Elle a été jusqu'à l'aube de l'indépendance une importante ville de garnison pour les troupes coloniales françaises. L'aéroport international aide à l'activité de la ville (code AITA : ATR).
En 1956, l'Armée de libération marocaine tenta de libérer la ville de l'occupation lors de l'attaque de la garnison française d'Atar[1].
Économie
Atar est considérée comme la région la plus touristique du pays. Elle attire plus de 10 000 touristes (environ) par an, et servait d'étape incontournable au rallye Paris-Dakar. On trouve également un musée et une mosquée historique, construite en 1674.
Elle est aussi dominée par la culture des dattes, avec la saison de la Guetna (saison de la cueillette des dattes). Mais il existe à proximité aussi les peintures et gravures rupestres comme le site d'Agrour Amogjar. La région est géologiquement intéressante, car elle date de l'ère primaire et contraste avec les formations pré-cambriennes du Tiris Zemmour. Les structures stratifiées bien apparentes donnent à voir notamment des fossiles de stromatolites.
La palmeraie d'Atar a été la proie d'une invasion de pucerons à la fin des années 1960, et a failli être détruite. Des lâchers de coccinelles l'ont sauvée.
Quant à son artisanat, des nus-pieds sont fabriqués à Atar : les samaras (en arabe smela, semelle). Elles se composent d'une semelle de cuir, d'une boucle qui entoure le gros orteil, de deux lanières qui en partent et se rejoignent derrière le cou de pied, sous la cheville. Elles sont très courantes en Mauritanie.
Climat
Atar possède un climat désertique chaud (Classification de KöppenBWh) typique de la zone saharienne hyper-aride, c'est-à-dire du cœur du Sahara, caractérisé par un été torride, très long caractérisé par des températures diurnes supérieures à 40°C entre mai et septembre inclus et un hiver chaud, de très faible importance avec des journées ensoleillées, chaudes et des nuits très douces, et avec des pluies presque totalement inexistantes, qui tombent principalement entre juillet et octobre inclus. La température moyenne annuelle frôle 30°C alors que les précipitations annuelles moyennes sont à peine de 33 mm répartis sur près de 8 jours sur l'année.
Données climatiques à Atar (climat désertique chaud - zone saharienne hyper-aride).
La Mauritanie contre vents et marées, Livre autobiographique de Moktar ould Daddah Premier Président de la République Islamique de Mauritanie ( Éditions Karthala Paris).
(en) Anthony G. Pazzanita, « Atar », in Historical dictionary of Mauritania, Scarecrow Press, Lanham (Maryland) ; Toronto, Plymouth (Royaume-Uni), 2008 (3e éd.), p. 89-90 (ISBN9780810855960)
Abdallahi Fall, André Cormillot, Mohamed Adnan Ould Beyrouk et al., L'Adrar. 1, Atar et ses environs, Éd. Sépia, Saint-Maur, 1999, 71 p. (ISBN2-84280-034-6)
A. Leriche, « Petite note pour servir à l'histoire d'Atar (Mauritanie) », in Bulletin de l'IFAN, tome XIV, no 2, avril 1952, p. 623-626.
Omer HOUESSOU, le ksar d'Atar, destinée à la lisière de la ville, Thèse de 3e cycle d'architecture et d'urbanisme en vue de obtention du diplôme d'architecte, Université de Tunis - 1994.