Aram Yerganian est né à Erzurum le [2]. Il est le troisième enfant de Sarkis Yerganian et Mariam Soghoyan-Yerganian. Il a été scolarisé dans une école locale à Erzurum[2].
Après la soviétisation de l'Arménie, Yerganian s'est rendu à Tbilissi où lui et Missak Guiragossian ont été chargés d'assassiner l'ancien Premier ministre de la République démocratique d'AzerbaïdjanFatali Khan Khoyski et le chef du parti Müsavat Khan Mahmadov[4]. Le , ils se rencontrent sur la place Erevan à Tbilissi alors qu'ils attendent un signal de leurs complices. Lorsque Khoyski et Mahmadov sont à 100-150 mètres, ils ouvrent immédiatement le feu sur eux. Khoyski est tué sur le coup, mais Mahmadov, seulement blessé, réussit à s'échapper[4].
Après sa mission à Tbilissi, Yerganian est allé à Constantinople, pour recruter plus de volontaires pour l'opération suivante[4].
Yerganian et Archavir Chiragian ont ensuite eu la tâche d'assassiner à la fois Djemal Azmi(en) et Behaeddine Chakir qui étaient à Berlin. Le , Chiragian et Yerganian rencontrent Azmi et Chakir sur la rue Uhlandstrasse alors qu'ils se promènent avec leurs familles[5]. Chiragian réussit seulement à tuer Azmi et blesser Chakir. Yerganian court immédiatement après Chakir et le tue d'une balle dans la tête[4],[6].
Plus tard
Après son action en Allemagne, Yerganian est parti en Autriche, puis à Bucarest où il a vécu jusqu'à ce qu'il s'installe à Buenos Aires en 1927. À Buenos Aires, Yerganian a été éditeur du journal local Arménie[2]. En 1931 il épouse Zabel Paragyan avec qui il a une fille[2].
Après avoir contracté la tuberculose, Yerganian déménage à Córdoba où il meurt le à l'âge de 34 ans[7]. Il est enterré au siège de la Fédération révolutionnaire arménienne locale[2].
Hommages et postérité
Il est considéré par les Arméniens comme un héros national[8].
↑(en) « Two 'Young Turks' Murdered in Berlin », New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
↑(hy) Nazareth Berberian, « ՏԱՐԵԴԱՐՁՆԵՐ- Արշաւիր Շիրակեան Հայ ժողովուրդի Արդարահատոյց Բազուկը », Asbarez, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Jacob Manjikian (dir.), Houshamadian of Armenian Revolutionary Federation (ARF) Dashnaktsutiun Album - Atlas Volume 2 ,, Next Day Color Printing Inc., , p. 215.
↑(en) James Nazer, The first genocide of the 20th century: the story of the Armenian massacres in text and pictures, T & T Publishing Inc., (lire en ligne), p. 158.