Il est cultivé comme plante condimentaire pour ses feuilles et ses graines très aromatiques et se rapproche vaguement du fenouil par son odeur et ses propriétés, d'où ses autres noms de « fenouil bâtard » ou « faux anis ».
Description
C'est une plante annuelle à tige lisse, de 50 à 120 cm[1] avec un étalement d'une trentaine de centimètres. Les feuilles sont très découpées, fines, filiformes, de couleur vert bleuté.
La floraison produit des ombelles à 15-30 rayons terminales à fleurs jaune verdâtre parfumées. Chaque fleur a 5 pétales jaunes et 5 étamines.
Les fruits sont petits (2,5 mm)[1], ovales, aplatis à ailes proéminentes, de couleur brune ; ils se scindent en deux graines au séchage et sont matures en août-septembre.
Étymologie et dénominations
« Aneth » vient du latin anethum, emprunté au grec ἄνηθον - anêthon, d'origine inconnue, et graveolens signifie en latin « d'odeur forte », composé de « grave » (lourdement, fortement) et « olens » (sentant).
Synonymes : Anethum sowa Roxburgh, Ferula marathrophylla W. G. Walpers, Peucedanum anethum Baillon, Peucedanum graveolens L.[2], Peucedanum sowa (Roxburgh) Kurz.
En français, l'aneth est aussi appelé aneth odorant[1], fenouil bâtard, fenouil puant[3], faux anis.
par les Grecs et les Romains pour son parfum[5], pour la cuisine et pour ses vertus médicinales.
Il est mentionné dans l'Évangile de Matthieu : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, mais avez abandonné ce qu'il y a de plus important dans la loi ! »[4].
Il fait partie des plantes dont la culture est recommandée dans les domaines royaux par Charlemagne dans le capitulaire De Villis (fin du VIIIe ou début du IXe siècle)[6].
Les feuilles, fraîches ou séchées, sont employées pour aromatiser différentes préparations culinaires[5], notamment les salades, les poissons[7], les fromages frais[8], les viandes, les sauces ou les soupes froides, comme le Tarator.
Les sommités florales et les graines sont utilisées aux USA pour aromatiser les conserves de concombres[9].
Les graines servent pour parfumer liqueurs et confitures.
Dans l'histoire, il fut aussi utilisé pour l'épilepsie, et pour favoriser le lait des nourrices (chez les Grecs anciens), pour calmer les convives ayant trop bu dans les banquets (Charlemagne), pour ses vertus aphrodisiaques et contre les mauvais sorts (sorcières et mages du Moyen Âge), pour favoriser les capacités du cerveau (XVIIe siècle), pour « maintenir la chaleur et l'énergie du corps et apporter une intense vitalité » et aussi pour « dynamiser le pouvoir d'attraction sur le sexe opposé » (XVIIe siècle).[réf. nécessaire]
Comme une majorité d'huiles essentielles, l'huile essentielle d'aneth doit être administrée à des doses minimes et est déconseillée chez les femmes enceintes ou allaitantes.
L'aneth apprécie les expositions ensoleillées et les terrains bien drainés. Il craint les sols trop humides; sa valeur écologique de Landolt est C.233-454-t[1], il dépérit après la fructification.
La plante peut se resemer d'elle-même, mais pour disposer en permanence de feuilles fraîches il faut effectuer des semis espacés dans le temps (2 mois), dès avril en place[12].
En compagnonnage, il est utilisé pour éloigner les ravageurs, en particulier lorsqu’il est associé aux carottes, concombres et salades[12].
↑ a et b(en) Milo Miloradovich, The home garden book of herbs and spices, New York, Doubleday and Company, inc., , 236 p., p. 83
↑Paul Schauenberg (ill. Violette Niestlé & Paul Schauenberg), Guide des plantes médicinales, Neuchâtel, Paris, Delachaux & Niestlé, , 2e éd., 396 p. (ISBN2-603-00001-2), p. 374
↑Michael Van Straten, Petits plats sympa, Hachette, , 160 p., p. 52
↑La cuisine saine des quatre saisons : Les meilleures recettes de 230 jardinières et jardiniers biologiques, Paris, Terre vivante, , 380 p., p. 170
↑(en) Ruth Hertzberg, Beatrice Vaughan, Janet Greene, Putting Food By, Brattleboro (Vermont), The Stephen Greene Press, (réimpr. 1973 1974 1975), 495 p., p. 312
↑Henri Leclerc, « Un remède du hoquet: l'aneth », Presse médicale,
↑(en) Penelope Ody Mnimh, Pocket medicinal herbs, London, Dorling Kindersley, , 96 p. (ISBN0-7513-0418-2), p. 87
↑ a et bGertrud Franck, Mon jardin sauvage, fleuri et productif, Mens, Terre vivante, , 122 p., p. 105