André-Charles Boulle

André-Charles Boulle
Naissance
Décès
(à 89 ans)
Paris
Période d'activité
Nom de naissance
André-Charles Boulle
Activité
Maître
Johan Bolt
Lieu de travail
Mécène
Enfants
Pierre-Benoit Boulle (d)
Charles-André Boulle (d)
Charles-Joseph Boulle (d)
Jean-Philippe Boulle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

André-Charles Bolt dit André-Charles Boulle, né le à Paris, mort le dans la même ville, est un ébéniste, fondeur, ciseleur, doreur, et dessinateur français des XVIIe et XVIIIe siècles. Ébéniste du roi, il fut le premier de son temps à appliquer du bronze doré à l'ébénisterie. Principal ébéniste de son siècle, sa longévité et son succès auprès de ses contemporains expliquent la profusion de ses œuvres.

Biographie

Les premières années

André-Charles Boulle naît le . Il est le troisième enfant de Johann Bolt, dont le nom francisé devient Jean Boulle, compagnon menuisier en ébène originaire du duché de Gueldre installé à Paris dès 1637, et de Légère Thorin[1].

Son père lui enseigne durant sa jeunesse de nombreuses techniques artistiques, en particulier le dessin, la sculpture, la reparure, la ciselure, la dorure, ainsi que la peinture. Johann lui fait abandonner cette dernière, pour laquelle André-Charles Boulle présentait une préférence, au profit de la menuiserie car le garçon montre de grandes dispositions dans ce domaine : à l'âge de quatorze ans, en 1656, il est placé comme apprenti dans l'atelier du menuisier Jean Armand. Le talent du jeune homme est tel que, selon le père Orlandi, Le Bernin venu en France durant l'année 1665, le prend en amitié et lui prodigue des conseils sur la technique du dessin architectural. À partir de 1666, alors qu'il n'a pas encore atteint la majorité, le nom d'André-Charles est mentionné comme ayant acquis la maitrise parisienne, que son père n'avait jamais obtenue. L'atelier familial se trouve rue de Reims, face au collège Sainte-Barbe. Grâce à la réputation du jeune artiste et à un nombre de commandes grandissant, le petit atelier s'agrandit rapidement et emploie toute la famille. Sa rapide ascension sociale apparaît dans le contrat de mariage de sa sœur, Constance, mariée à Philippe Poitou (futur ébéniste de roi), qui cite comme témoins un procureur, un avocat au Parlement de Paris, un contrôleur général de la Marine ainsi qu'un auditeur de la Chambre des comptes[2].

L'atelier produit alors une marqueterie de « bois de rapport », c'est-à-dire utilisant diverses essences de bois, avec lesquelles il réalise des « tableaux de fleurs » très appréciés. Vers 1666, il intègre la manufacture des Gobelins, que le ministre Jean-Baptiste Colbert vient d'installer pour fournir Versailles en objets d'art. Tout en conservant son atelier, il y travaille en tant que décorateur et sculpteur sur bois sous la direction artistique du peintre Charles Le Brun, qui fournit aux artisans de nombreux dessins de modèles, tout en leur octroyant une certaine liberté d'interprétation.

Première commande royale

À l'instar de la bourgeoisie et de la noblesse de robe parisienne, la famille royale accorde son intérêt à l'ébéniste à partir de 1672, par l'intermédiaire de Jean-Baptiste Colbert en lui commandant l’estrade de la petite chambre de la reine Marie-Thérèse à Versailles[3]. Ce soutien est confirmé en mai 1672 lorsque le logement des « Galleries du Louvre » de l'ébéniste Jean Macé, décédé le 14 du mois, est attribué à André-Charles, qui est préféré à Pierre Gole, pourtant ébéniste du roi depuis 25 ans. À cette date, le roi est en Flandres avec son armée. Colbert, qui avait fait son choix entre les deux prétendants, fait signer le le brevet accordant le logement à Boulle à la reine alors régente. Le ministre n'informera le roi que deux jours plus tard, le 22, lui précisant que Boulle est « le plus habile ébéniste de Paris ». La décision ayant déjà été prise, le roi qui ne connaît pas personnellement Boulle, ne peut qu’acquiescer et répond « le logement des Galleries au plus habile »[3]. Être admis au Louvre est un signe de la faveur royale, mais c’est aussi un privilège de liberté par rapport aux corporations parisiennes. Le prestige qui en découle entraîne une nette augmentation des commandes. Boulle possède alors deux ateliers, celui de l'ancienne rue de Reims et celui du Louvre, pour lesquels toute la famille travaille, y compris la sœur de André-Charles, première femme connue comme ouvrier ébéniste[4].

