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Fils de Jean-Baptiste Simon Barthélémy Henry-du-Rosnel, secrétaire d’un fermier général qui devient par la suite chef de division au ministère de la Guerre, Antoine Jean Auguste Durosnel est né à Paris le . Affecté en , à l’âge de douze ans, comme surnuméraire à la compagnie des gendarmes écossais, il n’est titularisé dans ses fonctions qu’à quinze ans révolus le . Réformé avec le corps le , il reprend du service lors de la Révolution comme lieutenant au 26e régiment d’infanterie le . Rapidement nommé capitaine et aide de camp du général d’Harville le , il fait campagne à ses côtés à l’avant-garde de l’armée du Nord en 1792 et 1793. Son général étant vu comme suspect après la défection de Dumouriez, le capitaine Durosnel est finalement versé dans la cavalerie légère et passe au 16e régiment de chasseurs à cheval le .
Il passe rapidement par tous les grades avant d'être nommé, sous le Directoire le , colonel du régiment. Il fait en 1800 la campagne d'Allemagne, se distingue à la bataille de Moesskirch, où il enfonce et détruit une force triple de la sienne ; à Hohenlinden, et en 1805, au combat d'Ems. Sa conduite à Austerlitz lui vaut le grade de général de brigade le , dont il se rend une nouvelle fois digne lors de la bataille d'Iéna, où ses charges impétueuses dégagent l'Empereur un moment exposé. En 1807, il se distingue encore au combat de Glottau en Pologne, où il défait complètement l'arrière-garde russe. Commandeur de la Légion d'honneur le , puis chevalier de l'Ordre du Lion « de Bavière », il est créé comte de l'Empire en 1808, et gouverneur de l'École militaire des Pages. Napoléon Ier le choisit pour l'un de ses aides de camp le , et lui confie le commandement des gendarmes d'élite de la Garde impériale. La même année, il suit l'Empereur en Espagne, et s'y fait remarquer en détruisant une colonne anglaise avec 400 cavaliers de la Garde impériale.
Le , il fait la campagne d'Autriche et est nommé général de division le même jour. Il combat au passage de la Traunn, sur le pont d'Ebersberg, ainsi qu'à la bataille d'Essling, où il est blessé et fait prisonnier, ce qui le fait passer pour mort au moment de l'armistice. En , lui et sa femme assistent aux festivités célébrant le mariage de l'Empereur et de Marie-Louise d'Autriche ; ils sont présents durant l'incendie de l'ambassade d'Autriche à Paris, au cours duquel la générale Durosnel est grièvement brûlée. Elle en reste blessée durant plusieurs années. Le général Durosnel est nommé grand officier de la Légion d'honneur en 1811 et reçoit peu après l'ordre de l'Éléphant du Danemark. Il fait la campagne de Russie comme aide-major général, et c'est lui qui est chargé de surveiller toute la cavalerie de la Grande Armée. Après la prise de Dresde en 1813, il est nommé gouverneur de cette ville où il reste jusqu'à la capitulation.
Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 411-412