Il est connu comme l'un des principaux chevaliers de France et pour avoir déclaré la guerre au Roi de Majorque[1].
Biographie
Origines
La date de naissance d'Arnaud n'est pas connue en l'état actuel des connaissances. Cependant, elle peut être placée après le testament de son père du 7 ides de , dans lequel il indique que le fils « qui naîtra de la dite Vaurie sa femme » sera son héritier[2][réf. à confirmer]. Arnaud est le fils du seigneur de Roquefeuil, Raymond IV, et de Vaurie [Atbrand], dite d'Albret[3],[4].
En 1316, il est marié à Jacquette, dame de Combret[3]. Elle est la sœur et l'héritière de son frère, Bernard[5], fille d'Ermengaud et héritière de sa maison à la suite de son frère Bernard mort avant 1314. Les Combret formaient alors une famille dont les premières traces remontent à l'an 1010 et dont les descendants représenteront les nobles de leur province aux Etats-Généraux. En 1315, Jaquette reçoit, les hommages des nobles Guillaumes Ferrand, Bernard Brenguier en qualité de baron de Combret[5].
Son père lui donne, en , les « châteaux d'Algues et Valgarride, de Cantobre, de Trève d'Aumessas, de St Jean de Bruel et de Saulières avec toutes leurs appartenances et dépendances et généralement tous ce qu'il peut posséder dans la baronnie de Roquefeuil fait en justice haute et basse… »[2][réf. à confirmer]
Il se rend avec son père et les nobles de la régions, en 1319, à la ville d'Arras, auprès du roi[6]. Son père meurt peu de temps après. Il hérite ainsi du titre de comtor de Nant et de la baronnie de Roquefeuil-Meyrueis[3],[4].
En 1324, Sanche Ier, roi de Majorque meurt sans enfant. Son neveu, Jacques III alors âgé de neuf ans, hérite du royaume mais rapidement, Pierre IV d'Aragon affiche des prétentions sur ce royaume qu'il considère comme vassal au sien. En 1343, après différentes tentatives pour trouver un accord, Pierre IV lance une première offensive et envahit les Baléares. Victorieux, il se lance dès 1344, à la conquête du Roussillon, possession majorquine ou s'était réfugié Jacques III[7].
Bernard de Roquefeuil, fils d'Arnaud II était alors page de Jaques III et avait par conséquent accompagné le roi dans sa fuite. Ce dernier réfugié dans son palais de Montpelier organisa une réception. On raconte que le roi était a table et que Bernard, en lui servant à boire, répandit du vin sur son habit de satin blanc. Irrité, le roi, le repoussant brusquement, le blessa avec son couteau qu'il tenait à la main. Bernard mourut peu de temps après.
Pour venger son fils, Arnaud II, qualifié par ses contemporains comme l'un des plus vaillant et plus riche chevalier de France, se rend à Enle pour rencontrer Pierre IV d'Aragon qui assiégeait la ville. La, il lui offre de participer à la guerre contre Jacques III avec cent ou deux cents chevaux et de faire venir le comte d'Armagnac avec cinq cents à mille hommes d'armes et trois mille fantassins supplémentaires. Pierre IV d'Aragon, souhaitant arbitrer seul et combattre sans l'intervention de seigneurs étrangers déclina la proposition d'Arnaud II. Non satisfait de ne pouvoir venger son fils, Arnaud II lança les préparatifs pour entrer lui aussi en guerre contre Jacques III[7].
Acculé, le roi de Majorque se rendit auprès du Pape qui siégeait à Avignon en implorant son aide. Se positionnant en protecteur du Jacques III, le pape Clément VI arbitra le conflit. Arnaud II consentit à renoncer à toute hostilité envers Jacques III qui accepta de céder en contrepartie la baronnie du Pouget et les chateaux de Saint Bauzille et de Pouzols. Ces terres représentaient 360 feux, des revenus considérables et 10 hommages nobles. Arnaud II ne prit possession de ses terres qu'en 1349, date à laquelle le roi de France, Philippe de Vallois donna mainlevée sur les seigneuries[7].
Guerre de Cent Ans
En Languedoc
Conseiller militaire du roi de France, Arnaud II est nommé gouverneur et capitaine-général de la sénéchaussée de Beaucaire, ainsi que de la ville de Montpellier[8].
En 1361, la cité de Montpellier se sentant en danger, les consuls le désigne pour la défense comme capitaine de la ville[9].
Arnaud II et Guillaume de Roquefeuil sont également mentionnés en 1369 dans la défense de leurs terres, le premier avec 28 écuyers sous ses ordres et le second suivi de 9 autres écuyers[11].
Au service du roi de France
En 1351, Arnaud II est envoyé par le roi de France, Jean II le Bon en ambassade auprès du roi d'Aragon avec Jean de Lévis, seigneur de Mirepoix pour traiter du mariage du Duc d'Anjou, fils du roi avec l'infante d'Aragon[8]. Ce mariage n'aura finalement pas lieu.
Il rend hommage au roi de France, le , pour Montarnaud, dans la viguerie d'Aigues Mortes[12].
Famille
En 1316, Arnaud de Roquefeuil épouse Jacquette, dame de Combret[10]
De cette union naissent :
Arnaud III, héritier universel, qualifié de noble, haut et puissant seigneur dans tous les actes qui lui sont relatifs.
Catherine, ∞ (1) Jean de Narbonne, baron de Montagu; (2) Guillaume de Laudun, baron de Sérignan et de Rochefort ; (3) Pierre de Morlhon, baron de Sanvensa.
↑ a et bHippolyte de Barrau, Documens historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes. vol.2, N. Ratery, (lire en ligne), p. 58.
↑Vincent Challet, « Une ville face à la guerre : l’entrée de Montpellier dans la guerre de Cent Ans (1352-1364) », Annales du Midi, nos 126-286, , p. 161-180 (lire en ligne).
↑Pierre Jules de (1811-1890) Auteur du texte Bourrousse de Laffore, La Maison d'Hébrard, issue des comtes Hébrards, ducs de Frioul, marquis de Trévise, par Jules de Bourrousse de Laffore,... Tome Ier [et II]. Tome 1, (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
Hippolyte de Barrau, Documens historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, N. Ratery, (lire en ligne).