La faveur de Boulle est concomitante avec celle de Jean Bérain père, qui obtient simultanément un logement au Louvre et dont le style décoratif inspire les créations de Boulle.

Dans les années qui suivent, Boulle s'initie au travail de la marqueterie à écaille et métal, qui deviendra sa spécialité.

Installation au Louvre

Le , André-Charles épouse Anne-Marie Leroux en l'église Saint-Sulpice à Paris. Elle est elle-même fille d'ébéniste et sept enfants naîtront de leur union. L'année de leur mariage, l'atelier continue son accroissement. Constance Boulle étant décédée l'année précédente, Philippe Poitou se remarie et devint à son tour ébéniste du roi[4]. Il semble que c'est à ce moment que Colbert entreprend de confier à Boulle un large espace au Louvre, faisant de son atelier le plus grand de Paris. Le palais est à cette période progressivement déserté, le roi s'installant à Versailles et la reine-mère, dont les appartements se trouvaient non loin de l'atelier, étant décédée en 1666. En outre, des travaux entrepris pour l'érection d'un théâtre ont été abandonnés à la mort de cette dernière. Une importante partie du palais est donc vacante. Les lieux sont alors partagés afin d'accueillir d'une part l'Académie royale de peinture et de sculpture et, d'autre part, l'atelier de Boulle. Si la date exacte de la prise de possession par Boulle de ce nouvel atelier s'étendant sur la moitié du théâtre n'est pas connue, il conviendrait de la situer vers 1677, date à laquelle l'atelier de la rue de Reims est fermé. Qui plus est, le , Boulle voit son logement du Louvre situé dans la Grande Galerie augmenté de deux étages, occupés jusqu'en 1677 par Vincent Petit. L'appartement de l'ébéniste et son atelier couvrent alors une surface de 780 mètres carrés[5].

En 1685, l'atelier de Boulle se dote d'une fonderie, illustrant l'importance nouvelle du bronze doré dans la production de l'ébéniste, qui, grâce à son privilège, peut pratiquer un autre métier, ce qui n'aurait pas été possible s'il avait continué de travailler comme maître ébéniste à Paris. Elle est placée dans un bâtiment non loin de l'atelier du Louvre, racheté à Madeleine Laniel, veuve de Denis Buret, ébéniste, et s'étend sur près de 200 mètres carrés. L'occupation du bâtiment cesse probablement vers 1692, de manière certaine en 1699. Elle sera alors rapatriée au sein de ses ateliers au Louvre. À la fin du siècle, l'atelier a atteint un développement important : Boulle dispose de quinze collaborateurs ayant le statut de compagnons, issus de nombreux corps de métier (ciseleurs, doreurs, ébénistes, menuisiers, graveurs en marqueterie), ainsi que d'un grand nombre d'assistants et d'apprentis[5].

Apogée

Armoire aux perroquets, réalisée entre 1680/1690 et 1700 (Louvre).

Une partie du succès s'explique par les fournitures au chantier du château de Versailles pour lequel l'atelier produit, à partir de 1680, nombre de meubles de prestige. On compte ainsi dès 1680 une commande de la reine pour un cabinet d'orgue portative dont le coût fut estimé à 8 000 livres (sachant que le salaire journalier moyen au XVIIe siècle est légèrement inférieur à une livre). Le Grand Dauphin commande en 1682 à l'atelier la réalisation de son premier cabinet des Glaces pour lequel l'ébéniste percevra 59 900 livres. Cette livraison le couronne de succès. En raison de l'importance de la demande, l'atelier ne produit alors que sur commande[6].

Ces années de gloire sont l'occasion pour Boulle d'acquérir un patrimoine foncier avec l'achat de terres ainsi que d'une maison de rapport, situés à proximité de Paris. Collectionneur de dessins et d'estampes, il en profite également pour acquérir de nombreuses œuvres. Néanmoins, Boulle avance régulièrement l'argent pour ses commandes royales et les paiements se font souvent attendre. Si bien que les versements du roi ne suffisent plus à couvrir les 169 000 livres qu'il a engagées dans la réalisation des œuvres royales[7]. L'ébéniste doit alors s'endetter avant d'être payé quelque temps plus tard par le trésor royal. Il s'agit là d'une période de plus faible production, même si elle reste remarquable pour l'époque.

