcon et descendant de cette maison, accordait à Albéric le château de Confrançon, le bourg et l'église de Saint-Amour et la prévôté de Vinzelles. Albéric pour sa part lui cède le lieu de Montgudin, la ville de Civria et celle de Savigny[2]. En 941, Maynier, prévôt de l’abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, donne à Albéric les terres que le monastère possède dans les comtés de Scoding et de Warasch, à savoir Aresches, Chamblay, Usie, le château de Bracon et une partie des Salines. Cette donation, approuvée par le roi de Bourgogne, Conrad III, est faite à la condition de les rendre après la mort d'Aubry et de ses fils si l'abbaye les demande[2].

Il meurt en 943 et est inhumé sous le parvis de l'église Saint-Étienne de Besançon[2].

Mariage et descendance

Aubry épouse Attellane (ou Atallana ou Attala ou Adela ou Tolana de Mâcon), fille unique de Raculfe (ou Ranoux ou Racon), vicomte de Mâcon[2],[3].

De ce mariage sont issus[2] :

Notes et références

  1. Caille 2008, p. 49-50 et annexe CD, p. 38.
  2. a b c d e et f Jean-Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, éd. J.-A. Vieille, Besançon, 1757-1758.
  3. La généalogie des comtes de Mâcon que l'on trouve dans le cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon cite Aubry de Narbonne et son mariage avec la fille du vicomte Raculfe.

Voir aussi

Bibliographie

  • Dom Joseph Vaissette - Histoire générale du Languedoc, Paris, 1730-1745.
  • Jean-Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, Besançon, Jean-Antoine Vieille, (lire en ligne), p. 01 à 07.
  • Jacqueline Caille, « Vicomtes et vicomté de Narbonne des origines au début du XIIIe siècle », in Hélène Débax, Vicomtes et vicomtés dans l'Occident médiéval, Presses universitaires du Mirail, Toulouse, 2008, p. 47-60 et annexe CD, p. 37-52.

Articles connexes

Liens externes