Amine Elbahi a été arbitre, à partir de 14 ans jusqu'à ses 16 ans. Il a été arbitre officiel de la Fédération française de football. Il a pu arbitrer une rencontre de niveau fédéral (CFA2)[4]. Militant dans les syndicats des arbitres de football, il quitte le milieu de l'arbitrage après avoir a été radié en 2012 par le comité directeur du district Flandre pour ses activités syndicales[5]. En 2017, il obtient l'annulation de cette décision et fait condamner le district Flandre[6].
Influencée par Selma Tahar Aouidate (sœur cadette de Fodil Tahar Aouidate, qui deviendra au printemps 2019 l'un des onze français condamnés à mort en Irak pour « appartenance à l'État islamique »), la sœur aînée d'Amine Elbahi, Nassima, traverse le la frontière turco-syrienne pour rejoindre les rangs de Daech au sein desquels elle épousera Mohamed Bekhaled (proche du bourreau Maxime Hauchard et des auteurs des attentats du 13 novembre), et Foued Mohamed-Aggad (un des auteurs des attentats du 13 novembre)[8],[9],[10],[11],[12]. Cet événement constitue un traumatisme pour Amine Elbahi qui avait signalé sa sœur au Numéro Vert de la plateforme gouvernementale Stop-Djihadisme sans que cela soit suivi d'effets[13].
À 20 ans, il s'engage dans la lutte contre la radicalisation[14] en intégrant les rangs de la réserve citoyenne de l'Éducation nationale et est reçu par le Premier ministre Manuel Valls pour faire part de son combat sur la laïcité[15]. Au cours du mois de juillet 2016, il rédige une tribune sur l'islamisme[16], publiée dans le journal Libération et reprise dans la matinale de France Inter[17], alertant sur les causes de la radicalisation.
Carrière politique au sein des Républicains
Souhaitant « prendre part au débat », il présente des propositions, à la veille de l'élection présidentielle de 2022[16]. Remarqué par la candidate Les Républicains Valérie Pécresse, il est désigné orateur national de la campagne présidentielle[18] et invite la candidate à Roubaix[19].
À l'été 2023, il intègre le « comité stratégique » du média Livre noir[24].
Affaires judicaires
Partenord Habitat
En 2021, Amine Elbahi accuse le bailleur social Partenord Habitat et son président, Max-André Pick, d'être des marchands de sommeil. Poursuivi pour diffamation, Amine Elbahi est condamné par le tribunal de Lille le mais relaxé en appel par la Cour d'appel de Douai le [25],[26]. Il est surnommé « le poil à gratter » en raison de ses combats face au non-recours aux aides sociales et aux conditions de logement[27].
Reportage à Roubaix du et enquête pour « menaces de mort »
À l'occasion d'un reportage, produit par Zone interdite et diffusé sur M6 le dimanche 23 janvier 2022, Amine Elbahi dénonce des pratiques clientélistes[28] et la montée du séparatisme et du communautarisme à Roubaix[29]. Parmi les images les plus frappantes, dans le reportage : la subvention de la ville de Roubaix accordée à l'association AAIR[30], épinglée pour faire bénéficier ses adhérents de cours coraniques[31]. D'autres images alertent les téléspectateurs, telles que la vente de poupées sans visage dans un magasin communautaire de Roubaix[32] (la vendeuse assurant que l’islam interdit de représenter les traits humains[33] mais le magasin par ailleurs vendant aussi des strings, des vêtements peu recommandables en Islam rigoriste), ou encore des fillettes voilées et séparées des garçons dans une école privée[34]. Une partie des téléspectateurs y voient une description fidèle et alarmante de la montée de l’islamisme, d’autres jugent au contraire qu'il s'agit d'une présentation alarmiste et stigmatisante des musulmans[35].
Les révélations d'Amine Elbahi conduisent au renvoi du maire de Roubaix Guillaume Delbar et des dirigeants de l'association AAIR devant le tribunal correctionnel de Lille pour des faits de détournement de fonds publics et d'abus de confiance[36]. Ils seront relaxés des faits reprochés.
Amine Elbahi dépose plainte[37] après avoir reçu des menaces de mort et des appels malveillants[38]. Il est placé un temps sous protection policière[39].
En mars 2023, dix personnes sont arrêtées dans l'enquête ouverte pour « harcèlement aggravé »[40].
Publication
Je ne me tairai pas ! : menacé de mort, il brise l'omerta face à l'islamisme, Paris, Robert Laffont, , 180 p., 13,5 × 21,5 cm (ISBN978-2-221-26474-4)
L'ouvrage évoque notamment la lutte contre la pauvreté, les discriminations, la valorisation des territoires populaires, la promotion de la culture française et de la laïcité[41].