Athanase Laurent Charles Coquerel, dit « Athanase Coquerel père », né le à Paris et mort le dans la même ville, est un pasteur français.
Biographie
Son père, également nommé Athanase Coquerel, est petit-fils d'un jardinier-fleuriste de Rouen, Laurent-Martin Coquerel, janséniste, dont les parents, jardiniers de père en fils, étaient une branche cadette d'une famille noble et ancienne dans le pays, portant même nom patronymique et mêmes armes, celles des marquis d'Iclon. Coquerel reçoit sa première éducation de sa tante, une Anglaise du nom de Helen Maria Williams, qui avait acquis une certaine réputation, à la fin du XVIIIe siècle, pour diverses traductions et ses Lettres de France. Il soutient une thèse de baccalauréat en théologie à la faculté de théologie protestante de Montauban, intitulée Sur l'existence de Dieu, prouvée par la contemplation de l'univers[1] en 1816 et il est ordonné pasteur la même année.
En 1830, grâce au soutien du pasteur Charles Cuvier, il est appelé à Paris comme pasteur de l'Église réformée. Il fut élu membre du Consistoire réformé en 1833 et acquiert la réputation d'un grand prédicateur. Il a une orientation théologique libérale, ce qui n'est pas le cas de ses confrères pasteurs du consistoire de Paris. En 1835, il fonde le temple des Batignolles, troisième lieu de culte réformé de Paris.
Il exerça deux mandats électifs après la révolution de 1848. Il est élu le représentant de la Seine à l'Assemblée constituante où il siège en tant que républicain modéré, puis il est réélu le , dans le même département, à l'Assemblée nationale remportée par le Parti de l'Ordre conservateur. Il est membre de la commission législative qui a élaboré le projet de loi Falloux sur l'enseignement, ainsi que de la Commission sur l'assistance et la prévoyance publiques présidée par Thiers. Il est favorable au premier ministère de Louis-Napoléon, et vota en faveur de l'expédition de Rome et de la restauration du pouvoir temporel du pape.
Cependant, après le coup d'État du 2 décembre 1851, il quitte la politique et se consacre exclusivement au ministère pastoral. Il donne sa dernière et 1160e prédication à l'Oratoire du Louvre, le vendredi saint 1867, et meurt l'année suivante.
Vie privée
D’un premier mariage avec Nancy Rattier, originaire de Montauban, il avait eu Athanase Josué, dit « Coquerel fils », pasteur et écrivain, Charles Coquerel, célèbre entomologiste, Jean, Hélène et Cécile. De son remariage avec Sophie Mollet, il avait eu Henri, Étienne et Paul[3].
↑(en) Charles Lowe, Henry Wilder Foote, John Hopkins Morison, Henry H. Barber et James De Normandie, The Unitarian Review and Religious Magazine, t. 23, Londres, Leonard C. Bowles, (lire en ligne), p. 219.
Bibliographie
Louis Charles Dezobry, Théodore Bachelet, Dictionnaire général de biographie et d'histoire, de mythologie, de géographie ancienne et moderne comparée, des antiquités et des institutions grecques, romaines, françaises, et étrangères, Paris, Delagrave, 1876, p. 2902.
André Encrevé, « Coquerel Athanase Laurent Charles (dit « Athanase Coquerel père ») », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 733-734 (ISBN978-2-84621-190-1)
Henri Palix, Athanase Coquerel Père : considéré comme prédicateur, Faculté libre de théologie protestante, Paris, 1886, 43 p. (thèse)