Les années 1700 marquent la reprise des commandes royales avec la commande du mobilier du château de la Ménagerie pour la duchesse de Bourgogne. En 1707, le prince de Condé lui passe également commande et, en 1708, c'est au tour de Jules Hardouin-Mansart, dont Boulle est proche, de lui obtenir la commande de deux commodes pour le Trianon de Versailles[8].

Dernières années

La mort de Louis XIV, en 1715, marque un tournant. André-Charles Boulle, âgé de 72 ans, décide de passer la main à ses quatre fils, qui poursuivront son œuvre. Un inventaire nous indique que l'atelier emploie alors une trentaine d'ouvriers et conserve une centaine de meubles et objets en bronze. Boulle continuera cependant son activité, réalisant ainsi deux médailliers pour le directeur des Monnaies et des Médailles où les bronzes dorés suivent avec imagination la mode du caprice (cartouches frontaux et latéraux, têtes égyptiennes).

Un incendie sans doute criminel se déclare dans son logement au Louvre le à trois heures du matin, détruisant une grande partie de son atelier. Les pertes englobent son stock de bois précieux (« tous les bois, de sapin, de chesne, de noyer, de panneau ou mairin, bois de Norvège, amassés et conservés depuis longtemps pour la bonté et qualité des ouvrages ») d'une valeur estimée à 12 000 livres.

Les innovations de Boulle

Les apports de Boulle aux arts décoratifs doivent à ses talents multiples, de dessinateur, bronzier, ébéniste, à son inventivité, et au soutien et aux commandes royales sans lesquelles il ne lui aurait pas affirmé son génie avec une telle ampleur.

Armoire en ébène avec marqueterie d'André-Charles Boulle, (mobilier de la couronne) gravure de Jules-Ferdinand Jacquemart,(1837-1880), graveur. 

La spécificité du travail de Boulle consiste à décorer les meubles avec un placage en marqueterie constitué de différents matériaux : bois de rapport, métal (étain, laiton) et écaille de tortue, découpés selon un dessin très précis et collés sur le bâti du meuble à la façon d'un puzzle. C'est la marqueterie Boulle qui porte aujourd'hui son nom. Afin d'économiser et de tirer profit de matériaux coûteux, il utilisa un système d'inversion positif / négatif : la partie (où l'écaille sert de fond et le métal fait le motif) et la contrepartie (où le métal fait le fond et l'écaille le motif). Les deux matériaux provisoirement collés étaient estampés selon le dessin choisi, ce qui permettait ensuite, en les séparant, de faire correspondre les motifs sans ouvrage supplémentaire. La plaque d'écaille, importée à grand frais, pouvait ainsi être utilisée deux fois. Le plus souvent, un placage d'ébène noir venait souligner les matières pour affirmer l'éclat et la somptuosité des pièces. Il réalisa, suivant cette technique, de nombreux meubles ornés de très riches décors de bronzes dorés : armoires et bas d'armoires, bureaux plats, commodes, consoles, gaines, cabinets, boîtiers de pendules, miroirs... Il put ainsi démontrer l'adaptabilité de sa technique à des types d'objets très divers, tout en démontrant l'étendue de son savoir-faire.

Selon une idée préconçue, Boulle n'aurait fait que porter à son apogée, grâce à son talent, une technique existante à base d'écaille et de métal inventée aux Pays-Bas. En réalité, comme l'ont montré les recherches de Jean-Nérée Ronfort et de Jean-Dominique Augarde, la première utilisation apparaît dans un parquet du château de Maisons. C'est seulement plus tard qu'elle se développa en Italie et en Hollande. En outre, Boulle contribua à instaurer l'usage du bronze dans l'ameublement, ce qui conférera au mobilier une valeur considérable qu'il avait commencé d'avoir avec l'ébénisterie mais qu'il ne possédait pas autant que d'autres techniques comme la pierre dure, l'orfèvrerie, la soie, la tapisserie ou la porcelaine. En raison de ses connaissances et de sa créativité, Boulle est un artisan exceptionnel, qui s'inscrit dans la lignée des artistes-artisans du siècle précédent, les Bernard Palissy, Hugues Sambin ou Léonard Limosin.

