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L'Association de Conciliation Internationale est créée par Paul d'Estournelles de Constant en 1905. Elle a pour but d'améliorer la médiation entre les pays (surtout entre l'Europe et les États-Unis). Elle agit pour sensibiliser, par des voies détournées, les opinions publiques nationales à l'entente avec des pays étrangers et leurs cultures en vue de faciliter la coopération avec ces derniers. L'association milite pour le désarmement et pour l'arbitrage des conflits internationaux par le droit (arbitrage qui se développe avec les conférences de la Haye). Le but de l'association est l'entente internationale. Son action dans les relations internationales s'apparente à ce que l'on nomme de nos jours la médiation internationale[1]. Cette association est en lien avec d'autres organismes aux buts similaires comme l'union interparlementaire[2] internationale ou la fondation Carnegie pour la paix[3]. Elle est l'un des ancêtres conceptuels de la SDN[4] à laquelle elle joint ses efforts dans les années 1920[5].
La Conciliation internationale a été fondée le 10 décembre 1905 par le comte Paule d'Estournelles de Constant. Elle avait son siège à Paris, 119, rue de la Tour, XVIe arrondissement[6]. Cependant un "comité de conciliation internationale" se forme dès 1904 par conversion des "comités de défense des intérêts nationaux"[7].
Elle se définit comme une « Société de défense des Intérêts Nationaux par le rapprochement des peuples »[8]. Sa devise est : « Pro patria per orbis Concordium »[8] ce qui signifie à peu près "Pour des patries en accord dans le monde".
L'association de Conciliation internationale publie un compte rendu de ses actions, objectifs et pensées dans un bulletin trimestriel appelé "Bulletin de conciliation internationale"[9] de 1906 à 1925.
En 1925, Jean Efremoff, membre de l'association, définit ce qu'est la médiation internationale : « La médiation, ce procédé de règlement pacifique des conflits internationaux, peu connu et mal apprécié malgré ses grandes qualités, est appelé à jouer un rôle de tout premier ordre dans les relations internationales. À mesure que la compréhension de la solidarité, et de l’interdépendance de tous les pays civilisés pénètre dans la conscience des peuples, il devient urgent et d’une importance capitale de créer l’organisation technique de la médiation, une organisation mondiale, mais dépourvue de caractère gouvernemental. En 1815, sir James Mackintosh a donné une définition de la médiation dans un discours prononcé au Parlement. « Le médiateur, a-t-il dit, est un ami commun qui donne des conseils aux deux Parties ; le poids de ses conseils est proportionné à la confiance qu’Elles ont en son intégrité et à leur respect de sa puissance[1] ».
À la suite de cette définition, l'association décide de se muer en convention relative à l'organisation de la médiation internationale en lien avec la Société des Nations. Cette convention a pour finalité l'institution d'un organisme de médiation internationale[10].
Paul Henri Benjamin Balluet d'Estournelles de Constant[11].
Léon Bourgeois, Philippe Berthelot[11].
Albert Kahn qui s'établissait au 102 rue de Richelieu à Paris[12].
Membres d'honneurs remarquables[15] (non exhaustif) : Chambres de commerces des grandes villes françaises, École des hautes études commerciales, Fédération nationale de la mutualité française, institut international de la paix.
Selon ses propres dires : « L'Association, dite Conciliation Internationale, a pour objet de développer la prospérité nationale a la faveur des bonnes relations internationales, et d'organiser ces bonnes relations sur une base permanente et durable. Les principaux moyens d'action par lesquels elle se propose de réaliser son œuvre sont les suivants : Éducation de l'opinion. Développement de l'arbitrage. Rectification des informations tendancieuses. Revue Internationale. Publications, conférences, congrès, auditions, expositions. Diffusion des langues étrangères, Échange de visites internationales entre Parlements, commerçants, étudiants, associations scientifiques, artistiques, ouvrières, professionnelles. Missions et expéditions scientifiques. Fondation de prix et de bourses de voyage. Échange international d'enfants, d'élèves, de professeurs, d'ouvriers. Création, en dehors de tout esprit de parti, d'une Maison des étrangers, centre de relations entre les personnalités d'élite du monde entier[6]. ».
Il est également notable de remarquer que, dans le même ordre d'idées, l'association milite et réfléchie à la conception d'une organisation de la "société des États"[4], sorte de brouillon intellectuel de la Société des Nations qui naitra après la Grande Guerre et à laquelle l'association de Conciliation internationale se mêlera[10]. D'ailleurs, Léon Bourgeois, durant les débats constitutifs de l'ancêtre de l'ONU, évoque l'influence de Paul d'Estournelles de Constant dans le processus de création de la SDN[16]. Le lien idéel et conceptuel entre les deux organisations est évident. D'ailleurs, comte Paul d'Estournelles de Constant a participé activement aux débats constitutifs de la SDN[17].
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