Alphonse Tellier, qui gagne beaucoup d’argent en construisant des canots à moteur, en perd au moins autant avec ses écoles de pilotage. Une aubaine pour Louis Schreck qui achète les monoplans en construction à Juvisy-sur-Orge, pour créer au printemps 1911 à Saint-Omer, la Société des Anciens Chantiers Tellier et Armand Deperdussin les machines-outils pour la SPAD.
En 1917, la Marine française passe commande de 315 hydravions de 23 m d'envergure motorisés par un Panhard-Levassor ou un Sunbeam350 ch capable d'emporter 1 632 kg de charge utile. Il en sera livré 35 unités en 1918 avant la fin des hostilités.
En 1918, Alphonse Tellier prévoit la production du Vonna, un hydravion transatlantique emportant un équipage de 3 hommes et un poste radio, pesant 9 tonnes à vide et 16 tonnes au décollage et mû par 4 moteurs Sunbeam-Coatalen W18 de 450 ch. Nieuport associe 15 ingénieurs à son étude, mais le projet est abandonné en 1921 par la maladie et la mort des principaux promoteurs du projet.
En août 1918, Alphonse Tellier est malade et cède la Société A. Tellier et Cie à Nieuport. Les ateliers installés quai de Seine à Argenteuil et sur l'Île de la Jatte devenant la division marine, dont Alphonse Tellier restait directeur technique tandis que l’ingénieur Robert Duhamel prenait la direction du bureau d’études d’Issy-les-Moulineaux et la responsabilité des produits Tellier, qui restèrent au catalogue de la firme jusqu’en 1923. Cette même société continuera en 1923 sous le nom Nieuport-Astra.