Les années 730 av. J.-C. couvrent les années de 739 av. J.-C. à 730 av. J.-C.
Événements
Proche-Orient
738-695/6 av. J.-C. (ou 715-676[1]) : dates traditionnelles du règne de Midas, roi de Phrygie, peut-être le Mita de Mushki des sources assyriennes sous Sargon II[2]. Il serait mort en 696/5 av. J.-C. selon Eusèbe ou 676/5 av. J.-C. selon Apollodore[3]. Apogée de la Phrygie, grâce à ses mines de fer, sous la dynastie de Midas, fils de Gordias, simple paysan proclamé roi du fait d’un oracle, alors qu’il rentrait chez lui sur son char.
Vers 740-730 av. J.-C. : construction à Gordion du tumulus MM haut de 50 mètres, surplombant un tombeau royal traditionnellement attribué à Midas où à l'un de ses prédécesseurs.
Vers 739-730 av. J.-C. : règne de Hiram II, roi de Tyr[5]. Il renouvelle le tribut payé aux Assyriens.
738-737 av. J.-C. : règne de Péqahyah, roi d’Israël[6]. Ménahem d’Israël a participé probablement à la coalition anti-assyrienne battue par Téglath Salasar en 743/741. Le tribut imposé est si lourd qu’il doit lever un impôt extraordinaire de 50 sicles par notable, ce qui le rend très impopulaire. Son fils Péqahyah lui succède mais est bientôt assassiné par Péqah, fils de Remalyahou, appuyé par 50 soldats de Galaad[7].
guerre syro-éphraïmite : Péqah, roi d’Israël et Rezîn, roi de Damas entreprennent de coaliser tous les États de Syrie-Palestine contre les Assyriens. Comme Jotham de Juda refuse de se joindre à eux, Rezîn et Péqah décident de marcher sur Jérusalem pour y installer « le fils de Tabéél » favorable à leur cause. La mort de Jotham affaiblit d’autant plus Juda, son fils Achaz n’ayant que vingt ans. Les Philistins et les Édomites occupent Elat tandis que les coalisés marchent sur Jérusalem[7].
734 av. J.-C. :
révoltes en Syrie-Palestine : Tyr et Sidon s’agitent, car l’Assyrie leur a interdit tout commerce avec l’Égypte et les Philistins. Les princes philistins d’Ascalon et de Gaza montent une coalition comprenant tous les souverains de Palestine et de Transjordanie. Téglath-Phalasar III intervient en personne. Le roi d’Ascalon est tué, celui de Gaza fuit en Égypte. L’Ammon, le Moab, Juda, Édom et la reine arabe Samsi doivent payer tribut[4].
malgré les appels au calme du prophète Isaïe, Achaz, roi de Juda fait appel à Téglath-Phalasar III alors que Jérusalem est assiégée par Israël et Damas. Téglath-Phalasar intervient aussitôt, prend Damas et l’annexe (Rêzin est tué), ravage Israël dont le roi Péqah est assassiné (déportation, destruction de Megiddo et d’Hazor). Téglath-Phalasar reçoit la soumission de son successeur, Osée, fils d’Ela, qui paye un très lourd tribut. Le Galaad, la Galilée et le Sharon deviennent des provinces assyriennes[7].
Achaz de Juda se reconnaît vassal du roi assyrien. Sa politique de soumission, de syncrétisme religieux et de tolérance des injustices sociales est vigoureusement dénoncée par les prophètes Michée et Isaïe. Achaz de Juda introduit le paganisme araméen et assyrien dans son pays. Il fait placer un autel païen dans le temple de Jérusalem. Des figurines représentant des divinités de la fertilité et des fragments de sculptures de chevaux portant des disques sur le front (culte du dieu-soleil Shamash) datant de cette époque ont été découvertes dans des grottes de Jérusalem[7].
731 av. J.-C. : l’Araméen Ukîn-zêr prend le pouvoir à Babylone. Les Assyriens tentent en vain de convaincre les habitants de se soulever contre lui[4].
↑(en) Mark H. Munn, The Mother of the Gods, Athens, and the Tyranny of Asia : A Study of Sovereignty in Ancient Religion, University of California Press, , 476 p. (ISBN978-0-520-93158-9, présentation en ligne)
↑(en) María Eugenia Aubet Semmler, The Phoenicians and the West : Politics, Colonies and Trade, Cambridge University Press, , 432 p. (ISBN978-0-521-79543-2, présentation en ligne)
↑Claudine Auliard, La diplomatie romaine, l'autre instrument de la conquête : De la fondation à la fin des guerres samnites (753-290 av. J.-C.), Presses universitaires de Rennes, , 344 p. (ISBN978-2-7535-3173-4, présentation en ligne)
↑Pierre-Yves Boillet, Claire Barat, Michela Costanzi, Les diasporas grecques : du VIIIe s. au IIIe s. avant J.-C. : Capes, Agrégation, Dunod, , 224 p. (ISBN978-2-10-058401-7, présentation en ligne)