Les apports de Boulle ne se limitent pas à la marqueterie. Lorsque le style baroque s'assouplit à la fin du siècle, Boulle place des motifs courbés hors de la structure - ce qui annonce le style rocaille -, améliore la construction avec la table sans traverse pour la duchesse de Bourgogne et invente un nouveau meuble, la commode, pour le Trianon. La commode est un rangement bas, rompant avec les meubles à rangement haut imposants qui se sont développés depuis la fin du Moyen Âge avec le dressoir, puis le buffet, l'armoire et le cabinet. Tout en diminuant le volume, Boulle parvient à conserver une apparence de prestige. La commode connaîtra un succès considérable et s'imposera dans les intérieurs, en offrant la possibilité d'une décoration au-dessus, par la pose d'objets décoratifs comme les pendules et les vases, mais aussi en la surplombant d'un miroir. La commode pourra ainsi faire pendant à une console à miroir placée de l'autre côté de la pièce. La table sans traverse préfigure, quant à elle, la suppression des entretoises grâce au pied à double courbure dit « pied Louis XV ».

Enfin, l'apport de Boulle au domaine du bronze d'ameublement est considérable. S'il utilise le bronze doré pour amplifier la richesse des meubles, celui-ci sert aussi de « terminaison » pour protéger les parties les plus sensibles comme les angles et les pieds et pour contribuer à dresser les plaques d'écaille. Il l'emploie dans toute sa diversité. D'abord et surtout fondu, ciselé et doré au mercure à partir de modèles originaux modelés et moulés en plâtre pour réaliser des mascarons, espagnolettes, cartels. À ces motifs en relief, s'ajoutent des entrées de serrure obtenues avec la même technique. Il réalise aussi des baguettes qui forment des encadrements.

Boulle produit également des objets en bronze pour l'horlogerie (pendules), les cheminées (chenets) ou le luminaire, contribuant à diversifier une fabrication du bronze jusqu'alors cantonnée à la sculpture et qui deviendra l'industrie la plus puissante des arts décoratifs au XIXe siècle.

Plus généralement, Boulle participa au rayonnement retrouvé des arts décoratifs français, l'Italie et les Flandres ayant pris la domination de ce marché depuis la fin du XVe siècle. Outre une clientèle privée dont fait partie le Grand Condé, il travailla aussi pour les électeurs de Bavière et de Cologne, le roi d'Espagne ou les ducs de Lorraine et de Savoie. Soutenu à ses débuts par Colbert, qui voulait développer les arts et manufactures en France et favoriser les exportations, Boulle incarna la réussite éclatante de cette politique. La somptuosité quelque peu pompeuse de ses réalisations sert pleinement la magnificence du Roi-Soleil, des autres monarchies et des puissants.

Les marqueteries dans le genre de Boulle eurent également du succès sous les règnes de Louis XVI et de Napoléon III.

Il publia un recueil de Nouveaux dessins de meubles et ouvrages de bronze et de marqueterie.

Une des plus célèbres écoles d'Arts Appliqués de Paris porte son nom : il s'agit de l'école Boulle.

Boulle collectionneur

Collectionneur d'Art passionné et déraisonnable, il sera plusieurs fois proche de la ruine financière et devra son salut à une intervention du roi soleil Louis XIV dont il est alors « premier ébéniste ». Pour l'anecdote, la collection d'art de Boulle, composée d'œuvres très diverses, connue en son temps comme une des plus belles et des plus complètes (Rubens, Antoine Van Dyck, Pierre Mignard, Frans Snyders, Sébastien Bourdon, Charles Le Brun et bien d'autres), estimée alors à 370 770 livres, disparut presque entièrement dans l'incendie qui ravagea son atelier.

