Construit aux frais du chevalier Dubois de La Motte il obtient le , du comte de Toulouse la permission d’armer et d’équiper en guerre, la frégate l' Argonaute de 40 /canons « pour courir aux pirates ». Il s’empare d’une frégate anglaise de même force, croise à l’ouvert de la Manche et se trouvant dans la brume au milieu de 5 gros vaisseaux anglais, s’échappe en manœuvrant.
À la vue du cap Lizard, il rencontre une petite flotte anglaise de 7 à 8 navires marchands escortés par un vaisseau de 60 canons, auquel il livre un combat de trois heures en effectuant trois tentatives d’abordage. À la suite d’un incendie dans le gaillard d’avant, il est obligé d’abandonner la lutte : mâts abattus, gréements hachés ; sur 300 hommes d’équipage, il n’en reste que 80 debout ; son jeune frère Achille, âgé de 19 ans, a reçu deux coups de fusil au travers du corps et est coupé en deux par un boulet.
Protégé de Duguay-Trouin, il participe avec lui à l’expédition réussie contre Rio de Janeiro le , au cours de laquelle il se distingue à la tête d’une compagnie de grenadiers. Il y commande le vaisseau de 46 canons l'Argonaute. En , lors d'une tempête, sur la route du retour en France, l' Argonaute se porte au secours du navire de Dugay-Trouin qui coule, alors que les autres navires de l'escorte fuient la tempête. C'est une des raisons pour lesquelles Dugay-Trouin conservera toute sa vie une vive amitié à Monsieur Dubois de La Motte.
Radoubé en 1715 à Brest, l' Argonaute, est ensuite réarmé en course par Jacques Cassard, dans les débuts de la Régence. En , ce navire devient ponton amiral et sert de corps de garde à Brest.
En , il est déclaré trop âgé pour continuer à servir, puis démoli sur place.