Village picard du Santerre situé à 20 km au sud-est d'Amiens, dans la vallée de la Luce, aisément accessible par l'ancienne route nationale 334 (actuelle RD 934) et l'autoroute A29.
Le village est situé à proximité de huit étendues boisées[1].
La Luce, d'une longueur de 18 km, prend sa source dans la commune de Caix et se jette dans l'Avre à Thennes, après avoir traversé 13 communes[3].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 738 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Glisy à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 646,6 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Aubercourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (91,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), forêts (1,3 %), prairies (0,6 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Waubercurt en 1137[16] et en 1259[17] et , Auberti curia en 1239, le village se nomme définitivement Aubercourt dès 1567[18].
Aubercourt est un terme de formation germano-romane. Le suffixe « court », dérive du terme latin Curtis désignant une cour de ferme, une ferme ou un village[19]. Le préfixe « Auber » serait un dérivé du nom germanique d'un des propriétaires après les Invasions barbares des Ve siècle et VIe siècle qui devait se nommer Odbertus[20], ou porter un nom proche de cet anthroponyme.
Histoire
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La commune était membre de la communauté de communes du canton de Moreuil, créée par un arrêté préfectoral du 4 décembre 1992 et renommée communauté de communes Avre Luce Moreuil (CCALM) par arrêté préfectoral du 6 mai 1996.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d'Avre, Luce et Moreuil[23], la préfète dévoile en octobre 2015 son projet qui prévoit la « des communautés de communes d'Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[24],[25]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[26] et de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[27] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du 22 décembre 2016[28], qui prend effet le .
Le premier tour des élections municipales de 2020 n'a pas été organisé au village, faute de candidats, ce qui a amené à envisager un rattachement futur avec la commune de Démuin, éloignée d'un kilomètre[1]. Pour le second tour, une liste de onze candidats néanmoins pu se constituer[29], permettant l'élection d'un conseil municipal.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].
En 2022, la commune comptait 72 habitants[Note 3], en évolution de −14,29 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Le regroupement est géré par un syndicat intercommunal scolaire dont le siège est situé à Démuin.
Une garderie à Domart accueille les écoliers des sept villages constituant le RPI[37].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Quentin[38], reconstruite après les démolitions de la Première Guerre mondiale. Elle contient des fonts baptismaux du XIIIe siècle[39], un christ de pitié en bois taillé polychrome de 1609[40], une statue de saint Quentin en bois taillé polychrome du XVIe siècle et une autre de la Vierge à l'Enfant en bois peint du début du XIXe siècle[41].
L'église Saint-Quentin.
Les fonts baptismaux de l'église en 1914
Le monument aux morts
Plan du village.
Personnalités liées à la commune
Pour approfondir
Bibliographie
Alcius Ledieu, Deux villages du Santerre : Ignaucourt et Aubercourt, imprimerie Delattre-Lenoel, Amiens, vers 1880-1881, [PDF] Lire en ligne sur le site de l'École nationale des Chartes.
Section photographique de l'armée, « Photo : Aubercourt. L'église et le village », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 10, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Carte spéciale des régions dévastées : 21 NE, Montdidier [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
Notes
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, (lire en ligne).
↑Carlos Da Silva, « Intercommunalité - Moreuil accepte l'idée de fusionner avec le Val de Noye, mais veut voir plus grand : Les élus de la CCALM (Communauté de communes Avre, Luce et Moreuil) ont validé le projet de fusion avec Ailly-sur-Noye, mais veulent aussi étudier l'idée d'un rapprochement plus élargi, avec notamment Montdidier et Roye », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
↑« Somme, la CDCI valide des projets de fusion d'ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
↑ a et bNicolas Totet, « Picardie: plus un seul village sans candidat : Les Picards privés de premier tour d'élections municipales, faute de candidats, vont pouvoir voter le dimanche 28 juin », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Pour raison de santé, le maire sortant âgé de 67 ans, Gilbert Bertrand, n'a pas souhaité se représenter après trois mandats successifs, deux de maire et un plus ancien de premier adjoint ».
↑Aude Collina, « Rebondissement à Aubercourt, le seul village samarien sans candidat : Le premier tour devrait venir plus tard à Aubercourt. Sept personnes envisagent finalement de se présenter aux électeurs dimanche 22 mars », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« L'homme a déjà fait un mandat dans les années 1970 et a candidaté depuis, sans succès. Il justifie sa décision tardive : « Je ne voulais pas perdre mon temps, faire des frais, de déplacement, d'impression, etc. ».