Famille

  • David Boulle (mort avant 1616), bourgeois de la ville de Verrière au comté de Neufchâtel[9],[10] ;
    • Pierre Boulle[11] (vers 1595-1649), tourneur et menuisier du roi, logé aux galeries du Louvre, marié par contrat du avec Marie Bahuche (vers 1595-1648) fille de Pierre Bahuche, marchand lyonnais et de Judith Soubert, sœur de Marguerite Bahuche, peintre du roi, mariée avec Jacob Bunel ;
      • Jacques Boulle (1618-vers 1625) ;
      • Corneille Boulle (1619- )
      • Paul Boulle (1621- )
      • Isaac Boulle (1625- )
      • Jacques Boulle (1626- ) qui a pour parrain Jacques Sarrasin, docteur en médecine ;
      • Marguerite Boulle (1628- )
      • Madeleine Boulle (1631- ) mariée en 1649 avec Jean de Nogeant, seigneur de Pommerolle, médecin de Son altesse royale, commissaire des guerres ;
    • Jean Boulle (1610-1680), marchand ébéniste, mort aux galeries du Louvre, marié avec Légère Thorin ;
      • André-Charles Boulle (1642-1732), marié en 1677 avec Anne Marie Le Roux (1657- ) Quatre de ses fils poursuivirent son œuvre :
        • Jean-Philippe Boulle (1678-1744) ;
        • Nicolas Boulle (1679-1688) ;
        • Pierre-Benoît (1680-1741)[12] ;
        • Constance Légère Boulle (vers 1682- ) ;
        • André-Charles II dit « Boulle de Sève » (1685-1745)[13] ;
        • Charles-Joseph (1688-1754)[14] ;
        • Henri Auguste Boulle (1690- ) ;
    • Nicolas Boulle.

Estampille

À l'époque de Boulle, l'obligation d'estampiller n'était pas totalement entrée dans les mœurs. Il faut attendre 1743 pour sa généralisation. Il n'existe pas de marque, d'estampille, de Boulle ou de ses fils. Une telle marque, apposée au plus tôt au XIXe siècle ; figurant sur un objet désigne généralement un faux.

Cote

Prix les plus récents :

Un bureau plat (vers 1710) attribué à André-Charles Boulle, issu de la collection Wildenstein, a été vendu par Christie's London les 14- pour la somme de 2 920 000 £ soit 4 321 000 . Ainsi qu'une paire de coquilliers en amarante dans la manière de Boulle (1 221 888 ), deux tables-consoles attribuées de façon certaine à l'artiste (1 636 288 ), un bureau attribué à un des fils Boulle avec une pendule signée « J. Henry Enderlin à Paris » (940 096 ). Tous ces meubles étaient issus de la même collection.

Musées

Détail du bureau plat conservé au château de Chantilly
Bureau en ébène par André-Charles Boulle (château de Vaux-le-Vicomte).
  • Château de Chantilly : une table en marqueterie métallique de 1710 due à André Charles Boulle, composée de laiton, d'écaille de tortue de mer et de feuilles d'or. Le bureau fourni au duc de Bourbon en 1720 (2012).
  • Château de Vaux-le-Vicomte : commodes « Mazarine » et bureau en ébène
  • Château de Versailles : grand appartement du Roi, salon de l'Abondance :
    • « Les deux commodes de la chambre de Louis XIV au Grand Trianon » (1708-1709) Bâti de chêne, placage d'écailles de tortue avec incrustations de laiton, bronze doré.

Quatre grandes collections de mobilier par ou attribué à André Charles Boulle :

Expositions

  • André Charles Boulle, château de Chantilly, du 6 juin au 6 octobre 2024[15] .

Bibliographie analytique

Une biographie ancienne a été rédigée par Charles Asselineau en 1872 mais curieusement son œuvre n'a fait l'objet d'une recherche que récemment, grâce au travail des experts en mobilier classique Jean-Nérée Ronfort et Jean-Dominique Augarde.

Le groupe Faton a publié un numéro de sa revue Dossier de l'Art, no 124, sur l'œuvre de Boulle. On y trouve notamment une biographie extensive incluant les dernières données de la critique moderne « André-Charles Boulle (1642-1732), Chronologie nouvelle de sa vie et de son œuvre » par J. N. Ronfort, qui y a également écrit « Les commandes pour le Grand Dauphin et la duchesse de Bourgogne au château de Versailles ».

Une exposition internationale « André-Charles Boulle (1642-1732), et l'Art de son Temps, un nouveau Style pour l'Europe » s'est tenue au Museum für Angewandte Kunst à Francfort durant l'hiver 2009-2010. Ayant pour commissaire général J. N. Ronfort, assisté de J.-D. Augarde et d'Ulrich Schneider, elle a reçu un écho international de la part de la presse (Financial Times, La Libre Belgique qui a titré "Versailles sur le Main", Frankfurter Allgemeine ou Radio France International). Vingt-neuf musées y ont contribué, dont Versailles, le Victoria & Albert de Londres et l'Ermitage de Saint-Petersbourg. La scénographie de Juan Pablo Molyneux a mis en valeur les œuvres. Le catalogue publié par Somogy est disponible en versions française, allemande et en anglais (mis à jour, 2011).

