Le département d'Amazonas occupe le sud de la Colombie, jouxte le Pérou au sud-est et le Brésil à l'est, et borde sur 120 km dans sa pointe sud le fleuveAmazone.
Toponymie
Le département tire son nom du fleuve Amazone (río Amazonas en espagnol).
Histoire
Époque précolombienne
Les archéologues et historiens sont aujourd'hui d'accord pour penser que le territoire de l'Amazonas a abrité de riches et complexes cultures avant la période de conquête espagnole[2].
Des groupes nomades de chasseurs-cueilleurs y évoluaient durant la période 12000-10000 av. J.-C., alors que le climat était plus sec qu'aujourd'hui et que les zones recouvertes de forêt étaient alors des savanes. Durant les millénaires suivants, le climat devint plus humide et la forêt s'étendit. Les chasseurs-cueilleurs dépendirent alors davantage de la pêche et de l'agriculture[2].
Aux alentours de 3000 av. J.-C., la culture du manioc s'est répandu dans toute la zone. Durant le premier millénaire av. J.-C., la différenciation culturelle entre la région inter-fluviale et la forêt devint palpable[2].
Période coloniale
Le premier explorateur européen fut Francisco de Orellana. La colonisation espagnole plaça la région amazonienne sous la juridiction de Popayán.
Par la suite, après l'indépendance, une grande partie du territoire échappa au contrôle colombien, plus centré sur la région andine, au profit du Pérou et du Brésil.
En 1928, est créée le Commissariat de l'Amazonas (Comisaría del Amazonas), qui devient en 1931 l'Intendance de l'Amazonas (Intendencia del Amazonas). Celle-ci redevient Comisaría Especial del Amazonas en 1943 puis à nouveau Intendencia Nacional del Amazonas en 1951 et enfin Comisaría del Amazonas en 1957.
Le climat de l'Amazonas est un climat tropical. La température varie peu durant l'année, la moyenne étant de 25,4 °C, pouvant osciller entre un maximum de 27,6 °C et un minimum 23,5 °C[5]. La hauteur des précipitations est de l'ordre de 2 660 mm/an dans les environs de Puerto Nariño[5].
Ce département est très peu peuplé (46 950 habitants en 2005).
Les deux seules villes, situées sur le fleuve Amazone, sont
Leticia (32 450 hab. en 2005[6]), sa capitale, aux confins des trois pays ("Tres fronteras"), desservie par une ligne aérienne régulière avec Bogota ;
Puerto Nariño (6 816 hab. en 2005[7]), à 80 km en amont, une ville qui a la particularité d'être interdite aux véhicules terrestres à moteur en tant qu'expérience écologique, mais aussi touristique.
Le reste de la population est extrêmement clairsemé dans la forêt équatoriale, essentiellement au bord des cours d'eau, en petites communautés indigènes (Cocamas, Ticunas et Yaguas).
Selon le recensement de 2005, 43,43 % de la population de l'Amazonas se reconnait comme étant « indigène », c'est-à-dire descendant d'ethnies amérindiennes, ce qui classe l'Amazonas à la cinquième place derrière les départements de Vaupés, Guainía, La Guajira et Vichada[8]. 2 % se définissent comme afro-colombiens[8].
Économie
L'économie se réduit essentiellement à la pêche et à la récolte de fruits et de manioc, et à des activités d'importation / exportation par le port de Leticia et celui mitoyen brésilien de Tabatinga. Des projets de mise en valeur tant touristique que de l'artisanat indigène sont en cours.
Transports
Transports aériens
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