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	Attentat du marché de Noël de Magdebourg
	; L’instant juste avant que la voiture ne heurte les passants capturé par une caméra de surveillance. La voiture sombre est visible en bas à droite.
Localisation	Magdebourg (Allemagne)
Cible	Civils
Coordonnées	52° 07′ 53″ nord, 11° 38′ 20″ est
Date	20 décembre 2024 ; 19 h 0 (UTC+1)
Type	Attaque à la voiture-bélier
Armes	BMW X3 (G01)
Morts	5
Blessés	200 (dont 41 grièvement, bilan provisoire)
Auteurs présumés	Taleb Jawad Al Abdulmohsen (en)
Participants	1
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Cet article concerne un événement récent (20 décembre 2024).

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→ Sur Wikinews, voir aussi : Allemagne : une voiture fonce dans un marché de Noël à Magdebourg.

L'attentat du marché de Noël de Magdebourg est une attaque à la voiture-bélier lancée dans la foule, perpétrée le 20 décembre 2024 contre les visiteurs du marché de Noël de Magdebourg, en Saxe-Anhalt (Allemagne). Selon un bilan provisoire des autorités, cinq personnes sont mortes et 200 sont blessées.

L'auteur présumé est un psychiatre saoudien nommé Taleb Jawad Al Abdulmohsen (en). Les autorités semblent écarter la piste d'un attentat islamiste. La ministre de l’Intérieur allemande, Nancy Faeser, déclare que l'auteur présumé est « islamophobe ».

Faits et contexte

Le 20 décembre 2024, à 19 h 2, un homme conduisant une BMW X3 noire tourne à l'angle de l'Ernst-Reuter-Allee (de) et du Breiter Weg (de) pour s'engager sur une voie réservée au tramway. Depuis le Breiter Weg, il s'engage sur la place du vieux marché (de) et fonce sur la foule assistant au marché de Noël de Magdebourg. Vers 19 h 03, il tourne devant la mairie de Magdebourg (de) et traverse un parking. Il retourne alors sur l'Ernst-Reuter-Allee, mais ne peut accélérer « à cause de la circulation ». Il arrête alors sa voiture devant le centre commercial Allee-Center Magdeburg (de), où il est arrêté à 19 h 05^[1]. L'attentat est filmé par une caméra de surveillance et l'arrestation par des passants^[2]^,^[3].

Cet événement a lieu huit ans quasiment jour pour jour après l'attentat du 19 décembre 2016 à Berlin où un camion a pénétré dans un marché de Noël sur la Breitscheidplatz faisant treize morts. Les autorités considèrent, dans un premier temps, que la date et le mode opératoire ne sont pas une coïncidence, bien que cet attentat n'ait pas été revendiqué par l'État islamique, contrairement à celui de 2016^[4].

Victimes

Selon les autorités allemandes, il y a cinq morts confirmés (dont un jeune enfant), et près de 200 blessés^[5], dont 41 dans un état grave^[6].

Enquête

Le 20 décembre 2024, le véhicule BMW est rentré au sein du marché de Noël de Magdebourg par une issue de secours non protégée par des bornes ou des barrières, les services d'urgence y étaient stationnés. Après avoir traversé le marché à vive allure, le conducteur est interpellé par la police vers 19 h 5^[7]^,^[8].

Les autorités semblent écarter la piste d'un attentat islamiste et ont déclaré que rien n'indiquait que le suspect avait eu des complices^[9]. Le 21 décembre, le procureur déclare : « Le crime pourrait avoir comme arrière-plan un mécontentement à l’égard de la manière dont les réfugiés d’Arabie saoudite sont traités en Allemagne »^[5]. Après une garde à vue, le suspect est placé en détention provisoire puis en détention le 22 décembre^[10]. Il est poursuivi pour le meurtre de cinq personnes, « plusieurs tentatives de meurtre », « coups et blessures graves » ^[11].