Le catalogue raisonné de l’artiste-artisan, préparé par J. N. Ronfort, a été suspendu, en raison de la mort tragique de ce dernier[16].

Galerie

Notes et références

  1. Jean-Nérée Ronfort, André-Charles Boulle : Un nouveau style pour l'Europe, Paris, Somogy Edition d'Art, , 475 p. (ISBN 978-2-7572-0314-9, BNF 42100715), p. 39.
  2. Ronfort 2009, p. 40.
  3. a et b Ronfort 2009, p. 41.
  4. a et b Ronfort 2009, p. 42.
  5. a et b Ronfort 2009, p. 45.
  6. Ronfort 2009, p. 46.
  7. Ronfort 2009, p. 47.
  8. Ronfort 2009, p. 49.
  9. Remarque : Les familles Boulle, Bahuche et Bunel sont toutes protestantes en 1616.
  10. Henri Stein, « XXIV- L'ébéniste Boulle et l'origine de sa famille », dans Réunion des sociétés savantes des départements salle de l'hémicycle, à l'École nationale des beaux-arts du 27 au 31 mai 1890. Section des beaux-arts, Paris, Typographie E. Plon, Nourrit et Cie, (lire en ligne), p. 516-523
  11. Auguste Jal, « Boulle (Pierre Ier=Jean-Philippe=Pierre-Benoît=André-Charles Ier=André-Charles II=Pierre II, etc) », dans Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques d'après des documents authentiques inédits, Paris, Henri Plon imprimeur-éditeur, , 2e éd. (lire en ligne), p. 264-266
  12. Scellés et inventaires - Pierre-Benoît Boulle, dans Nouvelles archives de l'art français, 1884, p. 1-5 (lire en ligne)
  13. Scellés et inventaires - Charles-André Boulle, dans Nouvelles archives de l'art français, 1884, p. 81-85 (lire en ligne)
  14. Scellés et inventaires - Charles Boulle, dans Nouvelles archives de l'art français, 1884, p. 197-199 (lire en ligne)
  15. "André Charles Boulle, designer avant l'heure" in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, n°68, pp.102-103.
  16. « Meurtre de l'historien de l'art Jean-Nérée Ronfort et inculpation des suspects. », sur Le Figaro, 4 et 10 avril 2012

Voir aussi

Bibliographie

  • Charles Asselineau, André Boulle, ébéniste de Louis XIV, Alençon, Imprimerie de A. Poulet-Malassis et de Broise, , 2e éd., 16 p. (lire en ligne)
  • Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire. Errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques, d'après des documents authentiques inédits, Slatkine reprints, Genève, 1970, tome 1, A-K, p. 264-266 (lire en ligne)
  • Henri Stein, L'ébéniste Boulle et l'origine de sa famille, p. 516-523, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1890, 14e session (lire en ligne)
  • Henry Havard, Les artistes célèbres. Les Boulle, L. Allison et Cie, Paris, 1893 (lire en ligne)
  • Jean-Pierre Samoyault, André-Charles Boulle. Nouvelles recherches. Nouveaux documents, Genève, Librairie Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes », (ISBN 978-2-600-03388-6)
  • Frédéric Dassas, « Le mobilier Boulle », dans Grande Galerie. Le journal du Louvre, Hors-série La recherche au Musée du Louvre, 2018, p. 88-97, (ISSN 1959-1764)
  • Mathieu Deldicque (dir.), André Charles Boulle, Monelle Hayot, (cataloque de l'exposition éponyme au château de Chantilly en 2024)

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2022 and 2023 Android-based smartphones manufactured by Xiaomi This article has multiple issues. Please help improve it or discuss these issues on the talk page. (Learn how and when to remove these template messages) You can help expand this article with text translated from the corresponding article in Chinese. Click [show] for important translation instructions. Machine translation, like DeepL or Google Translate, is a useful starting point for translations, but translators must revise erro...

