Les archéologues de la Surintendance spéciale de Rome entreprirent des fouilles dans la cour du Palais Della Rovere en 2020 dont les découvertes leur permettent de situer le Théâtre de Néron à cet emplacement.
« [...] lors des combats de gladiateurs qu'il [Néron] donna dans un amphithéâtre de bois, élevé dans la région du Champ de Mars en moins d'une année, ne laissa tuer personne, même des criminels. Mais il fit combattre quatre cents sénateurs et six cents chevaliers romains, certains dont la réputation et la fortune étaient entières. »
« On pense que le plus grand arbre qui ait jamais existé est celui que l'on a vu à Rome, et que l'empereur Tibère fit exposer comme un objet de curiosité sur ce pont de la naumachie dont il a été parlé. Cet arbre avait été apporté avec d'autres bois ; il fut conservé jusqu'à la construction de l'amphithéâtre de Néron : c'était une poutre de mélèze de cent vingt pieds de long, et d'une grosseur uniforme de deux pieds ; quand on calculait quelle avait dû être la hauteur de la cime de cet arbre, on trouvait une évaluation à peine croyable. »
« Tout récemment des voiles de la couleur du ciel, et ornées d'étoiles, ont été tendues à l'aide de cordages dans l'amphithéâtre de l'empereur Néron. »
Mais l'auteur qui nous en donne la description la plus détaillée est Titus Julius Calpurnius Siculus, poète du milieu du Ier siècle et contemporain de Néron, dans une de ses églogues où un jeune paysan nommé Corydon raconte ce qu'il a vu lors de son voyage à Rome à son vieil ami Lycotas[a 3],[n 1]. Siculus évoque la riche décoration des gradins dont un balcon est incrusté de pierres précieuses. L'arène est délimitée par des plaques de marbre surmontées de rouleaux décorés d'ivoire qui empêchent les animaux sauvages d'accéder aux gradins. Les spectateurs sont protégés du soleil par des filets tendus au-dessus des gradins et fixés à des défenses d'éléphants. Siculus énumère ensuite par l'intermédiaire du jeune Corydon toutes les bêtes sauvages qui ont été données en spectacle.
Notes et références
Notes
↑La description est à prendre avec recul étant donné que Siculus imagine la réaction d'un paysan qui ne connaît pas les fastes de la ville et que l'auteur est connu pour ne pas dissimuler son enthousiasme à l'égard de Néron dont le règne s'annonce alors prometteur.