Auteur

Biographie

Le suspect est un psychiatre^[13] de 50 ans, nommé Taleb Jawad Al Abdulmohsen (en)^[14], originaire d'Arabie saoudite^[15]^,^[16]. Arrivé en Allemagne en 2006, il disposait d’un titre de séjour illimité depuis 2016. Il était recherché dans son pays d'origine, et l'Allemagne avait à plusieurs reprises refusé son extradition pour des raisons de protection de ses droits humains^[17].

Sensibilité idéologique

Sur les réseaux sociaux, il soutient dans ses publications Elon Musk, le militant islamophobe britannique Tommy Robinson, le militant identitaire autrichien Martin Sellner et le complotiste Alex Jones^[17]^,^[18]. Selon le journal Der Spiegel, l’homme serait un sympathisant de l’Alternative pour l'Allemagne (AfD), le principal parti d'extrême droite en Allemagne, et critiquerait ouvertement l'islam sur les réseaux sociaux. Selon Libération, l’homme aurait accusé le gouvernement allemand de vouloir « islamiser l’Europe »^[17]. La ministre fédérale de l’Intérieur allemande, Nancy Faeser, déclare que l'auteur présumé est « islamophobe »^[19].

Des messages publiés sur le réseau social X en 2023 révèlent qu'il avait menacé de se venger de ce qu'il considérait comme des crimes du gouvernement allemand contre les réfugiés saoudiens^[17]. Une dizaine de jours avant l'attentat, il accorde une interview à la Fondation RAIR, une organisation islamophobe, dans laquelle il reproche à la police allemande de détruire délibérément la vie de demandeurs d'asile saoudiens ex-musulmans^[20].

Réactions

Réactions intérieures

Peu après l’annonce de l’attentat, la présidente de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), Alice Weidel, déclare sur X que « ces images étaient choquantes » et a terminé son message par « Quand cette folie prendra-t-elle fin ? »^[21]^,^[22]. Cependant, le député SPD Dirk Wiese déclare au lendemain de l'attentat que le profil du suspect ne le désigne pas comme terroriste islamiste mais plutôt comme un sympathisant du parti d’extrême droite AfD^[5].

Réactions internationales

Danemark : le roi Frederik X a présenté ses condoléances au président Frank-Walter Steinmeier et au peuple allemand^[23].
Espagne : le président du gouvernement, Pedro Sánchez, s’est entretenu avec Olaf Scholz pour lui exprimer sa « solidarité » et adresser ses pensées aux victimes et au peuple allemand.
France : le président de la République, Emmanuel Macron, s’est dit « profondément choqué face à l’horreur qui frappe » et affirme que « la France partage la douleur du peuple allemand et exprime toute sa solidarité »^[24].
Hongrie : le Premier ministre, Viktor Orbán, a « exprimé ses condoléances à Olaf Scholz et au peuple allemand suite à cet attentat terroriste haineux »^[25].
Italie : la présidente du Conseil des ministres, Giorgia Meloni, a partagé son émotion : « La violence ne doit pas avoir sa place dans nos démocraties »^[24].
Luxembourg : le grand-duc Henri a exprimé au président fédéral en son nom propre, au nom de la grande-duchesse et de leurs compatriotes leur « plus profonde sympathie pour tous ceux touchés par cette tragédie » et leur « solidarité face à cet acte de violence aveugle »^[26].
Pays-Bas : le Premier ministre, Dick Schoof, a annoncé que les autorités néerlandaises « suivent de près l'évolution de la situation » et que « les Pays-Bas se tiennent aux côtés de l'Allemagne dans ces temps sombres »^[27].
Pologne : le président de la République, Andrzej Duda, s’est dit « choqué » par cette attaque « brutale » et a adressé ses « pensées et prières aux familles de victimes »^[28].
Royaume-Uni : le Premier ministre, Keir Starmer, s'est dit horrifié par cet « atroce attentat » et a ajouté « mes pensées sont avec les victimes, leurs familles et tout ceux qui sont touchés »^[29].
Turquie : le président de la République, Recep Tayyip Erdoğan, a « fortement condamné l'attentat haineux » et a présenté ses condoléances aux « familles de ceux qui ont perdu la vie » et souhaité une « convalescence rapide aux blessés »^[30].