 

此條目可参照英語維基百科相應條目来扩充。 (2021年5月6日)若您熟悉来源语言和主题,请协助参考外语维基百科扩充条目。请勿直接提交机械翻译,也不要翻译不可靠、低品质内容。依版权协议,译文需在编辑摘要注明来源,或于讨论页顶部标记{{Translated page}}标签。 约翰斯顿环礁Kalama Atoll 美國本土外小島嶼 Johnston Atoll 旗幟颂歌:《星條旗》The Star-Spangled Banner約翰斯頓環礁�...

Ne doit pas être confondu avec Colmars. Colomars L’église Notre-Dame-de-la-Nativité de Colomars sur fond de Mercantour enneigé. Blason Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d’Azur Département Alpes-Maritimes Arrondissement Nice Intercommunalité Métropole Nice Côte d'Azur Maire Mandat Isabelle Brès 2020-2026 Code postal 06670 Code commune 06046 Démographie Gentilé Colomarsois(e) Populationmunicipale 3 487 hab. (2021 ) Densité 519 hab./km2 Géog...

 

土库曼斯坦总统土库曼斯坦国徽土库曼斯坦总统旗現任谢尔达尔·别尔德穆哈梅多夫自2022年3月19日官邸阿什哈巴德总统府(Oguzkhan Presidential Palace)機關所在地阿什哈巴德任命者直接选举任期7年,可连选连任首任萨帕尔穆拉特·尼亚佐夫设立1991年10月27日 土库曼斯坦土库曼斯坦政府与政治 国家政府 土库曼斯坦宪法 国旗 国徽 国歌 立法機關(英语:National Council of Turkmenistan) ...

 

Airport in Shaanxi, ChinaAnkang Wulipu Airport安康五里铺机场Ānkāng Wǔlǐpù JīchǎngIATA: AKAICAO: ZLAKSummaryAirport typePublicLocationAnkang, Shaanxi, ChinaElevation AMSL262 m / 860 ftCoordinates32°42′29″N 108°55′52″E / 32.70806°N 108.93111°E / 32.70806; 108.93111MapAKALocation of airport in ChinaRunways Direction Length Surface m ft 11/29 1,600 5,249 Concrete Statistics (2021)Passengers257,017Aircraft movements62,070Cargo (metri...

Wildlife refuge in southwestern Washington and northwestern Oregon, US Julia Butler Hansen Refuge for the Columbian White-Tailed DeerIUCN category IV (habitat/species management area)Map of the United StatesShow map of Washington (state)Julia Butler Hansen Refuge for the Columbian White-Tailed Deer (the United States)Show map of the United StatesLocationClatsop, Columbia counties, Oregon,Wahkiakum County, Washington, United StatesNearest cityCathlamet, WashingtonCoordinates46°14′50″...

 

Jewish theological seminary in New York This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Rabbi Isaac Elchanan Theological Seminary – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (May 2014) (Learn how and when to remove this message) Rabbi Isaac Elchanan Theological Seminaryישיבת רבינו יצחק אלח...

 

This article possibly contains original research. Please improve it by verifying the claims made and adding inline citations. Statements consisting only of original research should be removed. (February 2016) (Learn how and when to remove this message) Hundreds of replicas of the Statue of Liberty (Liberty Enlightening the World) have been created worldwide. The original Statue of Liberty, designed by sculptor Frédéric Auguste Bartholdi, is 151 feet tall and stands on a pedestal that is 15...

Museum and library in Cumbria, England The library is named for Mary Louisa Armitt (picture by Frederic Yates) The Armitt Museum, also known as the Armitt Museum and Library, is an independent museum and library, founded in Ambleside in Cumbria by Mary Louisa Armitt in 1909. It is a registered charity under English law.[1] History Charlotte Mason - painted in 1902 by Frederic Yates is a painting in the Library's collection[2] The library was founded by a bequest of Mary Louisa...

 

1983 Atlantic hurricane seasonSeason summary mapSeasonal boundariesFirst system formedJuly 23, 1983Last system dissipatedSeptember 30, 1983Strongest stormNameAlicia • Maximum winds115 mph (185 km/h)(1-minute sustained) • Lowest pressure962 mbar (hPa; 28.41 inHg) Seasonal statisticsTotal depressions7Total storms4 (Record low in the satellite era) Hurricanes3Major hurricanes(Cat. 3+)1Total fatalities21 totalTotal damage$3 billion (1983 USD)Related articles Timeline of t...